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Du comment et du pourquoi bien choisir ses disques vinyls

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Question du jour: comment et pourquoi bien choisir ses disques vinyls?

A une époque ou les bonnets rouges entonnent le requiem pour bonnet d'anes, chœur a 25000 solistes quand même, Backtovinyls.fr vient de fêter sa première année d’existence. Plus de 155000 visiteurs répartis aux quatre coins du globe. 4000 références en ligne, des pages Facebook et Google+, des visites de salons en France et partout en Europe. Un an déjà et en pleine forme d’autant que Le Financial Times annonçait récemment plus de 500000 LP vendus en Angleterre, en Octobre 2013 soit à peu près le double de l’année 2012 alors que 2013 n’est pas arrivée à son terme. De bonnes nouvelles donc qui ne doivent pas cacher un marché très réactif ou la concurrence fait rage en France, et ou il devient important de regarder ce que l'on achète.

Difficile pour au moins 3 raisons liées à l’inconscient collectif, l’offre en platines, et la concurrence. Dans l’inconscient collectif (que fait le département marketing ?) on parle toujours de vieux vinyls ou de tourne disque. Qui parle de vieux CD alors que les premières collections CD datent de 25 ans en arrière et que bon nombres de lecteurs CD n'ont pas tenu la distance? Qui explique, à part quelques acharnés dont nous sommes, que le vinyl est un produit ultra geek, pas bio mais extrêmement durable si on s’en sert avec soin. La demande en platine est forte mais l’offre est pour le moment confidentielle et chère (souvent des perles technologiques il faut dire ). Beaucoup de clients potentiels que l’on attrape physiquement dans la rue pour les faire rentrer en magasin (véridique) se demandent si on trouve encore des patines, où et sont surpris de voir le nombre de nouveautés en pressage vinyl ! Problème donc.

La concurrence enfin et l'offre . Les vinyls à petits prix, bas de gamme, ont envahi Internet en faisant croire qu'ils avaient les qualités du haut de gamme pendant que les disquaires installés ( magasin ou online) proposent encore des trésors en plus du conseil et de leurs savoir (qui se paye , il faut faire tourner le bouclard). Quatre vendeurs pro trustent plus ou moins les grosses plateformes de vente en ligne, offrant des prix bas sur le vinyl , systématiquement moins chers que les grossistes Français. Ces quatre vendeurs présent sur toutes les plateformes vendent tous les mêmes produits en même temps , a un prix quasi identique par produit, parfois le même prix au centime près . Les amoureux du vinyl, qui ne devraient se soucier que de la qualité, du plaisir (comme pour la gastronomie ) puis du budget à dépenser eux sont rodés mais les nouveaux amateurs de vinyl ont fort a faire pour s'y retrouver, a tel point qu'un vendeur en a fait son argument de vente, en annonçant qu'il est plus cher que le prix grossiste. Comment, dès lors, acheter un disque vinyl, à quel prix et où?

Pour les artistes récents/nouveaux (DeadMau5, Daniel Avery, Agnès Obel par exemple), le problème de qualité (studio d’enregistrement et qualité de pressage) se pose assez peu finalement et le son est de toute façon quasi systématiquement a 100% numérique. Le premier réflexe est donc un réflexe de prix et il est important de comparer les disquaires ou l’offre Internet des sites de vente en ligne, gros ou petits comme Backtovinyls.fr.

Pour l’ancien, qu’il soit d’occasion (seconde main) ou neuf (réédition), le problème est plus complexe. La règle de base est de privilégier le pressage original. Même si un disque a quelques rayures superficielles (sans impact son), même si la pochette a du vécu, la presse originale sur label d'origine c’est le son d’origine, une ambiance originale et une technologie souvent analogique.

A contrario, si on veut absolument acheter un pressage neuf, d’où vient le produit (question impérative si on achète sur le web), quel support est à l’origine du pressage et quel est le label. Les rééditions proposant des versions remasterisées proche de l’originale sont donc à préférer. Le Ziggy stardust 2012 de Bowie (40 ème anniversaire) a été remixé par l’ingénieur d’origine, le Hotel California 2009 des Eagles (son fantastique) ou le Dark side des Floyd (40-ème anniversaire) sont dans cette mouvance. Pour le Harvest 2009 de Neil Young , le parti pris a été de reprendre les masters analogiques d'origine . A attraper d’office évidemment.

A contrario, le Neil Young, Zuma, 2010 à 7 Euros importé d’Allemagne frais de port inclus, n’est pas un disque à collectionner. Ce n'est évidemment pas le prix du grossiste en France ( plus cher) et il parait évident que le support de base est un CD pressé sur du vinyl. On peut l’acheter pour démarrer sa discothèque mais si on cherche de la qualité, autant acheter le CD de 2010 (plus pratique pour la voiture) ou trouver l’original (superbe) de 1975 en bon état.

Pour finir, quel est le label à l’origine de la réédition. Le label d’origine (Warner, Ninja Tune, Sony, Virgin, A&M ……. ) ou un label obscur et un prix très bas en étant importé de l’Ontario (véridique) ou d’Urss ? ( très peu de chance pour que le produit soit bon ou durable). On ne parle pas évidemment des labels spécialisés dans le pressage de raretés psychédéliques des années 60 ou 70, souvent faits avec amour et ténacité par des vrais amateurs passionnés . On ne parle pas non plus de disques pirates de concerts délaissés par la maison de disque pour des raisons de ligne éditoriale ou qualité globale, faits par des amoureux pour des collectionneurs fanatiques. On parle ici des pressages neufs et bas de gammes vendu sur les plateformes internet internationales par des vendeurs pourtant en statut PRO, comme en vend de la pintade de batterie, du bonnet d'Ane breton made in China ou de la saucisse au kilomètre.

Beaucoup de paramètres donc à prendre en compte en plus du paramètre passionnel . Se documenter sur les pressages (code barre, label, année de pressage), poser des questions précises et parler à son disquaire, qu’il soit physique ou en ligne, avant d’acheter est donc impératif et essentiel pour éviter de se faire refourguer une bouse a 20 euros en pensent faire une bonne affaire. Le disquaire en plus d'être sympa est souvent très pro, un peu plus cher, et il connait la musique.

 

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