Depuis son origine en 1839, la photographie a été placée à un rang subalterne dans le champ des arts plastiques : avant les années 1960, on ne lui reconnait d'ailleurs pratiquement aucune valeur artistique.
A partir de cette époque, et en suivant Marcel Duchamp, elle sert à rendre compte d'actions, de happenings, de performances ou à valider une démarche conceptuelle. Or, depuis une quinzaine d'année, des artistes proposent des images “autonomes”, auxquelles on peut s'intéresser pour leur propre valeur esthétique. Cette photographie “plasticienne” refuse le cloisonnement qui confine les références à la publicité ou à la mode dans un registre méprisé jusqu'alors.
Il en découle une profusion d'images sensibles, poétiques, parfois violentes et souvent intrigantes, qui s'éloignent de l'esthétique standardisée de la photographie des années 1970 : rituel du noir et blanc, témoignages sociaux, prises de vue fondées sur une saisie pure du réel.
Les nouvelles technologies ont permis une remise en question de ces stéréotypes, en particulier par le traitement numérique des images, depuis la prise de vue jusqu'à la production finale en passant par toutes les étapes de la “retouche”, voire de la création virtuelle.
Le public plébiscite ces nouvelles tendances, un marché important s'installe dans lequel de nombreuses galeries trouvent leur place.
La photographie est maintenant un des points fort de l'art contemporain, on ne peut plus l'ignorer.
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