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La demoiselle de Saint-Malo

La demoiselle de Saint-Malo : c'est un roman de Bernard CLEMENT qui parle de la période de la Révolution, telle qu'elle a été vécue à Saint-Malo. Le roman part d'une histoire vraie : une jeune fille de 17 ans, Charlotte, assiste à l'arrestation de son père, dans la malouinière familiale. Se mettant à pleurer, elle est remarquée par l'officier, Félix, qui vient vers elle. Probablement ils parlent. Et soudain la jeune fille lui lance : “Sauvez mon père, sauvez la demeure, et je vous épouse !”.

C'est le point de départ du roman.
La Révolution, à Saint-Malo, a été vécue durement, parce qu'un délégué de la Convention, Jean-Baptiste Le Carpentier, y a été envoyé et s'est montré particulièrement fanatique, favorisant arrestations et exécutions. D'un autre côté, un certain nombre de Bretons étaient attachés à leur liberté, à leurs nobles et surtout à la religion. Certains ont donc rejoint les Chouans.
Autre point : les liens avec le reste de la France : La demoiselle de Saint-Malo parle de Bretagne, mais aussi de Paris, où siègeait le Tribunal révolutionnaire – aux ordres de Fouquier-Tinville, lui -même en lien avec Robespierre et Saint-Just, et de Normandie, où la famille de Charlotte va se réfugier.
L'histoire s'achève à l'orée de l'Empire napoléonien.

Un site parle de ce livre : www.bernard-clement.com

Voici le début de La demoiselle de Saint-Malo :

“Cette nuit-là, il s'est passé quelque chose d'important, d'incroyable. Sous l'escalier, elle pleure. Elle pleure parce qu'on vient arrêter son père. Un délégué du tribunal militaire, le citoyen Morin, dirige la visite domiciliaire – il a des ordres de Paris – il est accompagné d'un jeune officier et de son escouade de soldats. Et là, entre elle et l'officier “bleu”, il se passe quelque chose. L'homme, apparemment, est ému par la jeune fille, éclairé par sa beauté, il s'approche d'elle. Il est penché sur elle. Il la regarde pleurer et celle-ci, malgré son chagrin, se rend compte que lui aussi vacille. Les soldats sont derrière, ils sont occupés à se rassembler, à “tenir la situation” – la mère, les enfants qui crient, tout le monde qui s'agite, seul le père est calme.
Leurs regards se croisent, leurs regards se mélangent. Dans le sien, elle lit qu'il y a un insterstice. Il regrette d'être là , ou plutôt non. Il regrette d'avoir ça à faire. Et dans le sien, lui capte le gouffre de son chagrin, son angoisse et surtout l'amour infini qu'elle voue à son père…”

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