Parler de course à pied sur piste, c'est entrer en plein dans l'athlétisme classique, avec tout ce que cela comporte de charme et de beauté du geste mais, aussi, de spéculations et de compromissions. La course à pied en stade fait partie d'un spectacle qui, selon la qualité de ses acteurs, peut être hallucinant ou follement ennuyeux. Il ne fait aucun doute que la course à pied en stade est destinée aux meilleurs dont l'ambition est : de vaincre ou de battre des records.
L'entraînement en course à pied
En conséquence, l'entrainement, dans sa conception et dans sa forme, est à la base de toutes les préoccupations, et c'est l'entraineur en course à pied qui devient l'homme central, plus important, souvent, que l'athlète lui-même. En effet, l'entraineur de course, s'il veut gravir les échelons de la renommée par champions interposés, doit découvrir la meilleure méthode et les meilleurs spécimens de course. Avant de parvenir au chef-d'oeuvre, de nombreux cobayes auront servi à la mise au point de “sa” méthode.
Aujourd'hui, en vertu des connaissances de plus en plus précises produits par la médecine sportive et par les autres sciences annexes comme la psychologie ou la sociologie, on sait que toutes les méthodes d'entrainement doivent respecter un certain nombre de données de base constantes. Tout ce qui est autour est sujet à transformation, à évolution, à amélioration. C'est pourquoi les méthodes d'entrainement pour être plus performant en course passent, en général avec les hommes qui les ont élaborées.
Lors d'un congrès international d'entraineurs, un grands cardiologue disait : “il n'est pas de méthode qui puisse résister au temps, les climats, les conditions matérielles et sociales, les tempéraments, toutes ces variables et bien d'autres font qu'il n'existe pas et n'existera sans doute jamais une méthode standard : notre rôle et le vôtre, poursuivait-il, est donc d'essayer d'apporter à chaque cas une solution idéale scientifiquement étayée”.
Les trois facteurs de base pour progresser en course
Chaque méthode d'entrainement est faite de qualités et de défauts : celles-là sont issues presque exclusivement de l'application des connaissances médicales du moment, celles-ci de la passion, du parti-pris, de l'ambition démesurée, de la recherche du prestige. Et, par-delà ces données, par-delà le domaine psychologique, la personnalité de l'athlète, son hérédité, son propre plaisir, toutes peuvent aboutir à l'utilisation de moyens illicites, si la noblesse de l'être humain cède le pas à d'autres intérêts, vagues et souvent indéfinissables.
Ce qu'il est possible d'affirmer d'emblée, lorsque l'on parle de méthodes d'entrainement, c'est qu'aucune ne peut ignorer ces notions de base que sont les trois facteurs essentiels de la condition physique l'endurance, la résistance et la vitesse qui s'assimile souvent à la force. Eux connus, le reste n'est plus, question de dosage et de proportions, de sorte que toutes les méthodes se rejoignent, en quelque sorte, en un point central. L'important devient alors de définir avec précision pour chacune d'elles, sous quelle forme d'application elle sollicite et favorise le développement de l'endurance, l'amélioration de la résistance, de la vitesse ou de la force.
On remarquera que, bien que restant essentielle, l'endurance ne suffit plus aux coureurs de piste, comme elle ne suffisait plus, déjà aux champions de l'extérieur, alors qu'elle suffit amplement à faire le bonheur de la plupart des populaires.
L'endurance générale
C'est la faculté que possède l'organisme de produite, grâce à l'apport d'oxygène, l'énergie nécessaire au travail musculaire et de maintenir l'équilibre ainsi établi pendant une durée relativement longue.
La résistance générale
C'est la faculté que possède l'organisme de produire l'énergie nécessaire au travail musculaire presque sans oxygène, et d'en subir le plus longtemps possible les conséquences sans faiblir.
La vitesse
C'est la faculté que possède un muscle ou un groupe musculaire de se contracter le plus rapidement possible à un signal donné.