- la mouche de l’olivier
Rencontre avec Monsieur Gimilio, précurseur de la première heure de la lutte biologique, titulaire dès 1967 d’un diplôme approfondi de biologie végétale option écologie, nous livre ici son expérience en matière de lutte biologique.
De nature, Monsieur Gimilio est contre les pesticides. Il fait l’acquisition d’une quinzaine d’oliviers sur la commune de Claret en 1976. Ecologiste éclairé de la première heure, il a un doute quand à l’appellation “Bio” ‘d’un insecticide du nom de “syneis” qui est un neurotoxique violent de la Batrocera (dacus) olea plus communément appelé “mouche de l’olivier”.
Il passe un été sans mouche et même sans insecte, sauf la mouche de l’olivier!
Intrigué il fonce faire analyser le produit dans un laboratoire du CNRS de Montpellier ou il a gardé ses entrées. Le constat est formel, soit, la substance active du “syneis” est sécrétée de façon naturelle dans le sol par des micro champignons. Mais produite en laboratoire à haute dose, elle s’avère mortelle même pour l’homme si il en ingère une quantité suffisante .
Mélangée à des protéines et de la mélasse elle piège tous les insectes voir aussi des abeilles suivant le climat.
Ses études en biologie ne sont pas son seul bagage, au cour de sa carrière Raymond Gimilio a multiplié les cordes à son arc: informaticien de talent , documentaliste acharné, le professeur se renseigne . Ses investigations lui font constater que les anciens retournaient la terre à l’aplomb de la couronne de l’olivier en février . Les oeufs de la Batrocera olea hibernent entre 2 et 10cm dans ce périmètre .En pratiquant le “Griffonage” on prévient ainsi de la mouche en la tuant par le froid! Cet état de fait à été mis en évidence après l’hiver 2012 où les températures sont descendues en dessous de zéro en février sur la quasi totalité du Midi de la France. Résultat: presque pas de mouche de l’olivier (sauf littoral )des alentours de Montpellier jusqu’à Saint Hypolitte Dufort !
Autre technique tirée des observations de nos anciens, les poules naines, petit gallinacé , qui remplace avantageusement ce que l’on trouve dans la garrigue et qui se nourrit des oeufs des mouche et autres insectes qui grouillent dans un sol non traité chimiquement.
Le professeur Gimilio utilise aussi des pièges “olipe” qu’il fabrique à base d’attrape mouches et guêpes classique trouvé dans le commerce, sauf qu’il perce des trous dans ses bouteilles en plastique (transparent) juste assez grand pour les mouches de l’olivier et trop petit pour les guêpes et abeilles . Avec ça vos oliviers devraient être à l’abri de la mouche de l’olivier! Si ce n’est pas le cas la dernière solution qu’il préconise est la barrière minérale : ni plus, ni moins que de l’argile vert ou blanc auquel on a retiré ses particules de quartz , et qui semble-t-il masque les oliviers aux yeux de la Batrocera olea !
Nous retrouverons le professeur Gimilio très bientôt pour reparler d’oliviers et d’écologie, car cet heureux retraité se penche actuellement sur la lutte biologique contre la mouche de l’olivier en étudiant un insecte qui serait son prédateur nature