Combien de fois avez-vous vu les sociétés discographiques solliciter la présence des moyens de communication pour décerner à un artiste un disque d’or ou de platine ? C’est un prix et une reconnaissance de ventes, dans le cas de l’or c’est 40.000 unités et pour le platine, la quantité vendue est de 80.000 unités.
Mais il existe un « bug » dans la définition des ventes qui permet aux maisons de disques, managers et autres artistes de dénaturer la vérité et de tromper le consommateur en faisant croire que l’artiste a vendu plus que la réalité.
Il est dit au consommateur et aux moyens de communication que l’artiste a vendu plus de 40.000 exemplaires (pour l’or) et 80.000 exemplaires (pour le platine) quand, en réalité, il ne les a vendu qu’aux magasins de vente de disques et non au public. Dit d’une autre manière, il y a le chiffre « shipt out », la quantité qui est placée sur les étagères de magasins et il y a le chiffre « over the counter », la quantité réelle comptée au guichet et que le consommateur emporte avec lui. C’est donc avec la méthode « ship out » sur laquelle jouent les sociétés discographiques en nous faisant croire que l’artiste a vendu beaucoup plus que la réalité. C’est une tricherie !
Avec la chute des ventes physiques de disques des dernières années, la majorité des nouveautés font leur entrée dans la liste du Top des ventes avec seulement 2000 à 6000 disques vendus réellement. Dans les semaines qui suivent, le volume de vente diminuent et par conséquent, la position du disque dans la liste des Top ventes aussi puisque l’effet « nouveauté » disparait.
Alors pourquoi des disques d’or et de platine ? Certains sont légitimes, c’est-à-dire que l’artiste a atteint le chiffre de ventes requis pour recevoir ces disques. Par contre, la majorité d’entre eux utilisent le chiffre des ventes effectuées aux magasins de disques (non au consommateur) pour :
- attirer l’attention des moyens de communication et pouvoir vendre plus.
- améliorer l’image de l’artiste
- masquer un disque sans succès ou un « flop »
- couvrir un échec sur les ventes de l’album
- améliorer la relation entre la maison de disques et l’artiste dans le cadre de relations publiques.
La prochaine fois que vous voyez une remise de disque d’or ou de platine à la télévision, demandez-vous si l’artiste a vraiment réalisé les ventes. En général, pour 8 cas sur 10 ce n’est pas le cas.
Que se passe t-il alors avec le surplus de disques vendus aux magasins ? Ils les renvoient aux sociétés discographiques sans cout, générant ainsi une perte pour la maison de disques. Parfois, les gagnants des disques d’or ou de platine n’arrivent jamais à vendre au public le chiffre pour lequel ils ont été récompensés.
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