Bilan de l’année 2011. Les bonnes nouvelles
Si l’inventaire des catastrophes de l’année 2011 reste lourd, celui des bonnes nouvelles l’est tout autant.
Les bonnes nouvelles de l’année écoulée, sont à mes yeux les suivantes, (la liste n’est pas exhaustive).
1/ L’interdiction à l’intérieur de notre pays de la fracturation hydraulique, (technique d’extraction des gaz de schiste qui consiste à fractionner la roche à l’aide d’eau sous très grande pression) où la dangerosité environnementale est maximum.
2/ L’avancée formidable du projet Desertec en Afrique du nord (Desertec est le nom d'un concept éco-énergétique de grande envergure qui prévoit l'exploitation du potentiel énergétique des déserts afin d'approvisionner durablement toutes les régions du monde en électricité, (une centrale solaire doublée d’un parc éolien). Plus d’une trentaine de centrales solaires sont actuellement soit en construction, ou sont déjà en service. Une des plus grandes au monde en construction qui sera prochainement en activité sera celle de Californie « Topaz Solar Farm – Comté de San Luis Obispo » (avec une puissance de 550 MW en crête) et sa petite sœur (la seconde au monde en puissance) qui devrait prendre du service en 2013 celle de Toul en France (qui disait que la France n’était pas à la pointe du progrès), sa puissance sera quand même de 143 MW, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais le programme « Desertec » est de loin le projet le plus ambitieux, construit en Afrique du Nord en plein désert, il sera en mesure d’alimenter (si bien sûr, il était mené à terme), 15% d’énergie utilisée par l’Europe.
3/ Les énergies renouvelables sont de plus en plus d’actualité (surtout après l’accident de Fukushima), ou les autorités Nippones ont décidé de remplacer leur réacteur détruit par le séisme, par un parc éolien offshore.
4/ Le transport aérien, jusqu’ici n’entrait pas dans le bilan carbone des sources de pollution, a été intégré dans la liste des pollueurs et la cour de justice Européenne vient de valider la directive 2008/101 élargissant le système européen de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (ETP) au transport aérien. Les avionneurs, sont donc priés de revoir leur copie afin de construire des avions moins polluants. Certes, cette résolution ne portera ces fruits que dans plusieurs décennies, mais c’est déjà un grand pas en avant.
5/ La surpêche à aussi fait l’objet d’une bronca de la part de la commission Européenne qui vient de lancer une campagne de sensibilisation sur l’état des stocks de poissons dans les eaux Européenne. Selon elle, 82 % des réserves de la Méditerranée et 63 % de celles de l’Atlantique sont surexploitées. Elle espère par ce biais mettre les Etats membres face à leurs responsabilités et les forcer à prendre des mesures pour inciter leurs ressortissants à modifier leur comportement alimentaire.
6/ La disparition des espèces menacées (qui reste toujours problématique), ne serait pas dans l’immédiat aussi catastrophique que l’on pourrait s’imaginer de prime abord. En effet, l’on découvre actuellement plus d’espèces nouvelles qu’il n’en disparait chaque jour. Malgré la conjoncture écologique dramatique et la crise de la biodiversité, les scientifiques (s’ils ne sont euphoriques), n’en sont pas moins optimistes sur la survie des espèces (de toutes non), mais d’un grand nombre d’entre elles perdurera (malgré nos efforts pour les détruire). Depuis quinze ans, on en aurait découvert pas loin de mille cinq cents (presque mille pas an), rien que sur les rives du Mékong et en 2011 c’est quelques 18 000 nouvelles espèces qui ont été mises à jour
7/ La longue marche des indignés qui à travers le monde, d’Espagne (où a eu lieu la naissance du mouvement), en passant par la Russie, la France, l’Angleterre et la place de Wall Street en Amérique, (et un peu partout dans le monde). Tous ces gens, ces jeunes surtout, qui viennent de prendre conscience que le monde de la finance avait décidé de les rayer de leur avenir, tous ces laissés pour compte, abandonnés par la finance mondiale qui a décrété et ordonné que le monde devait revenir au stade du moyen âge, moyen âge, d’où d’après eux, nous n’aurions jamais dû sortir.
