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La guerre de “cent ans”

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Le conflit surnommé ‘Guerre de Cent Ans’ a en fait duré 116 ans, de 1337 à 1453, période durant laquelle la France et l’Angleterre se sont disputés la souveraineté du royaume de France, les batailles étant entrecoupées de longues périodes de paix.

En France, après l’extinction des Capétiens (successeurs de Hugues Capet), une nouvelle dynastie est montrée sur le trône en 1328, celle des Valois. Il se trouve alors que le dernier Capétien, Charles IV le Bel n’a pas laissé de descendant mâle. C’est donc Philippe VI qui a été choisi par ses pairs pour monter sur le trône, dans la mesure où il est le petit-fils de Philippe le Bel, qui a régné jusqu’en 1314.

Or, à partir de 1337, Édouard III d’Angleterre, revendique à son tour la couronne de France : il se trouve qu’il est lui-même le petit fils de Philippe le Bel, du côté de sa mère Isabelle. Qui plus est, la cour anglaise parle alors le français, un usage devenu en vigueur suite à la conquête normande de Guillaume le Conquérant qui a été roi d’Angleterre de 1066 à 1087.

Philippe VI de Valois s’est opposé à la prétention d’Édouard III d’Angleterre en invoquant la loi ‘salique’, une vieille règle franque qui interdit la transmission de la couronne par les femmes.

La Guerre de Cent Ans démarre sur la base de cette querelle de succession.

Vers le début du conflit, les chevaliers de France connaissent défaite sur défaite. À Crécy-en-Ponthieu dans la Somme (1346), déroutés par les bombardes de leurs adversaires, les 36 000 guerriers de France sont vaincus par 12 000 soldats britanniques. Il en est de même à Calais (1347) où à l’issue de six mois de sièges, six bourgeois viennent pieds nus et la corde au cou se rendre devant Edouard III et lui remettent les clés de la ville – il est vrai que la France est alors en proie à un épidémie de peste (voir l’entrée ‘La Grande Peste’). Philippe VI parvient tout de même à annexer le Dauphiné (1343) et Montpellier (1349).

La situation se détériore lorsque Jean II le Bon succède à Philippe VI en 1350. Six ans après son accession au pouvoir, la France subit une grave défaite à Poitiers, bataille au terme de laquelle Jean II le Bon est maintenu prisonnier à Londres. Lors du traité signé à Brétigny (près de Chartres) en 1360, l’Angleterre s’engage à libérer Jean II le Bon en échange d’une énorme contrepartie financière et la possession du quart du royaume de France (dont le sud ouest). C’est suite à sa libération que Jean II le Bon crée la nouvelle monnaie qu’est le franc, ce nom signifiant ‘affranchi’.

Charles V dit le Sage monte sur le trône en 1364. Secondé par un chef militaire habile, le chevalier Bertrand du Guesclin, il entreprend une lente reconquête du territoire. À sa mort en 1380, les Anglais ne détiennent plus que cinq villes françaises.

Hélas, Charles VI, son successeur, est atteint de folie (il a été surnommé ‘Le Fol’). Sous son règne, les Anglais reprennent l’avantage d’autant plus aisément que le territoire de France est en proie à une guerre civile, celle de la faction des Armagnacs contre celle des Bourguignons. Lors de la bataille d’Azincourt dans le Pas-de Calais, où l’armée française subit une cuisante défaite le 25 octobre 1415. Signé en 1420, le traité de Troyes décrète que le roi d’Angleterre est désormais le régent du royaume de France, lequel royaume doit lui revenir une fois Charles VI disparu.

Charles VII, fils de Charles VI voit donc sa légitimité contestée. Il va toutefois bénéficier du soutien apportée par une jeune paysanne, Jeanne d’Arc (voir l’entrée ‘Jeanne d’Arc’) et sera sacré roi en 1429.

Dès lors, Charles VII va entamer une progressive reconquête. Dès 1436, il effectue une entrée triomphale dans Paris qu’a repris le connétable (commandant des armées) Richemont.

En 1453, la victoire de Castillon en Gironde met fin à la Guerre de Cent Ans.

Daniel Ichbiah, extrait du livre 470 grammes de culture générale

 

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