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François Ier et la Renaissance

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Brillant, érudit, curieux de tout, raffiné amateur des arts de la culture, François 1er (1494 – 1547) séduisait ses interlocuteurs par sa conversation. C’était aussi un roi bâtisseur qui a notamment faire construire le château de Chambord en 1519. Plus que tout autre, il symbolise à merveille l’entrée de la France dans la Renaissance, une période de transformation culturelle de l’Europe qui a pris naissance en Italie.

Elevé au Château d’Amboise à partir de l’âge de 5 ans, le jeune François surprenait par sa hardiesse : il était capable de chevaucher des montures hardies.

François 1er accède au pouvoir le 25 janvier 1515, date à laquelle il est sacré à Reims. Le nouveau monarque fait d’Amboise sa résidence après avoir fait construire une aile dont l’architecture est novatrice pour l’époque.

Grand amateur de femmes, François 1er va aussi se distinguer par ses intentions belliqueuses – c’est sous la conduite de ce guerrier courageux que les troupes françaises terrassent l’armée Suisse, en Italie, en septembre 1515 à Marignan. Il revient en France auréolé de gloire et admiré du peuple.

En 1521, le jour de la fête de la galette des rois, le François 1er participait à une bataille de boules de neige devant l’hôtel de son cousin le comte de Saint Paul.

L'un des protagonistes, le capitaine de Lorges, avait dissimulé un tison enflammé à l’intérieur d’une boule de neige. Elle est venu heurter le visage du roi. François 1er a sombré dans le coma. Il en est ressorti avec une cicatrice sur sa joue.

Pour la dissimuler, François 1er s’est laissé pousser la barbe. Et comme il a dû se couper les cheveux pour l’occasion, cette mode a été reprise par les courtisans et adoptée par les rois suivants jusqu’à Louis XIII.

En 1525, lors de la bataille de Pavie en Italie en Italie, François 1er subit une lourde défaite face à Charles Quint. Fait prisonnier par les Espagnols, il ne recouvre sa liberté qu’après avoir signé un traité qui l’oblige à renoncer à toute prétention sur l'Italie, mais aussi sur d’autres régions comme la Flandre et la Bourgogne. Pire encore, il doit laisser ses deux fils comme otages. Toutefois, trois ans plus tard, François 1er renie le traité qu’il a signé et reprend les hostilités – il ne recouvrera que la Bourgogne.

Sur le plan intérieur, François Ier se comporte comme un ardent défenseur de la culture et des créateurs, dont la curiosité touche tous les domaines. En 1916, il fait venir Leonard de Vinci à Amboise et se comporte comme un mécène à son égard – c’est au sein de ce château que l’artiste savant sera enterré.

C’est sous le règne de François Ier que le français est devenu la langue officielle du royaume, suit à l’édit de Villers-Cotterêts, signé en 1539.

À sa mort, à 52 ans, François Ier a laissé l’image d’un roi tolérant et en phase avec la Renaissance, qui a toutefois gaspillé de nombreuses ressources par ses obsessions de conquête de l’Italie.

Daniel Ichbiah, extrait du livre 470 grammes de culture générale

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