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Le choix: être en psychanalyse

Le choix:

1.Choix-Sir,

Tout a commencé dans un train, dans une gare, l'écoute d'un CD d'hypnose. Une histoire, que j'ai décrite banale à ma première écoute et dont juste un mot m'est resté gravé. Le choix.

  • Il a juste eu une répercussion telle une onde magnétique dans un premier temps, puis, un éclairage soudain sur toute une vie, la mienne, mais comprendre et voir une seule chose: chaque personne a le choix et est responsable de ses actes.
  • A commencer par mes parents: ils ont eu, eux aussi ce choix, celui, un jour de faire demi-tour, de se retourner à temps avant que l'infection ne gagne du terrain, avant qu'une gangrène ne s'installe. Ils auraient pu un jour stopper cette propagation d'un mal, certes, à l'oeil nu, invisible, mais qui, à l'intérieur s'insinuait lentement mais surement, tel, un venin, qui, on ne sait, si il est mortel.
  • Et si ils l'avaient fait, qu'est ce que ça aurait changé ?
  • Aujourd'hui, je me dis pas grand chose: quoiqu'il arrive, le mal étant à la racine, bien installé, il fallait que je retourne à la base.
  • Ensuite, à moi. De me rendre compte, c'était juste à moi, d'arrêter l'engrenage avec mes propres enfants, de stopper la reproduction, car j'ai reproduit, calqué, la seule chose que je connaissais: c'était à moi…

2.D'arriver

Si j'en étais arrivée là où j'en étais, c'est à dire à prendre conscience du désastre, c'est, qu'à un moment donné, je ne me suis plus contentée de choisir 1kg de fraises à la place de pommes, de faire le ménage le samedi à la place du dimanche, de décaler un repas, parce que je n'en n'avais pas envie, de mélanger les couleurs et le blanc dans une machine. Un jour, j'ai aussi choisi de dire non.
Tous mes gestes, mes déplacements, mes paroles, mes actes, sont des choix, rien ne m'est imposé par personne. Alors qui me freine, me limite ?: moi-même.
  • Qui nous oblige à nous marier, à arrêter ou poursuivre des études, à emprunter de l'argent, à consommer, se consumer, à faire des enfants, manger, dormir, vomir, pleurer, regretter, se fatiguer à exister ? personne.
  • En ce qui me concerne, personne ne m'a obligée à me marier, à partir de chez moi à 19 ans parce que vivre avec Satan aurait été plus chaleureux, à faire des enfants, à faire des crédits pour engranger un maximum de points ou de dettes. J'ai fait ce choix toute seule.
  • Je l'ai fait pour fuir les coups, la violence morale et physique, pour fuir et ne pas m'affronter, ne pas me regarder, courir plus vite: quand on a 20 ans, c'est un sprinte, à 40, j'étais épuisée.
  • Mais, j'aurai pu faire autre chose: prendre un sac à dos et sortir du pays, tomber dans la drogue, devenir ballerine, pianiste, aller sur Mars ou l'observer.
  • Je me suis mariée, j'ai eu mes enfants, j'ai reproduit cette violence, finalement tout continuait: Je me sentais dévastée, mal dans ma peau, jamais heureuse, grosse et moche, mince et toujours moche, je m'exerçais à devancer les moindres désirs de tout le monde pensant que l'on me remarquerait, que l'on m'aimerait, mais j'étais un tonneau percé, rien ne me comblait. ( Le désir)
  • Mon médecin (généraliste) m'a dit: Tu vas au delà d'une prise de conscience, des gens arrivent à se rendre compte que quelque chose ne va pas, mais ils ne vont pas en rechercher la cause: toi, tu es en train d'arrêter cette spirale infernale d'une éducation défaillante.
  • C'était:

3. Mon choix

Celui que j'ai fait, d'arrêter à mains nues, une roue en marche, pour que cesse d'abord ma souffrance, puis, celle des miens.
Allumer ou éteindre une télévision: quels sont les programmes ? Des chaines, un livre, une discussion, un ordinateur, de la musique,dormir,penser,partager, rêver..
  • Pour que s'arrête ma plainte, celle d'un mal être persistant, j'ai décidé de pousser une porte différente.
  • Je dois avouer que je ne me suis pas posée de questions, je l'ai fait, c'est tout.
  • Je dois avouer que j'ai fait le choix de n'écouter personne.
  • J'écoutais d'une oreille, les donneurs de leçons, les soi-disants, bons conseils, et de l'autre oeil, voyais qu'ils allaient mal, mais ma bouche restait scotchée: quelque chose clochait, mes sens pirouettaient dans des directions contraires.
  • Je suis restée longtemps enfermée dans quoi ? L'immobilité, elle est le fauteuil roulant de mes névroses.
  • Chaque jour, je choisissais une route, un plat (qu'est ce qu'on dine ? ), une réaction, une robe: sa couleur, sa forme.Un soutien-gorge, une tenue de sport .
  • Alors, j'ai juste sonné, et, il a ouvert…

4.Sa porte

J'ai fermé les yeux, bouché mes oreilles, pris une grande inspiration, puis, j'ai fait ce choix qui m'apparaissait si lourd alors qu'il n'était pas si différent des autres, de faire appel à quelque chose qui “peut-être” pourrait soigner, quelque chose de diffèrent, de décrié, de critiqué,de malmené, quelque chose pour expulser quoi au juste ?
  • Une douleur, un mal-être, un ras le bol qui s'amusaient à jouer à la toupie, me faisaient tourner la tête, l'espace d'un instant quand je pansais les relents par de la couleur, mais qui, lorsqu'elle s'arrêtait, ne me soulageait pas pour autant.
  • Alors, oui, j'ai fait ce choix de tourner le dos aux on-dit, aux idées reçues, préconçues, aux gens qui m'entouraient pour aller pousser cette porte, pas n'importe laquelle, la sienne: celle de cet homme que je vais contacter pour des séances d'hypnose, puis une autre: celle, peut-être un peu plus petite, je l'appellerai la porte dérobée, celle de la psychanalyse, toujours ouverte sur le même thérapeute
Je ne peux pas changer mes parents, mais moi, je peux changer le fait de ne plus accepter de souffrir.
J'aurai pu prendre des antidépresseurs, des anxiolytiques, puis, certainement un autre médicament venant combler les effets indésirables des 2 premiers.
Faire une autre thérapie, qui m'aurait soulagée l'espace d'un instant, de quelques mois, le temps de me dire, au fond, que ma vie n'est pas si mal.
Puis, lorsque les symptomes seraient réapparus, les faire taire, quoi, encore tu te plains, mais de quoi ?
Et bien, c'est juste que j'ai essayé d'autres thérapies, c'est juste, que je sentais qu'à chaque fois, je plongeais dans une abime un peu plus lointaine: c'est juste qu'un jour, j'ai décidé d'entreprendre une psychanalyse, de m'assoir avec Freud et ses disciples et…..de leur exposer mon cas.
Quant à eux, ils n'en reviennent toujours pas…
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