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H. G. Wells et La Machine à Remonter le Temps

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C'est l’écrivain Herbert Georges Wells, qui a écrit la première une histoire de voyage temporel, La Machine à remonter le temps.

Tout comme Mary Shelley (Frankenstein), Edgar Allan Poe et Jules Vernes, Wells a été l'un des pères de la science-fiction. Toutefois, il se voulait moraliste et ses écrits mettaient en garde sur les dérives du progrès technologique. Wells s'inquiétait de voir l'humanité engager une course vers le modernisme qu'il assimilait à une fuite en avant dénuée de réflexion collective, drainée par les ambitions et égoïsmes de quelques nantis, au mépris du bien-être général.

H.G. Wells a vu le jour le 21 septembre 1866 dans un faubourg de Londres, à Bromley. Fils d'un jardinier et d'une femme de chambre, il a vécu son enfance dans une atmosphère de pauvreté, obligé d'emprunter l'escalier de service du château où ses parents oeuvraient comme serviteurs. Dès l'âge de 14 ans, il s'est vu obligé d'abandonner l'école, ses parents ne pouvant assurer financièrement la poursuite de ses études.

Wells a travaillé comme apprenti chez des commerçants avant de trouver une place de surveillant dans une école. Faisant preuve d'une rare ténacité, il a profité de cette situation pour reprendre ses études.

Quelques années plus tard, cet étudiant assidu décroche une bourse à l'Ecole Normale des Sciences de Londres, ce qui lui permet de suivre un cursus de biologie. Wells se lie alors d'amitié avec Thomas Henry Huxley, un naturaliste voyageur, défenseur de l'évolutionnisme prôné par Darwin. Il adhère à de telles thèses et son parcours le mène aussi vers le socialisme militant. Ce profil en marge lui est préjudiciable – Wells a échoué à ses examens, et a dû abandonner l'espoir d'une carrière scientifique.

Wells s’essaye d’abord au journalisme. En vain; la plupart des revues scientifiques refusent les articles de ce non diplômé. Il trouve alors sa voie dans le roman scientifique. Son modèle est Jules Vernes (1828 – 1905) qui avait tracé les grandes lignes de la science-fiction avec des oeuvres tels que Voyage au centre de la Terre ou De la Terre à la Lune.

C'est en 1895, au cours d'une période de maladie que Wells conçoit le livre court qu’est La Machine à Explorer le Temps, son premier roman. Il insiste sur le paradoxe d'un espace dans lequel nous pouvons librement nous déplacer alors que nous sommes tous prisonniers du temps – ne vivons-nous pas tous dans un même temps présent sans qu’il soit possible de revenir dans le passé ? Or, Wells laisse entendre que cet état n’est peut-être qu'apparent.

Pour la première fois, un auteur projette son héros dans un hypothétique futur très éloigné dont il extrapole la civilisation à partir des dérives de son époque.

Transporté 802.000 ans plus tard, le héros de La Machine à Explorer le Temps découvre que le système des classes a donné lieu à une curieuse dégénérescence. Les possédants qui vivent à l'air libre sont devenus des êtres frivoles et fragiles, tandis qu'une classe inférieure s’est développée sous Terre. Ayant appris à survivre dans les profondeurs, elle se nourrit régulièrement des êtres vivant à la surface.

La Machine à Explorer le Temps est fort bien accueilli par le public. Le livre est suivi un an plus tard par L'Île du Docteur Moreau, puis en 1897 par L'Homme invisible et enfin par l'ouvrage généralement considéré comme le chef d'oeuvre de Wells : La Guerre des Mondes.

Les livres ultérieurs de Wells abandonnent le fantastique pour puiser avant tout dans le terreau du roman moraliste et social.

A l'issue de la Deuxième Guerre Mondiale, Wells s’éteint le 13 août 1946 après avoir écrit plus de 80 romans dont certains ont conservé une popularité intacte au fil des décennies.

Daniel Ichbiah, extrait du livre 470 grammes de culture générale

 

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