La plasticité neuronale
Le système nerveux centrale se développe par étapes successives jusqu'au début de l'age adulte.
Mais l'aboutissement de la maturité de celui-ci est-il synonyme fin d'évolution ? Jusqu'à récemment, l’idée commune sur le cerveau était que la fin de l'adolescence marquait le début d'un long déclin qui engendrait une perte irréversible de milliers de neurones par jours. Mais les neurosciences révolutionnent la vision que nous avons du cerveau et des 100 milliards de neurones qui le composent. Ces cellules que nous possédons dès la naissance se reproduisent très peu au niveau du cortex mais les connexions entre les cellules évoluent en permanence. L'essentiel se faisant bien sur pendant l'enfance et l'adolescence, mais pas seulement. Ce processus, appelé plasticité cérébrale, reste présent tout au long de la vie.
Cette notion de neuroplasticité est récente, elle repose sur plusieurs constatations : le fait que les neurones peuvent évoluer en fonction de leurs implications dans le réseau neuronale, c'est à dire être plus ou moins récepteur aux informations transmises. Les connexions entre les neurones changent en fonction des expériences vécues par l'individu, c'est à dire que les liaisons entre les dentrites et les axones évoluent en permanence. Et enfin que le cerveau produit de nouveaux neurones notamment au niveau du bulbe olfactif et de l'hippocampe, même si la quantité de nouvelles cellules restent très faible. Développée à partir de travaux de Donald Hebb dans les années cinquante, elle a ensuite été enrichie par d'autres chercheurs comme Richard Thomson ou encore Gabriel Horn.
La plasticité cérébrale est une découverte qui ouvre de nouvelle perspective, notamment dans le domaine de la psychothérapie. Les neurosciences confirment ce qui était présenti par de nombreux thérapeutes avant l'apparition de l'imagerie médicale. Des auteurs comme Francois Ansermet, Pierre Magistretti ou encore Norman Doidge démontrent à quel point cette découverte récente est une véritable révolution sur les capacités de changement et d'évolution du cerveau humain. En effet, cette théorie démontre que rien n'est jamais figé. C'est donc une nouvelle connaissance scientifique plaine d'espoir.
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