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La souffrance des « Fruits de mer »

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Aujourd’hui, les émissions culinaires diffusées à la télévision remportent un franc succès.
Dans ces programmes, certaines images « anodines » peuvent pourtant paraître choquantes voire d’une extrême violence.

Qui n’a pas déjà assisté au démembrement d’une langouste ou d’un homard vivant, à l’ébouillantement d’un tourteau, ou même à la mise à mort d’un poisson sur le plan de travail du cuisinier… ?
Bien que souvent passée inaperçue, la souffrance animale est bien là et placée sous les projecteurs ! Il ne serait jamais toléré de diffuser ce genre d’images mettant en scène des poulets, des cochons, des lapins… car
il est aujourd’hui bien accepté que les mammifères et oiseaux ont la capacité de ressentir la douleur.Mais les Invertébrés, dont font partie les crustacés, n’ont pas encore réussi à gagner l’empathie et la pitié du grand
public qui semble les considérer avant tout comme des produits et leur refusent donc toute notion de sensibilité. Et pourtant ces animaux souffrent aussi ! Explications et réflexion.
Explications: Des études récentes, menées notamment par le professeur Elwood de l’université de Belfast, tendent à prouver que les Crustacés sont capables de ressentir la douleur. Tous ces résultats sont résumés dans un article d’Elwood paru
en 2009. En voici un petit compte-rendu, sous forme de plusieurs éléments et arguments, dont vous pourrez vous servir s’il vous prenait de lancer le débat !
« Les Crustacés possèdent un cerveau trop petit pour pouvoir ressentir une quelconque souffrance !»

Pourtant, la taille du cerveau n’équivaut pas toujours à son degré de complexité. De plus, le cerveau de certains Homards géants est considérablement plus gros que celui de beaucoup de Vertébrés. C’est donc la
complexité plutôt que la taille du cerveau qui doit pouvoir indiquer sur la capacité ou non des animaux à souffrir.« Nous les humains ressentons la douleur physique grâce à notre cortex cérébral, les créatures dépourvues de cet organe n’en sont donc pas capables ! »
Les Crustacés ne possèdent effectivement pas de cortex cérébral ! Or, il s’avère qu’ils ne disposent pas non plus d’un système visuel similaire au nôtre. Dans la même logique, on devrait en conclure qu’ils sont aveugles…
Et pourtant ils possèdent une vue très développée, basée sur un système physiologique totalement différent du nôtre ! Il est donc clair qu’une même fonction peut être assurée par deux systèmes différents dans des groupes
d’animauxdifférents : l’absence de cortex cérébral chez les crustacés n’est donc pas un argument recevable pour rejeter l’idée de douleur chez ces animaux. « Les animaux qui n’ont pas d’importantes capacités cognitives sont
insensibles et ne souffrent pas !
D’après plusieurs expériences, les crustacés montrent une grande habilité à intégrer de l’information, à la manipuler et à l’utiliser, ce qui indique que ces animaux ont des capacités cognitives bien supérieures à ce
qu’on leur attribue généralement. Une des expériences d’Elwood sur le bernard-l’hermite montre que cette espèce est capable d’assimiler et de se servir de différentes informations pour choisir une nouvelle coquille à occuper. Il utilise en effet différentes informations, comme laforme et la taille de la coquille pour comparer l’ancienne à la nouvelle.
Preuve N°1
Le comportement de fuite

Dans une de ses expériences, Elwood a mis en évidence chez des crabes le comportement de fuite déclenché par une expérience douloureuse. Placés dans un compartiment illuminé, les crabes reçoivent de petits chocs électriques puis sont
plus tard placés dans un compartiment sans lumière. La lumière est ensuite rallumée : immédiatement et sans qu’aucun choc ne leur ait été donné, les crabes fuient et se réfugient dans un endroit obscur laissé à leur disposition. Cette expérience démontre d’une part la capacité de ces animaux à associer l’apparition de la
lumière avec un choc électrique, et d’autre part leur capacité à fuir cette sensation, qui leur serait donc désagréable.
Preuve N°2
Le comportement de frottement

