RFID est l’abréviation de Radio Frequency IDentification (identification par radiofréquence). Ce sigle désigne une sorte de super code-barres électronique capable de stocker 80 milliards de milliards de milliards de bits. Un tel code est logé dans une puce de la taille d’un grain de sable, couplée à une minuscule antenne permettant d’émettre un signal dans un périmètre allant jusqu’à 10 mètres.
Les capacités de stockage d’informations des RFID ont séduit la grande distribution. Chaque article peut en effet être identifié de façon ultraprécise : marque, famille de produit, caractéristiques (lieu et date de production, date de péremption éventuelle), numéro d’identification individuel. Les supermarchés peuvent donc répertorier les articles d’une manière automatique, sans même avoir à ouvrir les caisses qui les contiennent ; ils peuvent également connaître en temps réel l’état des stocks et réapprovisionner leurs rayons.
Si les RFID se développent, le consommateur n’aura plus à faire la queue aux caisses avec son caddie : il suffira de passer un portique pour que la facture intégrale soit prête.
Pourtant, ls défenseurs des droits civiques s’inquiètent de l’arrivée des RFID dans la mesure où de telles puces pourraient servir à contrôler les faits et gestes des individus. Tandis qu’il passe le portique du supermarché, une analyse intelligente du consommateur par les RFID se trouvant dans son caddie pourrait en déduire son profil et permettre d’imprimer sur le ticket des « offres de promotion personnalisées ».
D’autres craignent que d’ici à une dizaine d’années un véhicule mobile puisse, d’un simple balayage de son rayon, analyser le niveau de vie d’un foyer, ses habitudes de consommation, et pourquoi pas, ses lectures… Il se trouve que les RFID intéressent d’autres secteurs que la grande distribution. Certaines entreprises envisagent d’en doter leur personnel ou les visiteurs afin de pouvoir suivre leurs déplacements à la trace.
Daniel Ichbiah, auteur du livre ‘Les Nouvelles Superpuissances’