dmoz La chute du mur de Berlin - Dmoz.fr | Actualité insolite
Aller au contenu

La chute du mur de Berlin

  • par

Il a été construit en août 1961 par les soviétiques et partage Berlin en deux zones, l’une libre, l’autre soumise à la dictature communiste. En tant que tel, ce que l’on appelle ‘le mur de la honte’ est vécu comme une flétrissure sur le sol européen. Durant 27 années, plus de cent mille habitants de la R. D. A (la partie est de l’Allemagne sous le joug soviétique) vont tenter de franchir cette barrière et passer à l’Ouest.

À partir 1985, au Kremlin, un leader éclairé, Mikhaïl Gorbatchev fait souffler un vent de libéralisation sur le bloc de l'Est au travers de la ‘perestroïka’, un mouvement de réformes en profondeur de la société soviétique et de la glasnost (transparence), qui prône la liberté d'expression et de la publication d'informations.

Au milieu de l’année 1989, le mécontentement est à son comble dans la R.D.A. Plus de cent mille citoyens ont déposé une requête d’autorisation de sortie vers la R.F.A. Ils sont nombreux à fuir le pays en passant par la Hongrie ou la Tchécoslovaquie.

À l’automne 1989, de grandes manifestations populaires ont lieu A. Des millions de citoyens de l’Allemagne de l’Est expriment leur hostilité à la politique du régime communiste.

Le 7 octobre 1989, la R.D.A. fête son 40ème anniversaire. Surprise : des milliers de manifestants descendent dans les rues et réclament que le régime évolue vers la démocratie. La réplique est à l’image du régime : violente et répressive. Des milliers d’opposants au SED (le Parti Socialiste Unifié, qui dirige la R.D.A.) prennent l’habitude de se réunir dans l’église de Gethsémani de Berlin. À Leipzig, au sud ouest de Berlin, 120 000 manifestants défilent en scandant le nom de Gorbatchev (‘Gorby !’). L’ampleur de la contestation devient telle qu’elle pousse à la démission le premier secrétaire Erich Honecker. Son successeur, Egon Krenz affirme qu’il souhaite ouvrir une politique de dialogue sans toutefois amenuiser la méfiance des rebelles envers ce pouvoir corrompu.

C’est le 4 novembre que le peuple de la R.D.A. prend la mesure de la force de résistance qui s’est développée. Des centaines de milliers de manifestants se retrouvent sur l’Alexandreplatz de Berlin – est. Du jamais vu en R.D.A.

Pour le SED, la pression est devenue trop fort et une nouvelle réglementation est annoncée le 9 novembre, indiquant que les citoyens de l’Allemagne de l’est pourront désormais se déplacer librement dès lors qu’ils auront obtenu un visa.

L’annonce déclenche un effet inattendu. Des Berlinois se rendent en masse le long du mur et forcent les gardes frontières à ouvrir les points de passage ! Le premier poste frontière est ouvert à 23 heures 30. Tout au long de la nuit, les télévisions du monde entier retransmettent des images surréalistes. À coup de pioches, et parfois aussi de pelleteuses, la population ouvre des brèches dans le mur de la honte. Certains passent et repassent d’est en ouest à plusieurs reprises pour s’assurer qu’ils ne rêvent point. Le Mur de Berlin n’est plus…

Daniel Ichbiah, extrait du livre 470 grammes de culture générale

 

-