Le réveil sonne. Comme toujours, sa mélodie annonce ma douleur coutumière du lever. Je sais, je vais avoir mal au dos. Je traîne un peu, je me prépare, surtout pas trop vite, surtout, de la délicatesse, de la concentration. D'abord, soulever les draps, grouper les genoux, m'asseoir dans le lit en m'aidant d'un bras, glisser les pieds au sol, et lentement, en poussant sur les bras, en bandant les abdominaux, je déplace mon centre de gravité vers l'avant, les pieds me portent, et doucement, je déploie ce dos cruel. je prend appui sur la tête du lit, je chausse mes pantoufles, et mon corps s'étampe.
Ce matin, ça a bien fonctionné, il y a peu de tiraillements, j'ai évité le blocage, le tour de reins, le lumbago, l'arrêt de travail. Ce jour sera peut-être un bon jour.
Je vais descendre l'escalier sans a-coups et me préparer pour le travail. J'ai pris une décision, hier soir, en discutant avec Théodore au café des sports. Je vais faire quelque chose de positif pour moi. Je vais poser un acte fort. J'en ai trop marre de souffrir depuis des mois, trop marre des antalgiques, des radios, des piqûres. Je ne vais plus me focaliser sur la douleur, et le moyen de m'en délivrer.
Je vais poser un acte fort, je vais faire comme Théodore, tout à l'heure en sortant du boulot, je vais consulter un ergo-quelquechose, un spécialiste du lit de Théodore. Théodore qui avait toujours mal au dos comme moi, et puis un jour, sans prévenir, il a fait un truc dingue, lui qui d'habitude se levait de table plié en deux, ce soir là, il s'est déployé. Théodore s'est manifesté, un mètre quatre vingt dix huit, droit comme la tour Eiffel, sans faire de grimace, et même que j'ai eu l'impression qu'il souriait sous sa moustache de poilu de 14. Bien sûr, j'étais impressionné, même, j'étais effrayé, je pensais, il sait plus ce qu'il fait, il va se casser les reins.
Moi, j'ai pris appui sur la table, et je me suis levé, en douceur, avec lenteur et précaution, avec sagesse, quoi! Et puis on est sortis du café des sports, et dehors, comme il voyait que je ne le reconnaissais plus, il m'a dit “J'y ai mis fin”, 8 ans que je me tenais comme un petit vieux, à 54 ans, il était temps.
Je l'ai achetée, la literie ergonomique. Je l'avais repérée au salon Marjolaine, sur le stand Vepi et je me suis décidé. Je l'ai depuis 8 jours, je t'en avais pas parlé, parce que j'avais peur que ça me change rien, que ça marche pas. Et tu vois, il a fallu quelques jours, pour que mon dos se remette, pour qu'il s'habitue, et maintenant, je me lève sans douleur. Je recommence à vivre, je ne suis plus prisonnier de la peur du lumbago.
Tu peux y aller, j'ai testé, ça te fera autant de bien qu'à moi, tu verras, avec une literie ergonomique, on trouve un nouveau plaisir de vivre.
Alors, après le boulot, je vais aller dans le 12e, rue de lyon, dans la boutique d'ergodynamie.
Je vais offrir à mon dos, sa solution. Je vais m'offrir une literie naturelle, une literie heureuse.