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Entrez dans la révolution française…

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À l’aube de la Révolution Française, le « Tiers-Etat » représente 98 % de la nation française. Cette population travailleuse regroupe aussi bien les paysans et les artisans que la classe bourgeoise qui est alors en fort développement. Elle doit toutefois subir une injustice économique héritée de l’octroi par les rois de privilèges de toutes sortes.

Ainsi, un grand nombre de nobles sont exemptés de l’impot principal, la ‘taille’, et bénéficient d’avantages divers. De même, le Clergé, qui est alors fort riche, n’acquitte aucun impôt.

Le Tiers Etats se retrouve donc presque seul à payer les taxes royales, étant, selon la formule « taillable et corvéable à merci ». Telle est l’inégalité de la condition des trois catégories de la population française sous ce que l’on va par la suite appeler l’Ancien Régime.

Monté sur le trône en 1770, Louis XVI a hérité d’une situation financière fort difficile que ses contrôleurs des finances, Turgot puis Necker tentent en vain de juguler. Anne Robert Jacques Turgot, qui tient ce poste de 1174 à 1776 mène de vaste réformes visant à la liberté du commerce et parvient même à faire passer l’idée qu’il faudrait soumettre les nobles à l’impôt. La pression des privilégiés auprès du Roi est toutefois trop forte : ils obtiennent sa disgrâce. Jacques Necker qui lui succède s’avise à publier l’état des finances du royaume. Le choc est tel qu’il est contraint à la démission en 1781. Toutefois, la situation du Trésor Public s’aggrave encore davantage après la participation de la France à la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique. Le Royaume est ruiné et Necker se voit rappelé aux affaires sous la pression de l’opinion. En accord avec Louis XVI, il convoque les États Généraux à Versailles le 2 mai 1789.

Dans cette assemblée, les trois classes de la population française sont représentées : les nobles, le clergé et le Tiers Etats. Ces derniers disposent toutefois d’une représentation plus forte soit 578 députés. Louis XVI en a voulu ainsi, afin de répondre à la pression populaire. Des cahiers de doléance sont rédigés afin d’exprimer les revendications des trois classes.

En juin, la situation évolue du tout au tout. À la suite d’un discours du roi qui a eu la maladresse de déclarer qu’il demeure ‘le seul juge de ce qui doit être débattu’, la colère monte. Le Tiers Etat se proclame Assemblée nationale et décide dès lors de s’octroyer les pleins pouvoirs. Une partie de la noblesse et du clergé se joignent au Tiers Etats et une Assemblée Constituante a été formée. L’autorité du roi est contestée et déclarée nul. Etant désormais maître de son destin, l’Assemblée Constituante abolit la féodalité, proclame la souveraineté du peuple et l’égalité des citoyens devant la loi. Inquiet, Louis XVI rassemble des armées autour de Versailles en vue de reprendre en main les choses. La Révolution Française trouve son apothéose le 14 juillet lors de la Prise de la Bastille par le peuple de Paris.

Si la monarchie est ainsi abattue, il s’ensuit une période d’anarchie qui déclenche une vague de peur dans les provinces, le peuple libéré dévastant, incendiant ou pillant des châteaux ou églises.

Progressivement, avec le soutien du Pape, plusieurs monarques européens, inquiets des potentielles dérives de la Révolution Française, organisent une intervention militaire. Le 21 juin 1791, le roi et sa famille qui avaient tenté de fuir sont arrêté à Varennes. Ramené à Paris, Louis XVI conserve un certain pouvoir que lui reconnaît encore l’Assemblée.

En avril 1792, l’armée française doit pourtant faire face aux offensives de l’Autriche et d’autres monarchies européennes. Dès lors, en juillet, un dénommé Robespierre réclame la déchéance du Roi.

Mené par Robespierre, Danton et Marat, le règne de la Terreur démarre alors, mettant à mal la plupart des acquis de la Révolution. La décapitation de Louis XVI par la guillotine sur la Place de la Révolution le 21 janvier 1793 est un symbole fort qui amplifie la réaction des monarchies européennes.

En 1796, les victoires en Italie puis en Egypte d’un soldat au service de la Révolution, Bonaparte, vont progressivement mener au pouvoir ce dernier. Lorsque rebaptisé Napoléon 1er, cet insatiable conquérant se fait nommer empereur des Français par le Sénat le 18 mai 1804, l’histoire semble alors revenir en arrière. Pourtant, Napoléon veut encore apparaître comme un rempart face aux ennemis de la Révolution – dans l’acte consistant à se faire sacrer empereur par le Pape lui-même, il obtient le soutien des révolutionnaires !

Daniel Ichbiah, extrait du livre 500 anecdotes historiques pour mieux retenir l'Histoire

 

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