dmoz Les 10 meilleurs disques des Beatles - Dmoz.fr | Actualité insolite
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Les 10 meilleurs disques des Beatles

Source : The Magical Mystery Tunes (The Beatles/10 Songs)

1.Strawberry Fields Forever (1967, The Magical Mystery Tour)

strawberry+fields

A la fin de l'année 1966, les Beatles prennent sans doute la décision la plus importante de leur jeune carrière ; lassés des simulacres de concert qu'ils doivent honorés à travers le monde et notablement courroucés par la tournure rocambolesque des tournées Japonaises et Philippines, ceux-ci décident d'abandonner définitivement l'idée de se produire en public. Ainsi libérés de leurs obligations contractuelles chronophages, les jeunes musiciens peuvent dés lors se concentrer complètement sur la création et passeront dorénavant le plus clair de leur temps dans leur sanctuaire de Abbey Road, laissant libre cours à leurs ambitions musicales insensées. “Strawberry Fields Forever” est la première chanson résultant de ce nouvel état de fait, c'est également la pierre angulaire d'une fastueuse seconde moitié de carrière jalonnée d'audaces musicales et d'inventions en tous genres. Inspiré par le souvenir d'un parc de Liverpool cher à John Lennon (Strawberry Field), le titre fait la part belle à l'enfance et à l'introspection au travers d'une kyrielle d'instruments aussi exotiques qu'inattendus, du sitar au fameux mellotron sur lequel s'ouvre le morceau. Le tout savamment orchestré par un George Martin au sommet de son art. Un mois de travail et d'expérimentations furent nécessaires pour mettre au point cette cathédrale sonore, du jamais vu chez les Beatles. A la fois fascinant, enchanteur, mélancolique, cryptique, mélodieux, magique, onirique, “Strawberry Fields Forever” est la bascule qui fait entrer le groupe dans une autre dimension, définitivement hors d'atteinte de toute concurrence. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

2.A Day In The Life (1967, Sgt Pepper)

sgt+pepper
Il est désormais admis que mis à part les premières chansons emblématiques du groupe, très peu de compositions estampillées Lennon/McCartney furent réellement le produit d'une association entre les deux acolytes ; la plupart du temps chacun écrivait dans son coin puis venait soumettre sa composition à l'avis et aux idées de l'autre. Ce modus operandi dégagea rapidement un esprit d'émulation extraordinaire qui permit au groupe d'atteindre des sommets de créativité. Hélas cette synergie nourrit également une certaine rivalité et un esprit de compétition inévitable entre les deux amis. Il est d'ailleurs assez aisé de retrouver les parties respectives de chacune de ces collaborations ; Lennon pourvoyant dans la majorité des cas des ébauches inquiètes voire sombres tandis que McCartney venait invariablement contrebalancer le tout avec son côté insouciant et son optimisme forcené, et vice versa. “A Day In The Life” est l'exemple le plus éclatant de cette complémentarité et marque le sommet de la collaboration musicale entre les deux hommes. De son ouverture désabusée à sa note finale sépulcrale en passant par ses montées orchestrales orgasmiques, tout a déjà été dit sur cette chanson, tous les superlatifs employés, tous les secrets dévoilés. Placé en dernière position de Sgt Pepper, la chanson fait effectivement office de joyau de la couronne de l'album le plus innovant et le plus révolutionnaire de l'histoire de la pop, un genre de musique sur laquelle les Beatles régnaient désormais en maîtres. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

 

