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Quels sont les arguments à mettre en avant devant son banquier ?

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Une banque a pour seul et unique objectif de récupérer les fonds qu’elle a prêtés. Afin de s’assurer de ce remboursement, elle a mis en place une analyse précise des projets qui tient sur un ensemble d’indicateurs à respecter. En France, l’obtention de financements bancaires est liée à de nombreux paramètres :

La position de la société dans son cycle de vie :

création, développement, internationalisation, cession… Ce fait s’explique par le risque pris par la banque. En situation de création d’entreprise, le risque est très élevé (mise en place de l’opérationnel, création du portefeuille client, fragilité financière…), beaucoup plus élevé qu’une société qui est implantée sur un marché depuis plusieurs années et a pu accumuler des réserves.

La situation personnelle des associés et des dirigeants de la société :

domiciliation fiscale, capacité d’endettement, patrimoine… Afin de couvrir son risque et de se garantir le remboursement de ses prêts, une banque peut être amené à demander une garantie sur des biens tangibles. Toutefois, cette garantie doit porter sur des biens (physiques ou financiers) situé sur le territoire français.

L’homme et l’équipe :

un projet, que se soit une création ou un développement, doit être porté par un homme clé et une équipe. Cet homme doit détenir toutes les connaissances et expériences nécessaires, ou à défaut s’accompagner d’une personne les détenant, pour mettre en place ce projet. Par exemple, une banque ne financera jamais un ancien informaticien à ouvrir une boulangerie.

Le marché concurrentiel :

ce projet défendu par les bonnes personnes doit s’intégrer sur un marché favorable. Intégrer un marché hyper concurrentiel n’est pas apprécié des banquiers, même si les stratégies adoptées pour le pénétrer peuvent fonctionner. Il est donc nécessaire de prouver que son concept va pouvoir intégrer le marché concurrentiel facilement.

– Les prévisions financières :

Bien évidemment, les perspectives financières se doivent d’être cohérentes avec la réalité du marché et permettre le remboursement des échéances d’emprunt. A partir de ces prévisions, la banque calcule des ratios financiers qui vont permettre de juger de la solvabilité à terme de l’échéance du prêt de la société.

– La nature de l’investissement :

Immobilisations corporelles, incorporelles, besoin de fonds de roulement… Une banque ne finance pas tous les investissements. Elle a des difficultés à financer des immobilisations incorporelles et le BFR. La nature de l’emprunt proposé varie en fonction de la nature de l’investissement : le BFR est financé avec des outils à court terme alors que les immobilisations avec des solutions à moyen, long terme.

– La solvabilité :

Les banques calculent, à partir des liasses fiscales précédentes ou des prévisions financières, des ratios financiers lui permettant de noter (ou de coter) la solvabilité à 3 ans de la société (voire à l’échéance du terme). Cette note est alors comparée à la cotation Banque de France afin de s’assurer de la solvabilité et du remboursement des prêts accordés.

Comme vous pouvez le constater, de nombreux éléments sont à fournir aux banques pour qu’elles puissent se positionner sur un projet : le cycle de vie, la situation personnelle des associés, l’homme et l’équipe, le marché concurrentiel, les prévisions financières, la nature de l’investissement et la solvabilité. A cela, s’ajoute un dernier élément et non pas des moindres : la confiance. C’est avant tout une histoire de personne, il faut donner de la confiance à son banquier comme à l’ensemble de ses partenaires finalement.

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