La location de voiture avec chauffeur en France est l’héritière de l’appellation de grande remise qui date de l’époque de Louis XIV.
A cette époque, nous trouvons les voitures de remises, que le client doit aller quérir dans ces dernières (avec des tarifs libres), ainsi que des voitures de place sur la voie publique (avec de fait des tarifs imposés et réglementés). Les taxis sont les héritiers de ces voitures de place.
Les appellations de voitures de petite remise et de voitures de grande remise, appelées aujourd’hui VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) datent de ce temps là. En effet, les problèmes de circulation ne datent pas d’aujourd’hui : les nombreux cochers qui stationnaient près du Louvre paralysaient la circulation. Ils furent donc priés d’aller dans des remises dans l’enceinte du château. La petite remise, pour les clients de moindre importance, la grande remise pour les « VIP » … Du fait d’une démarche active du client, les tarifs des voitures de remises sont libres, mais déterminés à l’avance.
Dans les années cinquante, une nouvelle réglementation réglementation réintroduit ces notions et crée la distinction entre les taxis (héritiers des voitures de place) et les voitures de petite et grande remise.
Les voitures de grande remise sont alors des véhicules de luxe, qui offrent des conditions de confort et des aménagements intérieurs dignes de ce que l’on attend d’une berline que l’on souhaite louer dans un but de prestige et de confort. Le législateur, dans un souci de qualité, fixe également une puissance et des dimensions minimales.
Durant cette période, les voitures de petite remise ainsi que les taxis dépendent du ministère de l’intérieur, alors que la grande remise, synonyme de luxe, de confort, dépendent du ministère du tourisme. Ceci étant, les efforts du lobby des taxis sont payants, et au cours des années 60 et 70, les différents ministres de l’intérieur arrêtent progressivement la délivrance de licences de petite remise.
En 2009, la réglementation change, et apparait alors la notion de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), héritière directe de la grande remise. Plusieurs décrets en 2010 et 2011 et les années suivantes précisent les modalités de la location de voiture avec chauffeur. Le confort, la discrétion, le service au client sont sous-tendus par ces textes de loi.
Cependant, les taxis voient sous un très mauvais œil l’arrivée de cette nouvelle forme de concurrence qui les attaque sur un marché précédemment captif. De fait, la réglementation de 2009 est durcie progressivement sous leurs efforts. En août 2013, un décret durcit ainsi les conditions de délivrance de la carte professionnelle de conducteur de voiture de tourisme. En début d’année 2014 un mouvement de 2 jours (!) des taxis fait plier le gouvernement. Belle forme de résilience ! Un moratoire de 2 mois des immatriculations à Atout France est décidé, et un député est chargé de rédiger un rapport sur des actions à envisager pour satisfaire les taxis.
Alors, pourquoi choisir un VTC au lieu d’un taxi traditionnel ?
Tout simplement parce que le service n’est pas le même. Les prestations sont différentes dans de nombreux cas. Ces deux métiers, voisins, ne sont pas soumis à la même réglementation.
La plus grosse différence est qu’un VTC n’a pas le droit de faire de « maraude », c'est-à-dire stationner devant une gare ou un autre lieu, afin de récupérer des clients. Il faut reconnaître que certain VTC ne respectent pas cette règle, ce qui cause alors, à juste titre, la colère des taxis. Le VTC ne fonctionne lui que sur réservation préalable.
En choisissant un VTC, vous pouvez choisir un véhicule haut de gamme, une berline anglaise ou allemande (âgée au maximum de 6 ans), à des tarifs qui ne sont pas forcément supérieurs à ceux d’un taxi traditionnel.
Vous pouvez opter pour des forfaits, ou encore réserver pour une durée convenue le véhicule de votre choix, qui sera alors à votre disposition pour du shopping, une réunion ou un repas de travail etc. Et dans la prestation, vous bénéficierez la plupart du temps, d’un quotidien national fourni, de rafraichissements à disposition dans le véhicule, avec un chauffeur en costume cravate (qui se tait, sauf si on lui parle…), et qui mettra le fonds sonore que vous aurez choisi…
En outre, il vous ouvrira la porte et chargera/déchargera vos bagages, ces derniers ne nécessitant aucun supplément financier …
Bref, le service n’est pas le même que celui fourni par de nombreux taxis, les prestations sont complémentaires, comme cela se passe dans de nombreux autres pays.
Pour commander un VTC, vous pouvez vous rendre sur un moteur de recherche, et chercher les sociétés qui desservent la zone qui vous intéresse, vous pouvez aller sur certains sites de petites annonces, vous trouverez les coordonnées de ces entreprises. Vous pouvez également les trouver sur de nombreux annuaires.Vous les contactez, alors pour une réservation, souvent par le biais d’un formulaire « contact », qui vous permettra d’avoir un devis ad hoc.
En Alsace, vous pouvez ainsi trouver l'entreprise suivante http://www.brittanycar.com.
Dans les grandes villes, il existe des applications pour I phone qui vous permettent de géo localiser les VTC que vous commandez, ce qui permet à l’entreprise de vous donner un temps estimé d’approche par rapport à votre lieu de demande.
Mais, le 24/04/2014 le député chargé de remettre son étude au gouvernement semble se prononcer sur l’interdiction de cette pratique… Il faudra donc attendre les décisions qui suivront…
Néanmoins, soyez curieux, essayer un jour le VTC, c’est bien souvent l’adopter !!!