50% de la population française dont l’âge varie entre 18 et 24 ans seraient tentés par le projet de création de leur propre entreprise, si l’occasion venait à se présenter à eux. Quelles sont leurs motivations ?
Les jeunes français veulent entreprendre
Une récente étude cherchait à déterminer la vision des jeunes français vis-à-vis de l’entreprenariat et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont quelque 50% à penser à la création d’une entreprise. Les résultats de cette étude, provenant de l’AFP, sont parus le dimanche dernier et relayés par la presse électronique.
Ainsi, à la question “Actuellement, si vous en aviez la possibilité, auriez-vous envie d'entreprendre, c'est-à-dire de créer votre propre entreprise ?”, la moitié des jeunes interrogés aurait répondu ‘‘OUI’’. Mieux, 13% de la jeunesse désireuse d’entreprendre auraient déjà un projet concret sous la main. Quelle explication plausible à cet engouement des jeunes pour l’entreprenariat ? Le président d'IdinvestPartners, Christophe Bavière pense qu’il s’agit de :
- La présence en France d’une génération de serial entrepreneurs, à l’image de Marc Simoncini, Denis Payre, Jean-Baptiste Rudelle…
- L’évolution du domaine numérique et l’accès facile à la création de start-up, entre autres.
Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait être amené à penser, la majorité de ces jeunes ne voient pas en l’idée de créer une entreprise un bouclier contre le chômage qui sévit au sein de la population jeune. Non, l’enjeu est bien ailleurs et plus idéaliste. En tout cas, c’est le cas pour la grande majorité qui aurait cette envie d’entreprendre pour participer plutôt au rayonnement économique de la France. Seulement une poignée de cette population jeune souligne le rôle éventuel de la création d’entreprise dans la lutte contre le chômage.
Parce qu’ils souhaitent être libres et indépendants
S’ils sont prêts à entreprendre demain, c’est parce que les jeunes français souhaitent, avant tout, être libres et indépendants, c’est en tout cas la principale raison évoquée pour justifier leur envie d’entreprendre. Successivement viennent le désir de “s'épanouir personnellement” et la volonté de “gagner de l'argent (revenu ou capital)”. Ils envisagent plusieurs sources de financement pour une éventuelle assistance durant leur projet de création d’entreprise : l’apport personnel, les prêts bancaires, les aides publiques et surtout de l’entourage qui joue un rôle prépondérant dans ce processus de création d’emploi.
Par ailleurs, force est de constater que ces jeunes sont aujourd’hui conscients de l’évolution du monde, en général, et ils ont dorénavant une visibilité éclairée sur la notion de l’entreprenariat et disposent de tout un système d’aide accessible pour les soutenir dans leur processus de création d’emploi. Une situation parfaitement résumée par le directeur général d’IdinvestPartners qui rappelle que les notions d’entreprenariat et/ou de fonds d’investissement étaient quasiment absentes du vocabulaire des grandes écoles, trois décennies plus tôt. Les organismes de financement des jeunes porteurs de projets étaient plus ou moins inaccessibles. Mais, la situation a bien évolué depuis. Il existe désormais des structures comme le crédit d’impôt, la Banque Publique d’Investissement pour faciliter les choses aux éventuels jeunes entrepreneurs…
Pour rappel, cette étude a été réalisée par le baromètre de la société de capital-investissement Idinvest en collaboration avec Viavoice, grâce à un questionnaire administré en ligne, entre le 20 février et le 03 mars 2015 auprès d'un échantillon représentatif de 5 000 jeunes français âgés de 18 ans et plus.