Quand la rigueur est plus qu’une vertu - Dmoz.fr | Actualité insolite
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Quand la rigueur est plus qu’une vertu

Il y a seulement vingt ans, le service militaire en France était encore obligatoire. Beaucoup s’en rappelle encore parfaitement. Et à les écouter, ce n’était pas si terrible que ça, mais pourtant personne ne voulait s’y confronter. Destinées à devenir professionnelles, les armées de France se sont vues privées des conscrits, suite aux changements du Président de la République en 1996, Jacques Chirac.

Le service militaire : deux siècles d’histoire

Instauré en 1798 par le Général Jourdan, le service militaire obligatoire concerne tous les français, désignés par le chef militaire comme suit : « Article 1 – Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie… ».
Et suite à cette année, le service militaire a su mobiliser un grand nombre de français. Que ce soit d’abord par obligation, puis par tirage au sort, plusieurs milliers ont ainsi consacré entre 10 mois et 6 ans de leur vie en fonction des lois en place. Tout le monde n’était pourtant pas réellement désireux de vouer ces moments de la vie pour la France, le risque étant trop important. Quand certains commissionnaient d’autres pour prendre leur place, ou se faisaient passer pour incapables d’exercer, les mécontentements étaient nombreux. Particulièrement après le calme qui s’installait peu à peu après la fin de la seconde guerre mondiale. Si bien, qu’après bon nombre de révisions de lois, modifications et révocations, le service militaire français a été suspendu pour être remplacé par la JAPD (Journée d’Appel de Préparation à la Défense).

Aujourd’hui, le service militaire est toujours vu par la jeunesse d’un mauvais œil, considéré comme une pratique d’un ancien temps, barbare et injuste. On ne pourra cependant pas enlever à l’armée ce qui donne les lettres de noblesse de cette entité : rigueur, respect, notions de groupe, valeur nationale, sens du devoir.

A vos ordres !

Immergés dans la base militaire de Valonne, quarante étudiants du Programme Grandes Ecoles se sont prêtés au jeu du service militaire. Condensé en trois journées d’entrainement et d’exercices, les jeunes étudiants ont pu entrapercevoir des principes et notions qui font parfois défaut. Il ne s’agit pas ici de s’arrêter à la théorie comme s’en sont rendus compte les étudiants du 09 au 11 février dernier. Treillis enfilés et sanglés, rangers cirées et impeccables, les lacets noirs bien serrés, ceinturons ajustés, les étudiants qui ont pris part au stage Idrac Défense avec fierté et respect pour l’uniforme, se sont montrés aussi aptes à suivre les cours en école, qu’à assumer la cohésion nécessaire au bon fonctionnement d’un groupe militaire aguerri.
Nos petits soldats se sont pourtant laissés surprendre par le confort des lits, qu’ils étaient bien heureux de trouver dès la fin de la première journée, passée à courir de droite et de gauche, à enchaîner pompes et flexions, et sans se plaindre, ou presque.
L’objectif du stage Idrac Défense est assez simple et ne manque pas de logique : en apprenant à faire fonctionner un groupe d’hommes et de femmes au travers de différentes missions, comme par exemple une course d’orientation ou des missions collectives, c’est apprendre à garder la tête froide en toute circonstance, en gardant à l’esprit l’objectif global, sans dénaturer les capacités et aptitudes de chacun. Tel est l’objectif de ces 40 chanceux, qui auront trouvé dans cette expérience une véritable opportunité de s’exposer à leurs propres faiblesses pour apprendre à se dépasser tout en respectant les faiblesses et les forces des autres.

Meneurs d’hommes et de femmes, organisés et réalistes, les futurs chefs d’entreprises formés dans les écoles de commerce de France n’ont pas fini de surprendre, prêts à se confronter à la rudesse et à la rigueur du monde militaire. Au cours de trois journées « comme à l’armée », quarante étudiants ont pu expérimenter l’importance d’un leadership efficace, afin d’assurer la réussite de leurs futurs projets. Véritable innovation, cette pratique a de quoi étonner, mais ne manque pas d’ambition, de quoi voir les choses sous un nouvel angle et inspirer pour toujours à apprendre à se surpasser !

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