Trésors cachés des années 60 - Dmoz.fr | Actualité insolite
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Trésors cachés des années 60

Pretty Ballerina-The Left Banke (1966)

D'allure baroque et distinguée, la gracieuse “Pretty Ballerina” faisait suite au seul tube de l’éphémère carrière de ces New-Yorkais esthètes et inspirés, “Walk Away Renée”. Malgré le culte vivace d'un petit nombre d'auditeurs avertis, les mélodies légères et délicates de The Left Banke tardent à se faire connaitre du plus grand nombre en dépit de deux albums fabuleux remplis de pépites (Airborne, Evening Gown etc). Une anomalie à réparer dés maintenant pour ce groupe que l'on peut considérer comme le pendant américain des Zombies.

Groovy Kind Of Love-Patti LaBelle & The Bluebelles (1965)

Reprise des Mindbenders qui eux mêmes l'avait reprise de Diane & Annita qui elles mêmes avait chipé la mélodie à une ronde de Clementi datant de la fin du 18éme siècle, “Groovy Kind Of Love” est une affaire d'emprunt donc. Empreinte d'un esprit fleur bleue, cette schtoumpfement ravissante bluette interprétée par les belles bleues vous rappellera vos premiers émois adolescents ; au cinéma en plein air, dans votre Cadillac, avec votre belle et votre milk-shake.

Brief Candles-The Zombies (1968)

A court de budget, à court de temps, devant faire face à des dissensions au sein du groupe, il était difficile d'attendre monts et merveilles des Zombies quand ils entrèrent aux studios d'Abbey Road en 1967 pour enregistrer leur premier véritable album, Odessey & Oracle. Et pourtant, malgré tous les obstacles, nos revenants géniaux accouchent d'un miracle ; produire un album atteignant les cimes imprenables que l'on ne croyait accessibles qu'aux seuls Beatles. En dépit de ce coup d'éclat majestueux, les Zombies se séparèrent avant même la sortie de la prodigieuse galette, qui elle même ne se vendit guère malgré le succès du single “Time Of The Season” qui en est extrait.

Bird's Lament-Moondog (1969)

Louis Thomas Hardin alias Moondog est exactement le genre de type à en avoir baver dans les cours de recré durant sa prime jeunesse. Moitié sorcier moitié viking, complètement aveugle, Moondog n'en est pourtant pas moins un visionnaire. Musicien avant gardiste de rue faisant le rapprochement entre la musique classique, le free jazz, l'héritage des amérindiens et les sonorités urbaines, l'excentrique compositeur est longtemps resté anonyme malgré son costume d'apparat. En 1969, année lunaire s'il en est, Moondog fait paraître son morceau le plus connu à ce jour, le sublime “Birds Lament” qui sera repris plus tard par Mr Scruff sur “Get A Move On” en 2005.

Homburg-Procol Harum (1967)

Pour beaucoup de gens, les Anglais de Procol Harum ne sont les auteurs que d'une seule chanson, et quelle chanson, la ballade immortelle “A Whiter Shade Of Pale”. Si la notoriété de cette dernière est amplement méritée, la méconnaissance des autres chansons du groupe n'est quant à elle pas justifiée. “Homburg” est par exemple l'un des multiples joyaux pop à mettre au crédit de la formation, aux cotés de “A Salty Dog”, “Good Captain Clack” ou “Conquistador”. Et Puis la voix de Gary Brooker quoi…pfiou…

Days Of Pearly Spencer-David McWilliams (1968)

“Days Of Pearly Spencer” n'est pas à proprement parler un trésor caché pour ceux qui étaient nés dans les sixties et qui ont encore de la mémoire ; la chanson a fréquenté les sommets des charts mondiaux durant le printemps 68. En revanche son auteur irlandais est resté quasi totalement inconnu du public suite à ce single folk classieux, et ce malgré une bonne dizaine d'albums à son actif au jour de sa mort, en 2002. Dans le jargon on appelle ça un One Hit Wonder.

Hi Ho Silver Lining-The Attack (1967)

“Hi Ho Silver Lining” est sans doute plus connue pour la version un peu moins pop qu'en fit Jeff Beck que pour la version originale de The Attack sortie seulement quelques semaines auparavant. La chanson est une petite perle de pop guillerette dont la mélodie et le refrain sont délicieusement irrésistibles et entraînants. D'ailleurs plusieurs équipes de foot ne s'y sont pas trompés en faisant de la ritournelle un chant de supporter enthousiaste en Angleterre.

Blues Run The Game-Jackson C.Franck (1965)

Jackson C Franck est l'archétype du mec né sous une mauvaise étoile ; vagabondant une grande partie de sa vie, dépressif et schizophrène du fait d'un traumatisme durant son enfance (il assiste aux décès d'une grande partie de ses camarades de classe dans un incendie qui le brûlera également sur la moitié du corps), celui ci finira clochard, éborgné alors qu'il attendait tranquillement sur un banc dans le Queens, et finalement infirme des deux jambes. Reste sa musique folk, injustement méconnue, et dans laquelle il comprit déjà à 22 ans que c'était le blues qui menait la danse…Tu m'étonnes.

What The World Needs Now-Jackie DeShannon (1965)

Bien que ne jouissant pas d'une très grande notoriété auprès du grand public, Jackie De Shannon fut l'une des compositrices les plus prolifiques des années 60. Celle-ci collabora avec des auteurs de grande renomée, de Burt Bacharach à Randy Newman en passant par Jimmy Page et Marianne Faithfull. “What The World Needs Now” est une ballade douce de Bacharach précédant de deux ans le “Summer of Love” orgiaque de 1967, la requête de Jackie fut plus qu'entendue.

The Red Telephone-Love (1967)

“The Red Telephone” est extraite de Forever Changes, un album majeur de la musique des années 60 qui fut pourtant royalement ignoré à sa sortie en 1968. L'album dans sa totalité est un véritable condensé de psychédélisme folk à la sauce californienne et aux arrangements discrètement parfaits. La chanson présentée ici résume plutôt bien l'état d'esprit inquiet de Arthur Lee à l'époque, obsédé par la mort et persuadé qu'il était sur le point de mourir. En réalité la grande faucheuse se montra plus patiente et attendit 2006 pour accomplir son devoir funeste.
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