Après des années d’utilisation d’outillages divers, manuels ou électroportatifs, pour bricoler dans son garage, jardiner, ou faire de la maçonnerie, j’en suis arrivé à une conclusion simple, évidente vous me direz : un bon outil n’est pas gratuit, parfois pas même bon marché.
Bon, évidemment tout dépend de ce dont on parle, en effet, il n’est pas nécessaire de se ruiner dans l’achat d’un marteau. En revanche, dès qu’il est question d’outils coupants (foret, rabot, scie, etc.), économiser de l’argent en entrée vous coûtera cher, et plus important encore vous gâchera la vie…
Prenons l’exemple d’un rabot, un rabot de « grandes surfaces » vous dépannera certainement, mais au premier réaffûtage, le calvaire apparaît. Travailler avec un rabot de qualité, affûté correctement est un réel plaisir là où utiliser un rabot bon marché est extrêmement frustrant et désagréable (nécessite beaucoup de force, surface générée ravagée, etc.). Cela peut même conduire à acheter du matériel quasiment inutilisable, comme cela peut s’avérer avec un touret d’établi. En effet, les tourets dont le prix est vraiment très bas sont généralement très peu puissants, le simple affûtage d’un foret peut alors suffire à arrêter la rotation de la meule.
Dans la plupart des cas, une solution simple permettant de bien choisir ses outils consiste à se référer simplement à la marque. Mais attention car même les grandes marques d’outillage célèbre proposent généralement plusieurs gammes, la plupart du temps une gamme grand public, et une gamme professionnelle. La gamme grand public possède souvent des pièces « fusibles », conçues pour résister à un certain nombre de cycles d’utilisation, clairement défini dans le temps.
Les outils professionnels sont eux généralement moins pourvus de ce genre d’artifices. De conception plus robustes (l’aluminium remplace le plastique sur les pièces sensibles), ils sont plus aptes à résister aux attaques du temps et aux diverses maltraitances auxquels ils sont soumis lors d’une utilisation courante et convenable.
Si cela est évidemment principalement valable pour l’outillage électroportatif, ce n’est pas moins vrai pour les outils à mains, qu’il s’agisse de la simple lime, ou d’une chignole. Combien d’entre nous ont déjà achetés des tournevis bon marchés, ou simplement utilisé des embouts fournis avec une visseuse elle-même peu onéreuse… Après la première vis rentrée dans du bois, il apparaît impossible de visser la suivante. Qu’il s’agisse d’un acier utilisé de très mauvaise qualité, ou d’un traitement thermique en moins, la différence de prix se ressent généralement sur la qualité dans l’outillage.
Si maintenant nous raisonnons de façon tout à fait objective, quelles sont les évolutions apportées aux perceuses électriques depuis 20 ou 30 ans ? Outre le design, l’ergonomie, et peut-être quelques considérations de poids (oui mais poids signifie matière et matière peut signifier solidité…), une perceuse reste un mandrin mis en rotation. Alors pourquoi ne pas faire en sorte d’acheter cette perceuse une fois, quitte à la payer deux fois plus cher pour qu’elle dure 4 ou 5 fois plus longtemps, tout en continuant à fonctionner correctement et non en mode dégradé ?
Avec un outillage de qualité, la fabrication de meuble DIY s’avère un réel plaisir, et la qualité des produits fabriqués s’en fait réellement ressentir.