3.I Am The Walrus (1967, The Magical Mystery Tour)

i+am+the+walrus

Une grande partie des textes des Beatles furent l'objet d'études et de fantasmes en tous genres. Nombreuses furent par exemple les chansons taxées d'apologie de la drogue sur la foi d'un seul mot ou d'une seule phrase. Pire encore furent les rumeurs sur des prétendues paroles cachées, uniquement audibles en passant les vinyles à l'envers. Lennon méprisait ce genre de folklore et d'analyses délirantes. Dés lors, quand un ami d'enfance lui écrivit pour l'informer que ses chansons étaient décortiquées dans le cadre de cours d'Anglais par les professeurs de son ancienne école dans laquelle il était en échec scolaire, l'ironie mordante de la situation l'indigna et l'amusa à tel point qu'il se décida à écrire un texte résolument absurde et loufoque pour voir comment “ces connards” s'arrangeraient pour y trouver du sens. Le pire est qu'ils y réussirent les bougres. C'est ainsi que naquit “I Am The Walrus”, l'un des sommets du surréalisme des années 60. Dans sa version finale, le charme ineffable de la chanson doit énormément à l'exubérance et au grain de folie insufflé par le quatuor à cordes dont la partition fut composée par George Martin. Celle-ci constitue d'ailleurs l'une des contributions les plus remarquables du producteur à la musique des Fab Four.

4.Lucy In The Sky With Diamonds (1967, Sgt Pepper)

sgt+pepper

On a beaucoup glosé sur le sens de “Lucy In Sky With Diamonds”. Il faut dire que celle-ci fut suspecté dés ses débuts d'être une incitation déguisée à la consommation de LSD comme tendraient à le suggérer les initiales du titre. L'origine de la chanson est pourtant on ne peut plus touchant puisqu'elle trouve son inspiration dans un dessin de Julian Lennon offert en cadeau à son père. Quand ce dernier lui demanda gentiment, comme le ferait n'importe quel papa, ce que représentait ce personnage volant dans les airs au milieu des étoiles, l'innocent bambin répondit le plus naturellement du monde “It's Lucy in the sky with diamonds”. La suite on l'a connait ; Lennon, séduit par cette description, décide d'en faire le titre d'une sorte de comptine lysergique et nous pond pour l'occasion des paroles totalement oniriques sur une mélodie délicieuse et un refrain inoubliable. La Lucy en question, Lucy O'Donnell, camarade de maternelle et muse d'un jour de Julian, décéda en 2009 à seulement 46 ans, mais restera à jamais associée à l'une des plus belles chansons des Beatles. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

5.Here Comes The Sun (1969, Abbey Road)

abbey+road

Longtemps les compositions de George Harrisson furent considérées avec une certaine condescendance au sein des Beatles. Les deux stakhanovistes qu'étaient Lennon et McCartney pourvoyant la quasi-totalité des chansons, tout en laissant la place à une ou deux des “moins mauvaises” compositions de George sur chaque album, histoire de ne pas trop le froisser. Mais peu à peu rompu au niveau d'excellence de ses deux compères, le benjamin de la bande s'améliora et ses compositions finirent par tutoyer la qualité de celles engendrées par John et Paul. Et c'est sur Abbey Road, le chant du cygne du groupe en 1969, que George prit définitivement son envol en se payant le luxe de composer les deux meilleures chansons de l'album : “Something” et “Here Comes The Sun”. Ces deux succès donnèrent au quiet beatle la confiance qu'il lui manquait avant d'entamer sa carrière solo. Ce qu'il fit en grande pompe en 1970 en sortant le fastueux triple album “All Things Must Pass”. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

6.Hey Jude (1968, Single)

hey+jude

Comme souvent lorsqu'il s'agit de divorce, ce sont les enfants qui trinquent. Julian Lennon ne fit pas exception à la règle lorsqu’il apprit que ses parents étaient sur le point de se séparer. Paul McCartney qui était très proche de Julian, fut très attristé de cette situation et du sort du bambin. C'est dans cette optique qu'il décida d'écrire une petite musique pour tenter de réconforter autant que faire se peut le jeune garçon. Il en résulta “Hey Jules”, qui devint rapidement “Hey Jude” pour des questions de sonorités. John Lennon lui-même, habituellement avare en compliments, trouva la chanson excellente, l'une des meilleures jamais enregistrées par Paul. Il faut dire qu'il l'avait prise comme un message déguisé à son attention concernant sa situation personnelle et au sein du groupe ; Paul lui donnant une sorte de bénédiction pour Yoko Ono et son aval en vue d'un éventuel départ des Beatles. En toute objectivité, mis à part le premier couplet de la chanson, le reste cadre parfaitement avec l'interprétation toute personnelle qu'en fit John Lennon, et semblerait même plutôt incongru à l'adresse d'un enfant de 5 ans. Néanmoins McCartney a toujours démenti cette version des faits. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

7.Help! (1965, Help!)

help!

