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La vie des gladiateurs

Durant cinq cent ans, de part et d’autre de l’Empire Romain, le combat de gladiateurs fut un divertissement les plus prisés. Au cœur de l’arène, hommes, femmes et bêtes sauvages s’affrontaient de façon sanglante. L’alternative était simple : tuer ou être tué.

Ce type de lutte apparut dès le 3ème siècle avant J.-C en Campanie (province du sud de l’Italie) lors de rites funéraires, généralement en souvenir des disparus.

Cette habitude se développa rapidement, croissant à la fois en taille et en faste, donnant lieu à des célébrations de plus en plus importantes. Au premier siècle de notre ère, le sommet de popularité fut atteint lorsque le combat de gladiateurs fut intégré aux jeux qu’organisait l’Etat pour le peuple. Pendant des mois, des festivités grandioses célébraient les victoires, les couronnements ou les fêtes religieuses.

L’événement a progressivement changé d’échelle. Afin de satisfaire la demande d’un public toujours plus demander, il fut nécessaire de créer des centres de formation de gladiateurs où esclaves et prisonniers étaient contraints de se battre.

Ces écoles étaient dirigées par un « Ianista » qui recherchait les gladiateurs potentiels puis les hébergeait. Ils suivaient alors une formation qui pouvait durer des mois, voire des années.

Une fois entraînés, les combattants étaient loués ou vendus à l’état romain ou à des particuliers. Les nobles s’en procuraient volontiers, ce qui était plutôt bien vu. Paradoxalement, s’il était glorieux pour un aristocrate de posséder des gladiateurs, aucun prestige ne revenait à celui qui les avait formés. Pour le commun de mortels, un Ianista faisait partie du bas de l’échelle sociale, il se situait à peine plus haut qu’un simple vendeur d’esclaves.

Former un gladiateur était pourtant complexe. Il ne s’agissait pas simplement de l’entraîner à se battre avec un glaive dans une main, un bouclier dans l’autre. Ces combattants étaient répartis en catégories où l’arme de combat, les vêtements, l’armure, les accessoires et la technique différaient selon le type donné. On en recensait une bonne vingtaine, depuis le « rétiaire » (combattant au glaive et au filet) jusqu’au « boxeur » à gants de cuir et métal en passant par de nombreux autres, tels que le « dimachère » armé d’un coutelas dans chaque main.

Les gladiateurs combattaient des homologues du même type, mais parfois aussi d’un type complémentaire, afin de renforcer la tension. Ainsi, les « secutors » au casque lisse se retrouvaient traditionnellement contre les rétiaires.

Avant d’être envoyés dans l’arène, les gladiateurs patientaient dans des cellules situées à l’arrière de l’arène (ou au-dessous de celle-ci). Ils se mettaient en condition pour le combat, choisissaient leurs armes dans l’armurerie – certains n’avaient toutefois pas ce privilège. Ils étaient ensuite conduits dans l’arène via une passerelle ou un monte-charge.

Les combats variaient en complexité, allant du simple affront gladiateur contre gladiateur (qui aboutissait à la mort de l'un d’eux si telle était la volonté de l’empereur ou de la foule) à celui d’un homme face à un animal en passant par des batailles en groupe reproduisant des combats épiques.

Toutefois, les spectacles de gladiateurs ne se limitaient pas à de tels combats. Au cours de ces événements, l’arène était aussi le théâtre de parties de chasse animale, de concerts, d’art dramatique, d’annonces officielles, d’entrée de l'empereur lui-même au milieu de l’arène et d’exécutions capitales.

 

Extrait du magazine Comment ça marche – n°33

 

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