C’est dans les années 1980 qu’est apparue l’idée de rassembler tous ses crédits en un seul de façon à en diminuer les charges de remboursement. Très bonne idée bien sur pour l’emprunteur, qui voyait la une manière efficace de se soustraire à la tutelle de son banquier. Mais les banques ne voyaient pas à l’époque d’un très bon œil ces opérations que l’on appelle « Rachat de crédits », car elles voyaient partir les créances de leurs clients vers d’autres établissements.
Ce ne sont pas elles qui ont initié et développé le « Rachat de crédits », mais des courtiers intermédiaires en opérations de banque (IOB). Les banques traditionnelles de dépôts ne proposaient pas à leurs clients le « Rachat de crédit » car elles n’avaient pas de produits financiers adaptés, et ce n’était pas du tout dans leur philosophie de remplacer un prêt par un autre à un taux plus bas. Par contre elles ont vite compris qu’en s’appuyant sur les courtiers IOB, elles avaient avec le rachat de crédit, la possibilité d’augmenter très vite leur nombre de clients sans avoir à les démarcher. Elles proposaient alors la solution suivante : englober le ou les crédits immobiliers et travaux dans un prêt long terme de même nature, les autres crédits et dettes dans un autre prêt court terme (12 ans maximum) intitulé « Objet divers », ouvrir un compte bancaire pour virer les salaires, s’équiper de cartes bancaires, de multiples contrats d’assurance et d’épargne. Ce n’était pas la panacée pour nos clients, mais au moins ça avait le mérite d’exister. D’autres solutions globales ont vues le jour depuis.
L’appellation « Rachat de Crédits » est-elle la meilleure pour qualifier ces opérations ? On parle aussi de « Consolidation de crédits », de « Regroupement de crédits », mais dans les faits on pourrait tout aussi bien parler de « Gestion de son endettement ». En effet rassembler tous ses prêts, quelqu’en soit la nature, en un seul à de meilleures conditions de taux c’est bien une opération de gestion financière. Si dans une majorité de cas le rachat de crédit se fait dans l’urgence pour sortir au plus vite d’une situation d’endettement insupportable, dans bien des cas c’est une opération réfléchie qui s’impose par sa capacité à libérer du pouvoir d’achat et donc de réaliser d’autres projets sans pour autant augmenter dangereusement son taux d’endettement. Equilibrer un budget mensuel familial, n’est-ce pas de faire en sorte que les charges de fonctionnement (eau, gaz, impôts, téléphone etc.) additionnées aux mensualités d’emprunt soient largement inférieures aux revenus, de façon à dégager un reste à vivre suffisamment important pour assurer le quotidien !!! Le Rachat de crédit est toujours la bonne solution pour revenir au bon équilibre financier mensuel.
Pour développer ce nouveau marché du Rachat de crédits, des établissements financiers se sont spécialisés, souvent d’ailleurs au travers de leurs filiales, et se sont rapprochés des acteurs du terrain, les Intermédiaires en Opérations de Banque (IOB). Grâce à ce travail commun au plus près des clients pour comprendre et discerner leurs problématiques, des solutions de Rachats de crédit spécifiques ont été créés pour répondre à leurs besoins. Si au début les opérations de Rachat de crédit n’étant pas encadrées ont pu donner lieu à quelques débordements, aujourd’hui le législateur à voté un cadre juridique précis qui engendre des obligations pour les intermédiaires et les établissements financiers, et protège l’emprunteur. La dernière loi, appelée loi LAGARDE, a été votée le 1er juillet 2010.
Pour s’affirmer comme intermédiaire unique, qualifié et incontournable du Rachat de crédit, la profession d’Intermédiaire en opérations de Banque (IOB) s’est structurée en syndicat professionnel, l’AFIB, qui était présent bien sur dans l’élaboration de la réforme du crédit (Loi LAGARDE). Aujourd’hui, dans ce marché mature du Rachat de crédit, le bon réflexe pour un particulier c’est de consulter un professionnel, affilié à l’AFIB de préférence, pour étudier ensemble la meilleure solution de Rachat de crédit, en ayant une vision court et long terme.
André Bacchetta