Contrairement aux apparences, Lennon était le plus fragile et le moins confiant des quatre Beatles. En 1965, alors au faîte de sa gloire et de sa renommée, celui-ci se sentait même plus seul, empâté et prisonnier de son rôle que jamais. C'est durant cette période dépressive qu'il écrivit “Help”, chanson pop parfaite qui révélait le mal être sous-jacent du fab four. A l'origine la chanson était beaucoup plus lente et intimiste, c'est George Martin qui insista pour l'accélérer afin de mieux répondre aux canons de la pop. John Lennon trouvera finalement une main secourable et son élément stabilisateur quelques mois plus tard en la personne de Yoko Ono. Ironie du sort cette dernière sera également l'élément perturbateur et le catalyseur qui facilitera l'implosion des Beatles. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

8.Yesterday (1965, Help!)

yesterday

“Yesterday” est l'histoire d'un rêve, celui de Paul McCartney, dans lequel il entendit l'intégralité de la mélodie de ce qui allait devenir la chanson la plus reprise de l'histoire de la pop. A son réveil tout était là, sans aucun effort de création. L'affaire sembla si miraculeuse que Paul lui-même croyait que la mélodie existait déjà et que cette inspiration onirique n'était le fait que d'une réminiscence enfouie d'un quelconque titre entendu dans son enfance. Il passa ainsi les jours qui suivirent à demander à tous ses proches si cette mélodie ne leur était pas familière. Evidemment personne ne l'avait jamais entendue, mais tout le monde fut immédiatement sous le charme. Pour la petite histoire ce fut la première fois que l'un des Beatles se produisait entièrement en solo ; la guitare de McCartney n'étant soutenue dans sa ballade que par un quatuor à cordes. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

9.Across The Universe (1970, Let It Be)

let+it+be

Encore une chanson accouchée par la nuit. Plus précisément par l'insomnie. En effet, selon ses dires John Lennon écrivit la chanson dans un pur instant d'inspiration alors qu'il se désespérait de trouver le sommeil suite à une dispute avec Cynthia Lennon, sa femme d'alors. Comme pour Paul avec “Yesterday”, jamais John n'eut plus l'impression dans sa carrière d'être le véhicule involontaire d'une certaine onde mystique. Cela lui fit même dire un jour que “cette chanson n'était pas de lui, qu'elle lui était juste venue comme ça”. Une fois n'est pas coutume c'est Phil Spector, le producteur psychopathe, qui se chargea de la production du titre, au grand dam de McCartney qui ne lui pardonnera jamais son travail sur l'album Let It Be. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

10.Eleanor Rigby (1966, Revolver)

revolver

Aucun des Beatles ne joue d'un instrument sur cette chanson, c'est assez rare pour être signalé. Encore une fois c'est George Martin qui s'occupe de composer un écrin magnifique pour le bijou 18 carats que représente la chanson de Paul McCartney, ce sera d'ailleurs l'une des plus grandes fiertés du célèbre producteur. Cette orientation vers la musique classique est aussi un signe de la direction beaucoup plus artistique et expérimentale vers laquelle tendaient les quatre de Liverpool depuis Rubber Soul et qui trouva son premier sommet avec Revolver. Chose assez inhabituelle également, la composition est l'une des plus sombres du répertoire du groupe, alors qu'elle est l'oeuvre de l'élément réputé le plus optimiste et enjoué de la bande. Le Best Of des Beatlesir?t=dmo 21&l=ur2&o=8

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