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Sauter en parachute tandem

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Le saut à 39 kms de hauteur de Félix Baumgartner passant, en chute libre le mur du son a été longuement préparé, la presse et toutes les télés du monde en ont longuement parlé.

Mais qui sait que cette préparation a commencé en France, à Paris, sur la Parc Monceau le 22 septembre 1797 ?

Ce jour là, Jacques Garnerin n’a pas sauté en parachute, mais il a fait la première descente sous un parachute préalablement suspendu sous un ballon à air chaud !

Que de chemin parcouru. L’invention de l’aviation a donné l’idée de faire ces descentes à partir d’avions.

Le premier saut d’avion a lieu aux états unis en 1913.L’utilisation massive de l’aviation pendant la guerre de 14/18 divise les états-majors. Il y a ceux qui pensent que ça peut sauver des pilotes et ceux qui croient que ça peut donner des envies de prendre la poudre d’escampette !

Les aérostiers observateurs, eux, seront équipés de parachutes durant toute la guerre.

Entre 1919 et 2128 les essaient vont bon train avec 2 objectifs : sauver des pilotes et créer ce qu’on appellera les troupes aéroportées. Plus de trente mille lancers de mannequins et huit mille sauts humains auront lieu aux USA.

Les années 30 sont les années des meetings. Faute de vrais parachutistes, on demandait sur place un volontaire ! L’alcool en motivait sans doute ! Quelques cascadeurs en faisaient un métier.

C’est un saut d’essai qui fit inventer la voltige aérienne. Ainsi Charles Pégout saute en parachute. L’avion, livré à lui-même décrit d’étranges figures. Pégout, suspendu à son parachute observe et pense que si l’avion est capable, seul, de faire ce qu’on appellera un looping, le pilote peut le faire aussi.

Le port du parachute en avion militaire devient obligatoire en 1924. Ainsi le français Pitot est le premier sauvé par un parachute le 3 décembre 1924.

Au cours des années suivantes progresse l’idée de troupes parachutées. Ce sont les soviétiques qui prennent les devants. La France leur envoie un observateur, le Capitaine Geille, pilote militaire qui ramène le concept et crée la première école en France.

Les imaginations allant plus vite que la technique, on voit toutes sortes d’engins bizarres : des parachutes dorsaux, bien sur, des parachutes sièges, selon la forme de l’avion et même des parachutes « chapeaux » pliés dans une espèce de casque. Pas très loin de la position du parachute de sauvetage sur les sièges éjectables qui ont vu le jour en 1946, la vitesse des avions dépassant les capacités d’évacuation à la force des biceps !

En 1937, des français imaginent le parachute biplace. Les 2 protagonistes étant reliés côte à côte. La sécurité n’est pas toujours au rendez vous ! Mais l’idée de ce qu’on nomme aujourd’hui le « tandem » est née.

La guerre voit un développement exponentiel de l’activité militaire sous touts ses formes : pilotes et autres équipages sauvés par milliers et puis les opérations des débarquements, toujours précédées de parachutages.

Des anciens militaires qui ont trouvé un certain plaisir à être suspendus sous leur parachute « inventent » en 1952 ce qui est devenu le parachutisme de loisir. Le premier championnat de France a lieu en 1954.

L’invention des « ailes » succédant aux parachutes hémisphériques les plus évolués fait remettre au gout du jour l’idée de 1937 qu’un parachutiste expérimenté puisse porter un novice. C’est le saut biplace, ou « tandem » puisqu’on n’est plus côte à côte mais l’un derrière l’autre. Réinventé vers 1975 par les américains Strong d’une part et Booth d’autre part qui ouvre la découverte de l’activité de 7 à 77 ans sans autre motivation que la curiosité. 10 minutes de préparation et vous voila prêt pour 50 secondes de chute libre à 200 kms/h !

La mode aux USA étant de sauter le jour de ses 100 ans !

En France, 150 Parachutistes Professionnels (Brevet DGAC) pratiquent cette activité sur une trentaine de sites.

http://www.limousin-parachutisme.fr

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