Bonne nouvelle concernant l'emploi en France, dans cette ambiance plutôt morose : le nombre de chômeurs dans l'informatique et les télécom a baissé en mars 2013, inversant donc la tendance. Il s'élève a plus de 36.000 néanmoins selon Pôle Emploi, ce qui reste un niveau très élevé.
Le site emploi informatique jobtic.fr constate une augmentation de 18% du nombre d'offres d'emploi sur son site en avril, par rapport au 1er trimestre 2013. En contact permanent avec le marché de l'emploi informatique, ses entreprises clientes lui font part d'une certaine embellie et d'une augmentation des prévisions d'embauche, certes encore prudente. Les entreprises qui recrutent sont des SSII, éditeurs de logiciels ou clients finaux, start-ups… Pour consulter leurs offres d'emploi, cliquer ici .
Comme le mois dernier, la baisse est cependant très faible : moins de 1%. Ainsi, entre février et mars 2013, le nombre d'inscrits à Pôle emploi est passé de 36 900 à 36 600 dans la catégorie Systèmes d'information et de télécommunication. Il était de 37 300 en janvier, un record jamais atteint depuis décembre 2005.
Avant ce point haut de janvier, le nombre de demandeurs d'emploi avait augmenté chaque mois depuis mai 2012 (18% de hausse en 8 mois). Voir aujourd'hui la courbe redescendre pour le deuxième mois consécutif est donc un signe encourageant pour le secteur, surtout à l'heure où le chômage tous secteurs confondus continue de grimper en France.
Comme le montre le graphique ci-dessous, le secteur informatique avait atteint un point bas en juin 2008 (19 100 inscrits dans la catégorie correspondante à Pôle emploi). Mais depuis cette date, malgré quelques dents de scie, la courbe affichait une tendance globalement haussière. Rien n'interdit d'ailleurs de redouter que le chômage reparte à la hausse dans l'informatique le(s) mois prochain(s).
Il reste cependant de la marge avant d'atteindre les 49 000 demandeurs d'emploi inscrits dans le secteur fin 2003 (le plus haut niveau jamais atteint depuis janvier 1996), ou les 15 500 (niveau le plus bas atteint en mai 1999).
L'informatique reste un donc un secteur porteur qui ne suit pas les chiffres globaux du chômage. Malgré que la baisse soit encore faible, les acteurs du recrutement ressentent une certain regain de confiance parmi les entreprises et les acteurs du recrutement.
Voilà qui remet un peu d'optimisme dans un climat où l'on évoque trop souvent les suppressions plutôt que les créations d'emploi.