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Comment trouver les bons éditeurs ?

Youpi ! Votre manuscrit est terminé, sur votre clé USB ou votre CD-Rom, et vous avez même un exemplaire pour vous ! Quelle chance !

Une fois l’ambiance joyeuse passée, le doute survient : « À quelles maisons d’édition l’envoyer ? » Et là, histoire de ne pas être déçu, vous allez sûrement vous dire « Allez, les plus grosses ! » ou, pire : « Bah… à toutes ! ». Moui, bien entendu. Ce sont environ 3500 maisons d’édition qui se trouvent en France, uniquement. De plus, vous risquerez de vous prendre une tonne de lettres de refus mentionnant : « votre projet ne correspond pas à notre ligne éditoriale » (voir là pour plus de détails). De plus, les exemplaires, ça coûte cher, et la forêt d’Amazonie va en prendre un coup. Soyons pros et analysons tout ceci.

Galligrasseuil

Ce terme sympathique et, surtout ironique, est utilisé par l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné a pour but de désigner les maisons Gallimard, Grasset et du Seuil. Il a été surtout été utilisé pour dénoncer le fait que ce sont toujours ces trois maisons qui voient leurs auteurs obtenir les prix littéraires les plus prestigieux. Nous allons donc voir le problème de l’envoi aux gros éditeurs parisiens, comme Gallimard, Grasset, les éditions du Seuil, Albin Michel, P.O.L et j’en passe… Vous avez sûrement été avertis : « Gallimard, une chance sur mille d’être édité ! Et pour les autres, c’est pareil, à peu de choses près » mais, malheureusement, vous espérez quand même vous retrouver un jour sous le joug d’une de ces maisons d’édition.

Soyons clair : À moins que votre livre ne soit vraiment excellent (ce qui impossible pratiquement), vous ne serez pas édité là-bas, à moins :

  • D’être connu.
  • D’avoir déjà été édité chez d’autres éditeurs, à compte d’éditeur bien entendu.
  • D’être recommandé par d’autres éditeurs, de préférence bien côtés.

Si vous ne remplissez pas l’une de ces trois conditions – voire les trois – vos chances ne sont plus de 1 sur 1000 mais de 1 sur 10 000, et rajoutez un, deux ou trois zéros.

Les deux questions fondamentales

Votre manuscrit, vous le connaissez, depuis un certain temps déjà. Vous savez « De quoi ? » il parle, et « A qui ? » il est destiné. Ce sont là deux questions auxquelles vous vous devez d’avoir la réponse afin de cibler les éditeurs potentiels, pour éviter les écarts. Soyez franc avec vous-même : définissez le(s) genre(s) de votre manuscrit et ne dites pas « Mon livre parle un peu de tout, vous verrez bien ». Les éditeurs ne prendront pas la peine de chercher la réponse. Aussi, si vous avez du mal à connaître les réponses, n’hésitez pas à consulter vos bêta-lecteurs (article à venir) ou bien rappelez-vous ceci : « On écrit comme ce que l’on aime lire ». Consultez donc vos anciennes lectures, vous verrez, la réponse vous parviendra rapidement !

Les différentes sources

Voilà, vous avez les bases, les réponses aux questions fondamentales, et il vous faut maintenant trouver les éditeurs. Où les trouver alors ? Je vais vous donner une liste de quelques pistes, liste non exhaustive bien sûr.

  • L’argument de vos lectures tient aussi ici : consultez les éditeurs qui les ont publiés. J’espère que vous ne lisez pas que du Galligrasseuil.
  • Vous pouvez éventuellement vous renseigner dans votre entourage, aux personnes aimant lire ou écrire. Il vous faudra par contre faire le tri dans les réponses.
  • Rendez-vous dans les librairies et discutez avec les libraires, quand ceux-ci semblent disposés à vous écouter. Présentez-lui rapidement votre projet : il connaît généralement son métier et vous répondra avec précision.
  • Internet est vaste ! Il existe beaucoup de blogs littéraires, de sites, de forums divers sur le sujet : écumez-les, vous trouverez sûrement des témoignages d’auteurs sur les maisons, des avis, parfois même des petits listings de quelques maisons.

