Les technologies d'internet ne cessent d'évoluer. Alors que l'offre ADSL n'est pas encore opérationnelle dans certains pays, on en est déjà à la technologie 4G. Les technologies internet évoluent constamment et on pense que tout le monde peut y accéder, mais ce n'est pas le cas.
L'accès à internet n'est pas facile partout. Pour de nombreuses personnes, c'est encore un luxe qui coûte cher. C'est notamment le cas dans les pays en voie de développement. Pour d'autres, les freins à l'accès internet ne sont pas les moyens financiers, mais plutôt la censure. Oui, de nombreuses populations sont encore privées d'internet à cause d'une sévère politique de censure. Internet est actuellement utilisé par seulement 60% de la population mondiale. Pire encore, il y a actuellement plus d'appareils informatiques que d'être humains. Mais même les appareils les plus sophistiqués tendent à coûter moins cher. Bientôt, beaucoup plus d'utilisateurs pourront y accéder et un accès global et gratuit à internet serait plus que la bienvenue.
Le Media Development Investment Fund ou MDIF, une fondation américaine à but non lucratif, se donne pour mission de rendre ce rêve possible d'ici 2015. Le projet est baptisé Outernet et il repose sur près de 150 satellites, lancés dans le ciel et en connexion avec une antenne implantée au sol. Chaque satellite pèsera environ 1.5kg. Ces satellites retransmettront alors les données recueillies depuis le sol par connectivité Wi-fi. Ainsi, les appareils compatibles qui possèdent un système Wi-fi pourront accéder à internet quelle que soit leur position sur la planète. Outernet sera donc un ennemi de taille pour la censure parce que les délimitations géographiques ne suffiront plus pour interdire l'accès à internet. À cette liberté de connexion s'ajoutera l'anonymat des utilisateurs. Outernet ne sera pas immédiatement aussi performant que l'internet que nous connaissons actuellement, mais il évoluera évidemment avec le temps.
Le MDIF en appelle aux dons d'investisseurs de tous horizons pour mettre ce projet sur pied. Entre 4 et 5 milliards d'euros seraient nécessaires et la fondation a décidé de recourir au crowdfunding pour appeler les investisseurs. Le crowdfunding est actuellement très en vogue pour financer des projets. Tout le monde peut contribuer au financement en fonction de ses possibilités. Cette méthode de financement risque de prendre du temps, mais c'est pour le moment le meilleur moyen de réunir les fonds nécessaires. En effet, les différents pays et États du monde ne semblent pas être très pressés pour apporter leur soutien financier. Alors, quel sera l'avenir de l'internet ? On espère que les différentes populations mondiales pourront rapidement bénéficier de tous les avantages de ce réseau, vecteur d'information et de croissance. Mais pour réussir, cela demande une mobilisation sans faille des états et des investisseurs.
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