Combien de forums, de conventions, de séminaires, de galas et autres regroupements événementiels ont pâti d’un manque d’organisation, d’un manque de liant, d’une mauvaise gestion du temps, d’un manque de fil conducteur, le tout synonyme d’un manque réel d’animation.
Que personne ne s’y méprenne, animer un événement « grand public » n’est pas à la portée du 1er « monsieur loyal » venu, mais tout au contraire nécessite de réelles compétences organisationnelles, de prise de parole en public, de connaissances spécifiques, d’écoute, d’attitudes comportementales, de sens de la répartie et bien d’autres qualités nécessaires à l’exercice de ce passionnant métier.
En réfléchissant aux basiques de cette activité, il apparait que la dimension « écoute » est la valeur essentielle d’un animateur événementiel digne de ce nom. La curiosité, le sens du questionnement et de l’investigation, le pragmatisme, la vision globale, la prise de recul, une analyse de pensée proactive, une capacité d’improvisation, sont d’autres valeurs capitales à l’exercice du métier. Disserter sur cette réflexion sans parler de la personnalité même de l’animateur événementiel serait omettre ou écarter des valeurs et des compétences génériques telles que : charisme, sens de la communication inter relationnelle, humilité.
Malgré un tempérament affirmé, l’animateur événementiel, doit faire preuve de retenue, tout en sachant mettre en valeur et au-devant de la scène les intervenants qu’il anime, afin que ces derniers soient reconnus et identifiés en tant que tels par l’auditoire présent. Il doit également savoir rassembler, retenir l’attention, mobiliser les sens, favoriser des instants uniques d’émotions collectives, ancrer les esprits, en un mot créer cette alchimie nécessaire à une bonne synergie de groupe.
Pour atteindre cet objectif, l’animateur événementiel doit être associé dès la naissance d’un projet au travail amont et préparatoire. Tant dans l’accompagnement que dans le conseil, la recherche d’un lieu de séminaire, la logistique liée au projet (hébergement, édition et envoie de convocations, réservation de sonorisation, restauration, etc…). Sans oublier toute la partie animation proprement dite, avec le conseil permanente sur l’élaboration des conducteurs, le séquencement des journées, le timing et la gestion du temps, la répartition entre apports institutionnels, tables rondes et débats, informations montantes et descendantes.
Chaque événement étant unique, l’approche doit être très personnalisée.
Viendra ensuite le moment du retour d’expériences. Là également et contrairement à ce que certains pensent, le REX (retour d’expériences) fait partie intégrante du travail d’un bon animateur événementiel, qui doit, avec ses clients, analyser et critiquer l’animation passée pour en extraire les enseignements de progrès. Autant d’éléments riches et constructifs au service des animations futures.
La boucle est presque fermée. Le métier d’animateur événementiel nécessite de réelles compétences que seules de nombreuses années d’expériences et de pratiques permettent d’acquérir.
Car l’exercice du métier est difficile, très difficile ; synonyme de stress, de panique parfois, d’attention et de tension permanentes.
Regardez autour de vous et vous observerez que les grands noms de ce métier ont acquis leur savoir-faire et leur savoir-être après de nombreuses années de travail.