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La vie de Louis XIV

Au cours de sa jeunesse, Louis XIV a vécu un événement troublant. Suite à la mort du cardinal de Richelieu, conseiller de Louis XIII en 1642, puis celle du roi lui-même l’année suivante, un période de régence s’est installée – le futur roi n’avait alors que cinq ans. La monarchie a alors été marquée par un affaiblissement, les nobles contestant son autorité. En 1649, le jeune Louis a dû fuir Paris pour Saint-Germain en Laye tandis que se déroulait la Fronde, une rébellion contre la royauté organisée par les nobles, parmi lesquels Condé.

Une fois parvenu au pouvoir à l’âge de treize ans, Louis XIV a choisi d’affaiblir cette caste en réduisant ses plus hautes figures à un état de dépendance.

En 1661, à la mort de son Premier Ministre Mazarin, le roi déclare à ses ministres qu’il entend gouverner seul et qu’il n’aura besoin de conseil que s’il les demande expressément. La même année, il met en route un gigantesque chantier qui consiste à développer et embellir la résidence qu’il s’est choisie à Versailles – les travaux se prolongeront durant un demi siècle. A l’apogée de sa puissance, Louis XIV s’est installé dans le somptueux palais en mai 1682.

Progressivement, le Roi s’entoure d’une cour de quelques quatre mille nobles qu’il a réussi à assujettir d’une manière insidieuse. Pour les attirer à Versailles, il leur a consenti d’immenses avantages financiers. Sur place, la noblesse de cour gaspille les revenus de ses terres dans le jeu et les fêtes. Très vite, ils ne peuvent subsister que par les subsides royaux. Il s’ensuit une situation de servilité qui touche aussi bien des auteurs tels que Racine qu’un peintre comme Le Brun.

Pour pouvoir continuer à goûter les faveurs octroyées par le Roi, les courtisans agglutinés autour de Sa Majesté sont prêts à toutes les intrigues, flatteries et courbettes. Ne pouvant exercer un semblant d’influence que par l’intermédiaire de leur accès au Roi, ces nobles décatis tentent de conserver jalousement le lien dont ils croient bénéficier. Il en résulte un théâtre poudré et maniéré.

Jusqu’en 1683, Louis XIV a été épaulé par un Ministre des Finances de valeur, Colbert, qui a mené une politique ambitieuse d’expansion industrielle et de lutte contre le gaspillage. Colbert a réussi tant bien que mal à maintenir le budget de la France en équilibre. Pourtant, il a eu fort à faire pour lutter contre le caractère follement prodigue du Roi qui pour construire et embellir le château de Versailles, n’a reculé devant aucune dépense.

Après la disparition de Colbert, plusieurs facteurs accentuent la progressive faillite de l’Etat : les pensions versées aux courtisans, les coûteuses fêtes données au château, et surtout, les dépenses de guerres suscitées par l’arrogance d’un roi provocateur, secondé par un ministre de la guerre sans état d’âme, le marquis de Louvois.

A vivre dans un décor artificiel, au milieu de courtisans serviles, le roi perd le contact avec son peuple. Imbu de sa toute-puissance, Louis XIV écrira ces mots à l’attention du Dauphin : « les peuples sur qui nous régnons, ne pouvant pénétrer le fond des choses, règlent d’ordinaire leurs jugements sur ce qu’ils voient au-dehors… ». Une bien piètre opinion pour le peuple paysan – 80% de la population de France – dont la moitié n’atteint pas l’âge de 21 ans.

Le règne de Louis XIV aura été celui d’une splendeur emplie de vanité et de suffisance.

 

Daniel Ichbiah, extrait du livre 500 anecdotes historiques pour mieux retenir l'Histoire

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