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👢 Une paire de santiags, sinon rien !

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Le look cuir a ses classiques : blouson, pantalon et bottes sont, chacun dans leur genre, des pièces de base obéissant à des codes. Longtemps l'apanage des motards, associés aux images des Hells Angels, de Marlon Brando ou d'Elvis Presley, le blouson de cuir s'est fait une place dans chaque penderie. Il peut être bomber, pilot, ou prendre des formes et des couleurs plus citadines, surtout dans sa version femme.

santiag homme cuirLes santiags ont mis plus de temps à se débarrasser de l'image qui leur était associée. Aujourd'hui, les amateurs de santiags peuvent collectionner des centaines de modèles, faits mains, dans des cuirs rares, de grande qualité, aux couleurs parfois exubérantes, dont les prix peuvent être très élevés. Les santiags se croisent dans les bureau, les agences de comm, les restaurants, partout sauf, peut-être, dans les salons de l'Elysée ! C'est parce que ces bottes sont à la fois esthétiques et confortables, et que leur variété permet à chacun de personnaliser son look.

 

santiag femmeUne botte de travail devenue chaussure de star

A l'origine, la Santiag est espagnole. Cette botte décorée, assez haute, aux talons en biseau, était utilisée par les cavaliers espagnols. Elle se répand aux Etats-Unis et en Amérique Centrale lors de la colonisation et devient la botte du cowboy par excellence (c'est d'ailleurs le nom qu'elle porte en anglais). Pour le travail, le cavalier portait au début une botte assez simple, sans décoration, qu'il pouvait se permettre d'abîmer. Il réservait sa paire de belles bottes pour les sorties en ville et les grandes occasions.

Avec l'industrialisation, la santiag devient plus économique à produire, les versions décorées, à surpiqures et juxtaposition de cuir se démocratisent donc. C'est à l'époque de la ruée vers l'or et de la conquête de l'Ouest que la botte de cowboy prend son style définitif. Selon l'usage, les éléments décoratifs seront plus ou moins importants, le talon plus ou moins incliné et le bout pointu plus ou moins long.

Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, une santiag pour homme peut-être aussi colorée et décorée qu'une santiag pour femme !

Trois versions de talons pour une seule botte

C'est en particulier au niveau du talon que les différentes destinations des bottes se reconnaissent. La botte d'origine a un talon assez haut, pour des raisons de sécurité : il empêchait que le pied du cavalier soit trop enfoncé dans l'étrier et lui permettait donc de se dégager plus facilement en cas de chute, pour ne pas être entraîné au sol par un cheval emballé.

  • le “roper” est un style de botte plus basse que la santiag classique, qui monte au dessus de la cheville, à mi-mollet, avec un bout arrondi et non pas pointu et un talon assez bas, droit et carré ;
  • la botte de cowboy peut avoir un talon très biseauté, c'est alors essentiellement une botte de monte, qui donne une démarche un peu chaloupée une fois le cavalier redevenu piéton
  • elle est donc proposée aussi en version “marche”, avec un talon un peu moins haut et un peu moins incliné

Enfin, il existe maintenant une version qui ne monte que jusqu'à la cheville, et même une version “boots” simplement couvrante, s'arrêtant juste en dessous de la cheville, peut-être plus adaptée au port en ville, mais que les puristes rejettent.

Une botte haute, difficile à mettre et à enlever

Comme botte de travail, la santiag devait bien tenir à la jambe. A l'époque, les bottes étaient souvent lacées et tenaient ainsi bien.

La Santiag, quant à elle, a une tige haute et un coup de pied assez bas. Elle peut-être assez difficile à mettre, le tire-bottes est un accessoire recommandé pour la retirer. Surtout quand elles ont été portées toute la journée, ce qui a fait gonfler le pied ! Mais là encore, on voit l'origine de la botte, car cette tige haute protégeait la jambe du cavalier des branches et des épines, en dessous du sur-pantalon de cuir. Les deux côtés portent une bande de cuir dans laquelle on peut passer des anneaux pour enfiler la botte plus facilement.

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