Le frottement d’une partie du corps blessée est un comportement naturel observé chez la plupart des animaux sujets à une souffrance physique. Ce comportement met en évidence une conscience de l’endroit où est ressenti
le stimulus douloureux. Ce phénomène a été testé chez une crevette : quand de l’acide acétique est appliqué sur l’une de ses antennes, elle se met à la frotter et à passer cette antenne (et pas l’autre !) entre ses pinces
et ses pièces buccales. En revanche, lorsque l’on remplace l’acide par de l’eau, aucun frottement n’est observé. Cet animal semble donc ressentir le stimulus douloureux et être conscient de la zone où il lui a été
donné.
Preuve N°3
La présence de substances analgésiques

Les crustacés possèdent tous dans leur organisme des molécules appelées peptides opioïdes endogènes. On retrouve ces mêmes molécules chez les mammifères chez lesquels on sait qu’elles jouent un rôle analgésique: elles agissent automatiquement sur le système nerveux pour diminuer la douleur. La présence de ces substances
chez les crustacés amène donc à penser que la douleur ne leur est pas inconnue ! De plus, l’administration d’analgésiques artificiels à des crustacés après un choc donne des résultats équivoques : l’animal ne montre plus aucun comportement de frottement.
Ne semble-t-il pas à présent tout à fait raisonnable de croire que les crustacés sont eux aussi des êtres sensibles capables de souffrir ?
Réflexion: L’ensemble de ces travaux souligne bien la nécessité de considérer plus sérieusement la façon dont les Crustacés sont traités dans l’industrie alimentaire. Le problème est alors de réussir à intéresser les gens au sort de ces animaux peu communs et, avouons-le, pas vraiment « mignons » !
Tentons maintenant de comprendre les raisons pour lesquelles ces êtres nous inspirent si peu d’empathie :
-Ils ont une mauvaise réputation.
En règle générale, les animaux dits Invertébrés (insectes, mollusques, crustacés etc.) souffrent d’une très mauvaise réputation. Animaux étranges, dangereux voire monstrueux, ils nous inspirent plutôt de la répulsion.
-La douleur ne se lit pas sur leur « visage »
Devant si peu d’expression corporelle compréhensible par nous autres humains, un certain malaise existe à accepter que les Invertébrés puissent aussi souffrir.
-Ils ne nous ressemblent pas !
Il est effectivement plus difficile d’accepter l’idée de souffrance chez un Invertébré que chez un Vertébré (mammifère, oiseau, reptile…) : si l’on voit un singe ou un canard se tordre en réponse à un choc électrique,
on acceptera le fait que cet animal est en train de souffrir. En revanche, si l’on observe la même chose sur un Invertébré, cette réaction sera souvent réduite à un simple réflexe et la possibilité d’une souffrance physique sera niée.
-Ils sont des « produits » de la mer
Les crustacés que l’on mange sont assimilés à des produits. Toujours observés hors de leur milieu naturel, on oublie qu’ils sont avant tout des êtres vivants.
-Des animaux peu familiers
Le grand public les connaît mal : il y a un réel manque d’informations à leur sujet car encore très peu d’études sont consacrées à ces espèces.
CONCLUSION

La sensibilité des animaux est de plus en plus comprise et reconnue et s’étend petit à petit au-delà des mammifères et des oiseaux. De plus en plus de considération est accordée par exemple aux poissons et même aux
céphalopodes (poulpes, seiches…).
Mais il reste encore beaucoup de chemin à faire, et encore davantage pour ces espèces plutôt peu charismatiques.
Le travail déjà entrepris est long et fastidieux mais mérite d’autant plus que l’on s’y consacre, pour qu’un jour l’humanité puisse enfin reconnaître l’importance de considérer chaque animal pour ce qu’il est, c’est-à-
dire un être vivant et sensible.
Au regard de ces éléments, il est important que les images de mise à mort et de violence envers les « fruits de mer » vues dans les émissions de cuisine ne soient pas banalisées. N’hésitez donc pas à écrire votre
mécontentement et votre indignation aux différentes chaînes qui les diffusent. Plus nous seront nombreux, moins longtemps ces images resteront anodines. Chaque souffrance, qu’elle soit celle d’un humain, d’un chat,
d’un oiseau, d’un poisson ou d’un crustacé, ne mérite-t-elle pas d’être combattue ?Il est grand temps de reconnaître que nous ne sommes pas la seule espèce douée d’émotions, de pensées et de sentiments et que chaque être vivant sur cette Terre mérite d’être respecté, quelles que soient sa forme, sa taille, son apparence….
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