C'est officiel, la firme danoise Bang & Olufsen sort son enceinte Bluetooth haut de gamme Beoplay A2. Principalement connue pour ses téléviseurs haut de gamme (série Beovision), Bang & Olufsen vient de jeter un pavé dans la marre des mini enceintes nomades en proposant le premier modèle à diffusion sonore 360° !
Ce n'est pas très étonnant de la part de cette marque qui a toujours été dans l'optique de fournir des produits avancés sur leur temps (même si ce n'est pas toujours réussi…). Voici un petit tour d'horizon de cette enceinte très attendue. La diffusion sonore est-elle réussie ? La spatialisation est-elle possible malgré la taille des haut-parleurs ? Quid de la courbe de réponse en fréquence de cette enceinte ? Toutes les réponses ici !
La Beoplay A2 se présente en premier lieu comme une enceinte Bluetooth haut de gamme. Les matériaux sont exemplaires, la finition impeccable et l'assemblage très maîtrisé. L'objet est beau, sobre et élégant à la fois.
Passé ces premières impressions, ce sont bien les performances sonores du produit qui sont intéressantes.Vous pouvez consulter un test complet de la Bang & Olufsen Beoplay A2 ici. L'enceinte dispose de deux panneaux latéraux dans lesquels sont disposés les haut-parleurs. La configuration des panneaux de la Beoplay A2 est la suivante :
- un woofer de 77 mm,
- un radiateur de 76 mm
- un tweeter de 19 mm
Cette disposition acoustique permet à cette enceinte de diffuser un spectre sonore relativement équilibré.
Souvent, ce sont les basses qui pêchent par manque de profondeur chez les enceintes de petite taille. La faute à des boomers trop petits, en effet, il est physiquement très difficile de diffuser des basses lorsque le diamètre du haut-parleur est réduit. Ici l'enceinte s'en sort très bien et les basses se font encore ressentir à 50 Hz ! Les médiums sont très équilibrés, chaud et avec un grain suffisant pour servir de plancher aux aigus. Ceux-ci sont clairs, peut-être un peu trop brillants vers 10 KHz mais c'est négligeable.
La puissance sonore de la Beoplay A2 est très convenable, encore une fois il s'agit d'une mini enceinte Bluetooth. Néanmoins, dans une pièce de 60 m2 par exemple la diffusion arrive sans peine à couvrir une conversation.
Parlons maintenant de la spatialisation sonore. L'astuce de Bang & Olufsen pour la Beoplay A2 est assez simple : les deux panneaux latéraux qui abritent la configuration symétrique des haut-parleurs vus ci-dessus correspondent aux deux côtés droit et gauche (L&R) de la stéréophonie standard. En pratique, un canal stéréophonique est envoyé d'un côté de l'enceinte et l'autre en face.
Contrairement à une diffusion sonore monophonique, les signaux envoyés aux côtés gauche et droit d'un système son dans une configuration stéréophonique ne sont pas les mêmes. Cela à l'air un peu compliqué en théorie mais en pratique c'est très simple et tout le monde l'a déjà entendu une fois.
Cela peut-être flagrant lorsqu'on écoute de la musique avec l'aide d'une paire d'écouteurs. Selon si l'on met uniquement l'écouteur gauche ou droit, la musique que l'on entend n'est pas exactement la même. En fait, durant le mixage d'un morceau de musique, les instruments ne sont pas envoyé symétriquement des deux côtés.
C'est comme cela que l'on obtient des effets stéréophoniques. Si la batterie et la basse sont habituellement placés au centre, les guitares, cuivres et cordes en général peuvent bénéficier d'un effet de pan pour pouvoir ressortir plus facilement du mixage.
Le résultat pour cette enceinte est en fait très mitigé. Le fait d'avoir la musique diffusée depuis les deux côté permet de pouvoir, par exemple, la placer sur une table basse et tous les convives autours auront le même ressenti du volume sonore. De plus, la Bang & Olufsen Beoplay A2 donne une impression de spatialisation un peu plus présente qu'une enceinte standard qui serait placée en bout de pièce : le son est plus proche, mieux défini.
Le bémol de cette enceinte reste justement la retranscription des effets stéréophoniques. Ceux-ci sont mixés en studio de manière à être diffusés sur un système “plat” qui comporte une enceinte à gauche et une à droite, dans un plan vertical. Ici, comme les panneaux sont dos à dos et non pas l'un à coté de l'autre, ceux-ci ne se complètent pas stéréophoniquement mais jouent chacun ce qui est prévu par le mixage de la chanson. En pratique cela veut dire que si l'on est en face du panneau A, on ne pourra entendre la guitare prévue pour être diffuser sur le panneau B que très faiblement, ce qui provoque un déséquilibre non négligeable.
Pour conclure, oui à la spatialisation mais non aux effets stéréophonique non respectés. Le mieux étant, évidemment, d'écouter le son de la Beoplay A2 pour se faire son avis !