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Le droit à l’oubli : l’oubli d’un droit

Le droit à l’oubli : l’oubli d’un droit

L’émergence d’un débat public sur le « droit à l’oubli numérique » participe des revendications de nombreuses associations, des individus familiers de la culture web, ou des victimes d’une utilisation incontrôlée de données les concernant.

Dans l’état actuel des choses, aucune loi ne prévoit la notion de « droit à l’oubli », qui ne se comprend qu’à l’aune de sa finalité : « écarter tout risque qu’une personne soit durablement atteinte par l’utilisation, à son insu, de données la concernant, qu’elles figurent sur la toile à son initiative ou à celle d’un tiers ».

Un projet de règlement de la Commission européenne sur la protection des données personnelles vient d’être présenté. Soutenu par la France, ce texte prévoit qu’une personne ait le droit d’obtenir l’effacement de ses données personnelles, notamment si la personne concernée ne consent plus à leur utilisation (art. 17 du projet de règlement).

Ce projet a d’ailleurs été présenté le 21 mars au gouvernement au cours d’une réponse ministérielle publiée au Journal Officiel.

Il est juste de constater que le « droit à l’oubli numérique » fait partie des préoccupations actuelles, dont le gouvernement s’est saisi. Aussi, il apparaît que la démocratisation d’un débat sur la question préoccupe autant les individus, les entreprises ,le gouvernement (chacun ont leurs raisons). On voit alors de nombreux acteurs se dresser contre les affres des réseaux sociaux, qui –sans prise de risque majeure- dénoncent l’indélébilité de données personnelles que l’on croyait avoir effacées.

Que penseraient ces mêmes défenseurs des libertés numériques, si le passage au numérique de l’enseignement relevait de problématiques semblables ?

Qui osera souligner l’importance d’un suivi particulier des données qui circulent dans les logiciels de nos écoles, nos collèges, lycées et universités ?

À quand le ciblage par des entreprises privées de soutien scolaire pour un élève détecté en difficulté ?

Nous faisons face sinon à un manquement, du moins à une faille qu’il convient de combler. La transition numérique de l’enseignement ne doit pas être le jeu d’acteurs économiques déconnectés des réalités éducatives.

C’est en effet, un devoir pour les acteurs publics de protéger nos élèves et nos enseignants des [[dépendances – Manifeste]] et des vulnérabilités d’un « marché de l’enseignement ». Mais aussi un droit fondamental pour eux de savoir leurs données protégées.

Rangez vos cahiers, sortez votre tablette !

Jean T.

Plus d'informations :

L'interrogation d'un père de famille : http://www.jeunesse-numerique.net/pere-de-famille-temoignage-tablette/

La tablette, reine de l'École de demain ? : http://www.jeunesse-numerique.net/tablette-reine-ecole-demain/

Le droit à l'oubli ? L'oubli d'un droit.

 

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