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La VAE Validation des Acquis de l’Expérience : 10 ans déjà !

La VAE – Validation des Acquis de l’Expérience : 10 ans déjà !

A la suite de la Validation des Acquis Professionnels créée en 1992, la Validation des Acquis de l’Expérience a vu le jour en 2002. La VAE présente de nettes améliorations par rapport à la VAP. En effet la VAE prend en compte naturellement l’expérience professionnelle, mais aussi les expériences extra-professionnelle et bénévoles. La durée de l’expérience requise est descendue de 5 ans pour la VAP à 3 ans pour la VAE. Sont éligibles, non pas seulement les diplômes mais également des titres et certificats professionnels. Le jury peut attribuer maintenant la validation totale.

Le principe même de la VAE :

1 – Vous avez occupé un poste, une activité ou une succession de ceux-ci attestant plus de 3 années sur lesquels on recrute à tel diplôme, titre ou certificat.

2 – Vous pensez que vous pourriez avoir une reconnaissance objective de vos compétences pour évoluer, pour votre image propre, pour capitaliser un parcours et pouvoir mieux rebondir

Alors vous êtes mûr pour une réflexion à ce sujet. Si le principe semble simple, sa mise en œuvre l’est moins. En effet il convient de garder à cette voie d’accès toute sa crédibilité.

Quatre étapes s’annoncent

1 – Choix du diplôme, titre ou certificat

En fonction des singularités, parcours etc… cette étape peut demander de ½ heure à plusieurs dizaines d’heures. Elle peut-être mise en action lors d’un bilan de compétences par exemple.

2 – Présentation du dossier de recevabilité auprès du Ministère dont dépend de diplôme, titre ou certificat. A cette étape, vous devez prouver et attester par les documents que vous présentez que vous entrez bien dans les termes de la loi sur la VAE. Ce document correspond à un C.V. précis et argumenté (quatre à cinq heures paraissent raisonnable pour cette phase.

3 – Le livret de présentation ou dossier n° 2

Vous entrez de plein pied dans le travail de la VAE. Vous avez choisi un diplôme, titre ou certificat en fonction du référentiel qu’il présente. Le référentiel indique les activités sur lesquelles vous devez avoir un niveau de Savoir Faire.

A vous maintenant de :

  • Rechercher, faire l’inventaire des situations professionnelles, extra-professionnelles, bénévoles mais aussi d’ordre privé (ce qui n’est pas pris en compte à l’étape 2) qui peuvent exprimer vos plus haut niveau de compétences ou de performance par rapport aux activités décrites.

Ce travail va vous prendre de l’attention mais il pourra se dérouler quand durant les trajets, en promenant le chien, en effectuant les tâches domestiques. Je propose souvent aux personnes entrant dans cette démarche d’avoir un calepin dans sa poche pour noter des situations qui viennent en tête et ce à des moments souvent étonnants.

  • Analyser ensuite ces situations sous plusieurs angles

– Pourquoi telle situation était-elle particulière ? En fait, pourquoi l’ai-je choisie ? Quelles habiletés ai-je acquis par rapport à il y a 3 ans, 5 ans ? Qu’est-ce qui fait que je suis plus compétent aujourd’hui qu’avant ?

– Comment indiquer à un remplaçant toutes mes manières de faire, d’être, mes savoirs pour qu’il puisse effectuer ma tâche avec le même niveau que le mien ? il s’agit de réfléchir à ce que l’on a à transmettre.

  • Formaliser par l’écrit la phase précédente.

– Attention sauf si le diplôme sur lequel vous vous positionnez nécessite une qualité d’écriture d’ordre professionnel, dans les autres cas il convient surtout de garder le caractère personnel de l’expression. Il est important de dire « je » et de décrire tel vous le diriez dans le contexte travail dans un premier temps. Vous pourrez toujours rectifier les erreurs ensuite. Deux personnes qui occupent le même poste dans la même entreprise de voient pas, ne ressentent pas les tâches de la même manière. Elle écriront donc des textes différents.

– Pour cette phase le code du travail a prévu un « accompagnement méthodologique » qui entre dans le cadre de la formation professionnelle continue. Le plan de formation, le DIF ou le CIF peuvent être mobilisés. Un « congé VAE » de 24 heures est prévu pour cet accompagnement. L’accompagnateur n’est pas là pour décrire à votre place mais pour vous amener à décrire le plus précisément possible, dans l’esprit de la VAE. Il reste aussi présent dans les moments de découragement qui arrivent souvent. Ce travail se déroule en effet sur plusieurs mois et la fin semble parfois difficile à voir.

4 – Le jury

– jusqu’au niveau III (BTS) votre présence n’est pas systématiquement demandée

– le rôle du jury est de vérifier:

  • que l’expérience présentée dans le livret 2 recouvre bien les activités décrites dans le référentiel.
  • Que vous n’avez pas copié un dossier trouvé sur internet ou ailleurs. D’où la nécessité dans l’écriture du livret 2 d’être dans « l’anecdotique ». vous devez décrire des « clips video » au sujet desquels, en fonction de la demande d’un membre du jury, il vous sera possible de raconter le film, votre film de l’activité décrite.

– Le jury peut valider tout ou partie du diplôme titre ou certificat.

La VAE est une démarche de capitalisation de son expérience, elle permet d’anticiper des transitions professionnelles voulues ou subies, c’est un outil de GPEC et de valorisation personnelle et professionnelle. Vous obtenez bien le même diplôme, titre ou certificat que par les voies de la formation initiale et continue. La démarche VAE représente, aux dires des participants, une véritable analyse professionnelle. Il faut compter environ 150 heures de travail essentiellement personnel (soit 1/2 par semaine sur 1 an)

Jean-Louis Vincent , consultant JLV

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