La trottinette freestyle a dépoussiéré l’image dont pâtissait jusque-là la trottinette, celle d’un jouet pour enfants et d’un moyen de locomotion sans fioritures n’offrant pas, à l’instar de ses concurrents, de possibilité de « détournement » de son usage à des fins acrobatiques. A l’inverse, la trottinette freestyle est, elle, spécialement conçue pour faire des « slides », « 360° » et autres tricks qui jusque-là étaient l’apanage des vélos, skate et rollers. Plus encore, sa facilité d’apprentissage confère à cette discipline extrême un attrait supplémentaire par rapport aux autres sports à roulettes.
Mais qu’est-ce qui la caractérise et la rend particulièrement adaptée aux figures acrobatiques ?
Une conception qui sied parfaitement à la pratique sportive…
Afin de remplir sa vocation de trottinette à usage sportif, la trottinette freestyle satisfait au triple impératif de légèreté, souplesse et robustesse, car elle se doit d’être à la fois facile à manier et résistante. Elle a donc été conçue à l’aide de matériaux qui, acier chromoly et / ou aluminium, sont à la fois solides et légers. De plus, elle est non réglable et non pliable afin d’assurer la rigidité de son squelette.
…et un mécanisme adapté
D’une conception tournée vers la pratique sportive découle un mécanisme entièrement pensé à cet effet :
- Les roues sont petites ce qui lui fait perdre en vitesse mais gagner en réactivité et en agressivité.
- Le plateau ou « deck » est rigide et sans antidérapant doté d’un tuyau que vient traverser de part en part une fourche de forme tubulaire dotée d’un système de compression. De part et d’autre du deck sont enfilés sur la fourche les rondelles du jeu de direction qui peut être soit intégré soit simple. Parmi ces rondelles deux d’entre elles, les roulements, garantissent la possibilité de rotation du guidon à 360°.
- Le guidon peut être au choix en forme de « T » (« T-bar ») ou d’ « Y » (Y-bar). Il est doté d’une extrémité en forme de tuyau dans laquelle s’introduit le tube de la fourche. Il y est maintenu au moyen d’un collier de serrage qui est doté de vis de serrage.
- Enfin, celle-ci est équipée d’un frein arrière.
Au-delà de ce mécanisme de base, on a également la possibilité de la « customiser » en y ajoutant des « pegs », des pièces en métal qui viennent se visser sur la partie centrale des roues et qui permettent d’effectuer des « grinds », ou glissades le long des rampes ou bordures de trottoirs.
Mais n’oublions pas la sécurité
Facile, ludique et accessible, la pratique de ce sport n’est cependant pas dénuée de risques. Pour cela, il convient de respecter quelques règles élémentaires afin de garantir sa sécurité. Cela commence par la condition physique qui se doit d’être un minimum entretenue, avec une attention particulière aux problèmes articulaires et de surpoids.
L’usage de protections est par ailleurs indispensable à commencer par le casque mais également les genouillères, coudières et protection des mains. Enfin, si la pratique de la trottinette freestyle est grisante, il faut néanmoins veiller à ne pas brûler les étapes, à savoir, en un premier temps, privilégier les espaces dédiés aux espaces publics et se cantonner aux figures courantes.
Les personnes ayant eu l’occasion d’essayer ce sport extrême ne tarissent pas d’éloges allant même jusqu’à affirmer que grâce à ce loisir, ils redécouvraient leur corps et ses possibilités, de quoi définitivement « déringardiser » la pratique de la trottinette !