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Bob Dylan: paroles et autres meilleures citations

Monsieur Dylan a toujours été plus ou moins considéré comme un écrivain, certains « l’élevant » même au rang de poète. Ses paroles, Bob Dylan a l’habitude de les voir analysées sous toutes les coutures par des auditeurs en mal de Messages. Même s’il est de mon avis que l’on ne devrait pas envisager ses textes sans la musique qui les accompagne, il est évident que son œuvre offre matière à citation. Bob Dylan, ses meilleurs paroles, voila en tout cas celles que nous avons sélectionnées :

  • “Oh God said to Abraham, “Kill me a son” / Abe says, “Man, you must be puttin' me on” / God say, “No.” Abe say, “What ?” / God say, “You can do what you want Abe, but / the next time you see me comin' you better run””, tiré de Highway 61 Revisited. Voila une forme de texte classique utilisée par Bob Dylan pendant la première partie de sa carrière, très influencé qu’il était par le talking blues, ce genre de blues quasi parlé, qu’il pousse ici à l’extrême ici avec ce dialogue hyper rythmé.
  • “He not busy being born is busy dying” (It’s Alright Ma (I'm Only Bleeding)). L’une des phrases les plus connues de B. Dylan, la vérité qu’elle énonce agit comme de l’eau glacée coulant dans les veines tant ce vers est coupant comme un couteau à double tranchant, et sans manche : il ne fait pas de doute que l’artiste a fait sien ce credo.
  • “I wish that for just one time / You could stand inside my shoes / You'd know what a drag it is / To see you” (Positively 4th Street). Un excellent exemple du coté sarcastique de Bob Dylan. La construction de la phrase emmène le lecteur sur le terrain de l’empathie pour un narrateur et sa complainte quand survient la chute. Les tous derniers mots viennent alors déshabiller soudainement ce dernier de ses habits de victime et révéler la violence du propos.
  • “If you ever go to Austin / Fort Worth or San Antone / Find the Barrooms I got lost in / And send my memories home.”, “If You Ever Go To Houston”. On se rend compte ici de l’importance que peut revêtir la forme d’un vers. Cette phrase mériterait de figurer ici rien que pour la rime « Austin » / « Lost in ». Ajoutez à cela la force du contenu qui décrit de façon vibrante le désespoir et la nostalgie d’un monde qui n’existe plus.
  • “I’m going to raise me an army / Some tough sons of bitches / I’ll recruit my army / From the orphanages”, “Thunder On the Mountain”. Encore une excellente rime, même si elle est fausse: “bitches” / « orphanages ». Ce qui prouve que B. Dylan n’utilise pas les mots au hasard afin de faire ressentir au lecteur le grondement du tonnerre sur la montagne.

Alors qu’il est vrai que beaucoup de chansons anglo-saxonnes ont des paroles relativement simples, Bob Dylan est un artiste qui démontre que des textes profonds viennent ajouter de la valeur à un titre.

Si vous aimez Bob Dylan, soyez l’un des premiers à découvrir Frans Schuman. Ses deux premiers albums ont été enregistrés à la guitare et à l’harmonica. Certaines chansons sont folk, d’autres ont une couleur légèrement différente. Mais je pense que vous devriez aimer.

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Arthur Derop

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