Depuis quelques années les écoles et universités se peuplent de tablettes grâce à des initiatives locales. Nous sommes à la veille d’une généralisation annoncée notamment par le plan Peillon en décembre 2012. Or, conscient du bienfondé de ces outils de nombreux observateurs ont relevé des oublis dans l’appréhension de cette évolution qui concernent la protection des données et du contenu des cours. Cela a commencé avec de simples discussions en salle des professeurs, avec des échanges sur des forums entre élèves ou parents. C’est ainsi qu’est né le Mouvement de la Jeunesse Numérique (MJN 3.0) en mars 2013.
Ce mouvement n’est pas politique et ne veut soutenir aucune entreprise ou solution logicielle.
Le MJN 3.0 veut être un acteur et une force de proposition au service des enseignants et des élèves pour que l’enseignement numérique reste un progrès sécurisé pour tous.
Les enseignants sont prêts à faire des efforts en pédagogie et en savoir-faire. Les élèves veulent travailler sur les outils de leur époque comme les tablettes tactiles. Les parents veulent que leurs enfants soient protégés et aient toutes les armes pour aborder leurs vies d’adultes de façon sereine.
Le MJN 3.0 a rédigé un Manifeste pour expliquer sa raison d’être et ses aspirations.
L’enseignement numérique émerge. Il sera dès la rentrée 2014 généralisé avec l’aide de l’Etat. Ce dernier compte aider la mise en place de tablettes (iPads d’Apple, Samsung, Archos, Bic, …). Or des principes fondamentaux ont été complètement ignorés.
Il est indispensable que l’utilisation de ces outils soit accompagnée :
– D’une aide pédagogique et technique pour les enseignants qui ne maitrisent pas tous les moyens informatiques ;
– D’une protection des données pour que dossiers, notes, exercices (…) ne puissent pas être accessibles par d’autres que les enseignants ;
– D’un dispositif consacrant l’indépendance du contenu des cours.
En effet les menaces sont réelles :
– Les hébergeurs annoncent pour la plupart dans leurs [Conditions Générales d’Utilisation] (Citation CGU) qu’ils sont propriétaires des données qu’ils reçoivent ;
Dès lors dossiers, cours et évaluations peuvent échapper aux enseignants et être exploités par des intérêts mercantiles ;
– Le fonctionnement de certaines tablettes impose le recours à des logiciels non compatibles entre eux et développés en dehors du monde de l’éducation ;
Dès lors des sociétés peuvent imposer certains types de pédagogies, certains contenus différents des programmes officiels français.
Protégeons les élèves, empêchons des utilisations frauduleuses et malintentionnées. Exigeons que leurs données et notes restent cantonnées à leurs parents et enseignants.
Protégeons le travail des enseignants, empêchons des influences extérieures et commerciales. Exigeons que l’enseignement reste indépendant.
Plus d'informations :
Le manifeste du Mouvement : http://www.jeunesse-numerique.net/manifeste-du-mouvement-de-la-jeunesse-numerique-3-0/
De la protection des données personelles :