De la peinture hydrosoluble au moteur électrique, les nouvelles réglementations et bonnes pratiques environnementales ont fait leur chemin des carrossiers aux fabricants de véhicules. Ce phénomène demande une adaptation continue de la part des professionnels de l’industrie automobile, en particulier de ceux en contact avec la mécanique.
Les 3RV : réduire, réutiliser, recycler, valoriser
Vous y contribuez probablement déjà chez vous, en triant déchets ménagers et déchets pour le bac vert (cartons, plastiques, etc.). Mais les 3RV s’appliquent également aux entreprises, y compris dans votre secteur. Le règlement sur la récupération et la valorisation des huiles usagées, des contenants d’huile ou de fluides et de filtres usagés impose aux entreprises commercialisant ces produits de mettre en place un système de récupération et valorisation. Cela implique la collaboration de tous ceux utilisant ces produits dans le cadre de leur travail : il faut trier les contenants vides et les liquides usés, dans les ateliers, garages, chez les concessionnaires, etc. pour les fournisseurs.
Les certifications environnementales
Le public privilégie de plus en plus des entreprises aux préoccupations environnementales. C’est pourquoi des certifications telles « Clé verte » voient le jour et représentent un gage de bonnes pratiques. Pour obtenir ce sésame, les garagistes doivent mettre en place des procédés de récupération des déchets, de nettoyage, de prévention des déversements et tout aussi important, de formation continue de leurs employés. En effet, ces procédés ne s’apprennent pas toujours en école de mécanique automobile.
En termes d’équipements, il s’agit de les entretenir pour assurer une efficacité énergétique, et de mettre en place des contenants pour le tri des déchets. Le réseau de carrossiers ProColor affirme quant à lui n’utiliser que de la peinture hydrosoluble : les mécaniciens et conseillers en carrosserie doivent savoir ce que c’est et comment l’utiliser.
Les nouveautés techniques
Moteur hybride, moteur 100% électrique, véhicule à émissions super ultra faibles… même s’ils ont de nombreuses pièces en commun, ils fonctionnent tous différemment. Un commis aux pièces doit connaître ces différences et pouvoir conseiller ses clients : inutile par exemple de changer trop souvent les plaquettes et tambours sur un véhicule équipé d’un système de freinage électrique, où les freins mécaniques sont moins sollicités. Les mécaniciens et aviseurs savent expliquer aux clients pourquoi humidité et voiture électrique ne font pas bon ménage, et comment prévenir des dégâts.
Puisque la technologie évolue très rapidement, la formation continue prend aujourd’hui une importance inégalée. Avec les procédés de récupération à toutes les étapes d’une intervention et l’adoption de nouveaux équipements, c’est un élément-clé de l’adaptation des garagistes aux enjeux environnementaux.
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