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L’université de Lyon alerte sur cette sensation nocturne que 10 % des français connaissent et que la science observe

Une femme consulte sur son téléphone des informations sur la sortie hors du corps, symbolisée par une icône sur l'écran.
L’expérience de sortie hors du corps intrigue de plus en plus les chercheurs en neurosciences.

Une vibration intense qui parcourt tout le corps, une sensation de flottement et soudain, la vision surréaliste de votre propre chambre depuis le plafond. Si vous avez déjà ressenti cela, vous n’êtes pas seul. Selon plusieurs compilations d’études, près de 10 % de la population française aurait vécu cette expérience déroutante de « sortie hors du corps » au moins une fois, un phénomène qui quitte le domaine de la pure croyance pour intéresser la science.

🧠Testez vos connaissances !

    Pour y voir plus clair dans cette expérience fascinante, nous allons explorer ensemble :

    • Qu’est-ce que cette « sensation de sortie du corps » que la science étudie ?
    • L’avis des chercheurs : entre neurologie pure et énigme de la conscience.
    • Les signes qui ne trompent pas et comment les interpréter sans paniquer.
    • Voyage astral, rêve lucide, paralysie du sommeil : comment faire la différence.

    Loin d’être une simple hallucination nocturne, ce phénomène que des institutions comme l’Université de Lyon observent de près ouvre un débat majeur sur la véritable nature de notre conscience.

    Qu’est-ce que cette « sensation de sortie du corps » que la science étudie ?

    Aussi appelée « expérience de sortie hors du corps » (OBE ou Out-of-Body Experience), cette sensation se définit par une dissociation claire entre la conscience et le corps physique. La personne a l’impression que son esprit, ou son « double », flotte en dehors de son corps, lui permettant d’observer la scène comme un spectateur extérieur. Beaucoup de témoignages décrivent une perception visuelle à 360 degrés et une capacité à se déplacer sans contrainte physique.

    Ce n’est pas un simple rêve. Contrairement au songe, l’environnement perçu est celui de la réalité immédiate (la chambre, la maison) et l’état de conscience est celui d’une lucidité totale, souvent plus intense qu’à l’état de veille normal.

    Pour beaucoup, l’expérience est à la fois déroutante et incroyablement marquante. C’est le cas de Stéphane Dubois, un habitant de Marseille, qui a vécu sa première expérience il y a deux ans.

    La première fois, c’était la panique pure. Je me suis réveillé en pleine nuit avec un bourdonnement assourdissant dans les oreilles et une sensation de paralysie. Puis, tout s’est arrêté et j’étais en train de flotter au-dessus de mon lit, observant mon propre corps endormi. Une fois la peur passée, une curiosité et une paix immense ont pris le dessus. Ça a changé ma vision de la vie.

    L’avis des chercheurs : entre neurologie et conscience

    Pendant longtemps, la science a classé ces récits au rang d’hallucinations hypnagogiques (survenant à l’endormissement) ou de troubles du sommeil. Toutefois, la récurrence et la cohérence des témoignages à travers le monde ont poussé des instituts de recherche à se pencher plus sérieusement sur la question. En France, des laboratoires associés à l’INSERM ou à l’Université Claude Bernard Lyon 1 s’intéressent aux états de conscience modifiés.

    Les études en neuro-imagerie ont montré une corrélation entre les OBE et une activité particulière dans une zone du cerveau appelée le gyrus angulaire. Des expériences de stimulation de cette zone ont même réussi à provoquer artificiellement des sensations de dissociation chez des patients. Pour les neurologues, cela suggère une origine purement cérébrale : le cerveau, dans certaines conditions de fatigue, de stress ou de transition veille-sommeil, peinerait à intégrer correctement les informations sensorielles, créant cette illusion de décorporation.

    Pourtant, cette explication ne satisfait pas tout le monde et ne rend pas compte de la richesse et de la cohérence de certaines expériences rapportées, qui continuent d’alimenter les recherches dans des publications spécialisées comme le Journal of Consciousness Studies.

    Rêve lucide, voyage astral, paralysie du sommeil : le comparatif

    Ces trois phénomènes nocturnes sont souvent confondus. Voici un tableau simple pour les distinguer clairement.

    Caractéristique Rêve Lucide Voyage Astral (OBE) Paralysie du Sommeil
    Perception Environnement onirique, souvent fantastique. Environnement réel et familier (la chambre, etc.). Sensation d’être éveillé dans son lit.
    Contrôle Contrôle total ou partiel du rêve et de ses actions. Déplacement libre mais pas de contrôle sur l’environnement. Aucun contrôle, impossibilité totale de bouger.
    Sensation Corporelle Conscience d’être en train de rêver, corps endormi. Vision claire de son corps physique endormi, à distance. Sensation d’oppression, hallucinations auditives ou visuelles possibles.
    Émotions Souvent positives : excitation, créativité. Curiosité, peur au début, puis souvent une grande sérénité. Anxiété intense, peur, sentiment de présence hostile.

    Foire aux questions sur la sortie hors du corps

    Le voyage astral est-il dangereux ?

    La majorité des témoignages et des praticiens s’accordent à dire que l’expérience en elle-même est sans danger physique. Le principal « risque » est la peur ou la panique lors des premières expériences, qui peut être intense si la personne ne comprend pas ce qui lui arrive.

    Tout le monde peut-il faire une sortie hors du corps ?

    Il semblerait que ce soit une capacité latente chez l’être humain. Cependant, tout comme pour la facilité à se souvenir de ses rêves, certaines personnes y sont naturellement plus prédisposées que d’autres ou peuvent développer cette aptitude avec de la pratique.

    Existe-t-il des preuves scientifiques irréfutables ?

    À ce jour, il n’existe aucune preuve scientifique validée par les pairs démontrant que la conscience peut physiquement quitter le corps. La science explique le phénomène par des processus neurologiques, tandis que les « expérimentateurs » le décrivent comme une réalité tangible. Le débat reste donc entièrement ouvert.

    Ce que nos lecteurs en pensent

    Nath_75
    Article très intéressant ! Ça m’est arrivé deux fois, toujours entre 3h et 4h du matin. La description des vibrations et du son est exactement ça. C’est rassurant de ne pas se sentir seule.

    MarcD.
    N’est-ce pas juste une forme plus élaborée de paralysie du sommeil ? Le cerveau est à moitié endormi, à moitié éveillé, il comble les vides. Restons cartésiens.

    Léa_de_Bordeaux
    @MarcD. J’ai connu les deux et je peux vous assurer que la sensation est radicalement différente. La paralysie est angoissante et statique, l’OBE est libératrice et lucide. On ne peut pas confondre.

    Julien_Lyon
    Fascinant. J’ai lu des livres de Robert Monroe sur le sujet. Savoir que des universités françaises comme à Lyon s’y intéressent, c’est une super nouvelle !

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