Le Web3 promet un Internet plus libre et décentralisé, reposant sur la blockchain. À la différence du Web actuel, largement contrôlé par des plateformes centralisées, il cherche à redonner aux utilisateurs plus de pouvoir. Ses partisans le présentent comme une révolution, où chacun pourrait posséder ses données et interagir sans intermédiaire. Mais cette vision est-elle réalisable ? Le Web3 peut-il réellement transformer la manière dont les individus utilisent Internet ?
Petit historique
Internet a commencé à se démocratiser dans les années 1990, lorsque les premiers fournisseurs d’accès ont proposé des offres aux particuliers. À cette époque, le Web 1.0 offrait un contenu statique, limitant les internautes à un rôle passif.
Avec l’arrivée du Web 2.0 en 2005, les utilisateurs ont pu créer et partager du contenu, rendant Internet plus interactif. Cette évolution a soulevé des défis juridiques, car la régulation n’avait pas suivi la rapidité du développement numérique.
Face à la montée en puissance des plateformes centralisées, la nécessité de réguler Internet s’est imposée. L’essor des géants du numérique, les GAFAM, a renforcé leur contrôle sur les données et les transactions en ligne.
Depuis 2020, le Web3 commence à émerger comme une alternative. Son créateur, Gavin Wood, le définit comme un Internet décentralisé où les internautes reprennent le contrôle. Contrairement au système actuel, il éliminerait les intermédiaires et permettrait des échanges directs. Mais concrètement, à quoi ressemblerait ce Web3 ?
Les promesses
À l’inverse du Web2.0, dominé par des plateformes centralisées, le Web3 s’appuie sur la blockchain, la finance décentralisée (DeFi) et les smart contracts. Son objectif est de bâtir un Internet plus ouvert et sécurisé.
Il faut noter que le cours du Bitcoin est un indicateur clé dans cet univers, car il reflète l’offre et la demande pour la cryptomonnaie la plus établie et capitalisée fonctionnant sur la blockchain. Il signale donc l’appétit général pour cette technologie et son potentiel de valeur dans le contexte du Web3.
L’objectif est d’éliminer les intermédiaires, favorisant ainsi des échanges directs et transparents entre les utilisateurs. Le Web3, ou Internet décentralisé, offre aux utilisateurs un contrôle total sur leurs identités numériques et leurs données personnelles.
Grâce aux technologies de la blockchain et du Self-Sovereign Identity (SSI), le Web3 garantit :
Liberté : chaque utilisateur garde la maîtrise totale de ses accès aux services en ligne.
Transparence : toutes les sources de contenu restent accessibles et vérifiables.
Sécurité : la décentralisation des registres renforce la protection des données et des transactions.
Vérifiabilité : l’authenticité des documents et contenus en ligne peut être confirmée par tous.
Le Web3 introduit une identité numérique sécurisée qui renforce la fiabilité des interactions en ligne et des applications connectées. On pourrait dire que c’est une nouvelle ère d’internet.
Le Web3 : une révolution en marche ou une illusion ?
Le Web3 offre une vision prometteuse d’un Internet décentralisé, où les utilisateurs retrouvent un contrôle total sur leurs données et interactions. En éliminant les intermédiaires et en utilisant des technologies comme la blockchain, la finance décentralisée et les contrats intelligents, il propose un Internet plus transparent, sécurisé et ouvert.
Cependant, sa mise en œuvre à grande échelle reste un défi. Bien que ses promesses soient séduisantes, la transition vers un Web3 véritablement décentralisé nécessitera des changements technologiques, législatifs et sociaux importants.