8/ La France (on y revient), l’utopie de l’éolien offshore est enfin en train de devenir une réalité. Son parc, le deuxième d’Europe parait-il, serait en pleine expansion sous la poussée écologiste de la Grande-Bretagne et du Danemark, le gouvernement a ouvert un appel d’offre gouvernemental ouvert à la concurrence étrangère.
9/ L’affichage de l’impact environnemental sur les produits de consommations courantes, mis en place par le Grenelle de l’environnement, traînait quelque peu les pieds au début lors de sa création, désormais il est appliqué de plus en plus sur les étiquettes depuis le 1er juillet dernier, la phase expérimentale associe plusieurs grands noms de la distribution, Carrefour, Casino, Garnier, Leroy Merlin, Orange, Picard et SFR pour ne citer qu’eux.
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Bilan de l’année 2011. Les mauvaises nouvelles
Voici maintenant la liste des mauvaises nouvelles (qui elle aussi est loin d’être exhaustive),
1/ La disparition des abeilles qui loin d’être enrayée est toujours d’actualité à tel point que le Parlement Européen vient de voter une résolution exhortant l’Union Européenne à prendre au sérieux le problème de la mortalité des insectes pollinisateurs, et une pétition signée par 17 associations, tire la sonnette d’alarme sur l’impact de la prolifération des OGM sur les abeilles.
80% des espèces végétales sont en effet tributaires de la pollinisation, si les abeilles venaient vraiment à disparaitre, c’est directement ou indirectement toute l’alimentation des humains et des animaux qui en pâtirait. Le vent à lui seul ne peut remplacer le travail que nos petites travailleuses qui dérangent tant nos modes de vie étésiens (surtout au moment des barbecues, allez savoir pourquoi, elles se donnent le mot entre elles, ce n’est pas possible autrement).
En effet, l’herbe (nécessaire au bétail), les arbres fruitiers, les cultures oléagineuses, protéagineuses, maraîchères, crucifères, alliacées se qui représente 35% (en tonnage) de la production alimentaire mondiale, dépend du travail de ces insectes, il était temps que l’Europe pousse son coup de gueule, si on ne veut pas mourir de faim dans le prochain siècle.
En 2011 un nombre record de catastrophes naturelles a été enregistré et 2012 devrait être plus prolifique encore.
Depuis les inondations aux méga cyclones, en passant par les blizzards, les tempêtes mortelles et les sécheresses, 2011 a encore été une année battant tous les records en matière de mauvaise météo.
Alors qu’il est trop tôt pour prévoir à quoi ressemblera 2012, les assureurs et les agences de prévision météo indiquent une tendance claire : le climat mondial devient de plus en plus extrême et de plus en plus coûteux.
Depuis 1980, les catastrophes liées au climat ont plus que triplé dans le monde.
En 15 ans, 13 records de chaleurs ont été enregistrés.
Au nombre de bouleversements récents cette année 2011 on peux citer, les inondations en Australie (35 morts), tempêtes de neige aux USA, le cyclone Yasi en Australie, Irène aux Etats Unis, des tornades en séries en avril au States, inondations en Chine, sécheresse dans la corne de l’Afrique, d’autres en Thaïlande, inondations aussi le long du fleuve Mékong, une tempête tropicale aux Philippines et enfin encore présent dans toutes les mémoires, un séisme suivi d’un tsunami au Japon.
Au total, le groupe Munich Re affirme que les catastrophes naturelles ont entraîné des pertes totalisant 310 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2011, un record, avec 80% de l’ensemble des pertes économiques , enregistré dans la région d’Asie Pacifique.
Pour 2012, L’hiver en Europe et aux Etats-Unis devrait être plus doux que l’an passé, selon les météorologues. La période des cyclones devrait être plus active dans l’Atlantique. Une grande partie de l’Europe continentale, la région nordique et la Grande-Bretagne verront des températures plus chaudes que la moyenne entre Janvier et Mars, d’après le groupe Weather Services International.
Sources :http://www.actualites-news-environnement.com/