A quelques mois de la prochaine rentrée scolaire, les parents sont hantés par l’envie de savoir si cette année aussi, il y aura un changement des manuels scolaires. Au Cameroun par exemple, il arrive très souvent que ce changement survienne en l’espace d’un ou deux ans. Dans la majorité des pays, il existe des commissions qui ont pour rôle de statuer sur l’insertion ou le retrait de certains livres. Cela se passe malheureusement sans aucune lisibilité, et les critères de sélection ou rejet des manuels restent flous. Les principales victimes de cette manière de faire, ce sont les parents, qui déboursent d’énormes sommes d’argent pour acheter au fil des années, de nouveaux livres, que les cadets ne pourront même pas utiliser afin de réduire les dépenses pour les années ultérieures.
L’impact budgétaire du changement intempestif des manuels scolaires
Les familles en Afrique, s’attendent toujours à dépenser chaque année pour acheter de nouveaux ouvrages aux enfants. Le budget familial qui déjà n’est pas assez consistant, s’alourdit davantage avec une pareille dépense. La principale conséquence est que pour les familles qui ont beaucoup d’enfants, on est obligé de sacrifier quelques uns pour être à mesure de satisfaire les autres. Il est donc fréquent d’entrer dans une salle de classe, et découvrir que beaucoup d’élèves n’ont pas de livres. Ils sont obligés de se partager les ouvrages avec leurs camarades. Cette situation n’est pas de nature à favoriser une atmosphère laborieuse dans les classes.
L’impact du changement des manuels scolaires sur les résultats des élèves
Les livres sont la source primordiale de tous les enseignements qui sont dispensés en classe. Un enseignant qui ne peut pas laisser des exercices à faire à la maison, est toujours en retard sur ses programmes. Les élèves qui ne possèdent pas de livre, ne peuvent pas travailler personnellement à la maison. C’est donc finalement à un blocus général dont on a droit.
La corruption, principal moteur du changement des manuels scolaires
Dans les pays africains, les critères de désignation des livres scolaires, sont de moins en moins connus. Il subsiste de fortes odeurs de corruption au niveau des commissions censées gérer cette question. La plupart du temps, elles sont constituées de hautes personnalités du secteur de l’enseignement. En regardant la chose de très près, on a l’impression que le choix des livres vise à diminuer le niveau des élèves, tellement les enseignements retrouvés à l’intérieur, sont parfois de qualité approximative. On retrouve dans ce chapelet de méfaits, le plagiat des œuvres de grands noms de la science. Avec la complicité des membres des commissions chargées d’évaluer les manuels scolaires, on se retrouve avec des livres scolaires qui n’ont rien de différent avec d’anciennes publications d’ouvrages, c’est à peine si on change le titre.