Le but : récoltez un maximum d’informations, de sources sûres et diverses, puis les synthétisez.

La lecture : une phase importante

Vous avez quelques noms, quelques renseignements, témoignages et informations, mais il faut maintenant consolider tout ça en passant par une phase presque indispensable : la lecture. Lisez, lisez, lisez. Vous avez tout à y gagner : la lecture développe inconsciemment vos capacités d’écriture et enrichit votre vocabulaire et votre style, et vous en apprenez davantage sur ce que recherche l’éditeur. Lisez donc des livres de chaque éditeur et, en plus, vous aurez un bon sujet de discussion (qui fera plaisir à l’éditeur qui plus est !) si vous venez à vous rencontrer dans les salons.

L’éditeur : prenez-le en compte.

Rendez-vous sur le site internet des éditeurs et vous dénicherez pléthore d’informations sur les soumissions à l’éditeur. Généralement, ils présentent la maison (« Notre histoire », « Qui sommes-nous ? », « La maison X » etc.), mais donnent aussi obligatoirement les ouvrages édités (« Notre catalogue ») et, souvent, ce qu’ils recherchent (« Comment nous envoyer vos manuscrits ? », « Services des manuscrits », « Guide des soumissions » etc.). Consultez ces catégories en priorité, vous serez rapidement renseignés.

Aussi, il se peut que le calendrier éditorial de l’éditeur se trouve plein à craquer, auquel cas il fera passer une note sur son site pour avertir que les soumissions sont fermées jusqu’à telle date. Prenez-le en compte, ne passez pas outre, car votre manuscrit ne sera pas lu.

Le poids et le type de l’éditeur.

Menez votre petite enquête : vous voulez savoir le poids d’un éditeur ? Rendez-vous en librairies, et consultez les ouvrages présents. Si vous ne trouvez aucune marque de l’éditeur que vous avez ciblé dans plusieurs librairies, il se peut qu’il soit très petit et qu’il vienne de démarrer (auquel cas il n’est pas à négliger) ou alors qu’il s’agisse tout simplement d’un éditeur à compte d’auteur.

Eh oui, les éditeurs à compte d’auteur sont des prestataires de service et ils ne vont donc guère se soucier de la diffusion. Prenez-le en compte, vous pourriez en avoir la confirmation dans la « lettre d’acceptation » : « Félicitations ! Vous êtes accepté. Veuillez débourser 5 000 € de votre poche afin de permettre les frais de réalisation de la maquette ». Je vous invite à lire l'article suivant : http://www.clementh.net/?p=29 afin de discerner les différents types d'édition existants.

Rencontrez les éditeurs.

Généralement, les éditeurs se déplacent à un maximum de salons (généraux ou en concordance avec leur ligne éditoriale) afin de faire connaître la maison et donc, réaliser plus de ventes. Ils annoncent parfois leur présence en salons sur leur site internet, mais ce n’est pas une obligation. De toute façon, vous vous doutez bien que les salons du livre, surtout celui de Paris, réunissent tous les grands éditeurs français, mais n’oubliez pas : nous visons la réalité.

Venez donc les rencontrer, voir ce qu’ils recherchent et ce qu’ils refusent mais respectez une règle d’or : ne leur apporter votre manuscrit. Soit l’éditeur débonnaire vous le prendra la mine radieuse, mais le mettra dans la pile « A égarer », soit il vous remballera très gentiment.

Aussi, si la discussion avec l’éditeur vous a plu, n’hésitez pas à acheter un ou plusieurs de ses livres, toujours dans l’intérêt des arguments vu plus haut.

.Vous vous retrouvez donc avec des conseils pour cibler les bons éditeurs. Prenez-les en compte : ils vous seront utiles, et n’hésitez pas à tout répertorier sur un dossier Word : à force d’avoir des informations à profusion, on ne s’y retrouve plus !

 

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