L'écriture en perte de vitesse : découvrez la graphothérapie - Dmoz.fr | Actualité insolite
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L’écriture en perte de vitesse : découvrez la graphothérapie

A l'aire du numérique, nous abandonnons peu à peu nos stylos au profit de nos claviers. Nos enfants grandissent dans un monde qui se dirige vers le ‘tout numérique'. Mais l'écriture est l'une des spécificités de l'homme. Elle s'avère nécessaire la scolarisation et à la socialisation. Force est de constater que les enfants sont mal “éduqués” au niveau de leur geste scriptural. Ils rejettent l'écriture, adoptent une attitude crispée et la qualité de leurs écrits s'en fait ressentir. Cahiers sales, illisibles, prise de note trop lente, maladresses… écrire devient anxiogène car cela demande un effort que l'on ne juge pas nécessaire. Hors, l'acquisition de l'écriture fait travailler une partie bien spécifique de notre cerveau et nous permet de développer notre motricité fine.

Il devient d'utilité publique d'accompagner les personnes souffrants de freins graphiques pour les aider à développer leur potentiel et à libérer leur geste. Une écriture aisée agit sur la personnalité, bien au-delà de la seule qualité de l'écriture. Il s'agit de prévenir l'échec scolaire, de développer l'agilité manuelle et surtout, d'apprendre à gérer ses émotions. En apprenant à se relaxer et à prendre conscience de son corps, des thérapies comme la sophrologie et la brain-gym permettent de développer notre sensorialité. Il sera alors plus aisé d'apprendre à lâcher prise, à obtenir un geste fluide, une pression régulée et des liaisons inter-lettres intelligentes. Chacun pourra alors prendre un réel plaisir à laisser sa marque sur une feuille blanche. Au delà du plaisir d'écrire, nos enfants pourront reprendre confiance en eux.

La plupart des parents, face à l'écriture déficiente de leur enfant, se tournent vers des psychométriciens. Ceux-ci ne sont hélas pas formés à la rééducation de l'écriture. Ils dirigent alors souvent vers des ergothérapeutes. Ces spécialistes, tel un pansement sur une blessure, auront tendance à diriger vers le fameux clavier et ne traiteront pas le mal à la base car si ils soulagent efficacement les patients souffrants de troubles irrémédiables, ils ne sont pas aptes à rééduquer la simple maladresse graphique. Seuls les graphothérapeutes ont la formation nécessaire. Mais l'état ne souhaite pas créer un nouvel appel d'air dans les fonds de la sécurité sociale et, tout en reconnaissant la graphothérapie d'”intérêt public”, il se refuse à la réglementer. Les parents qui ont la chance de connaître cette pratique en plein essort ne recevront donc aucun remboursement pour la rééducation graphique et le bien-être de leurs enfants. Et les graphothérapeutes peuvent aujourd'hui imposer à leurs patients leurs tarifs sans contrôle. Il paraît incroyable qu'aujourd'hui, un spécialité indispensable à l'éducation de nos enfants soit assimilée à d'autres pratiques thérapeutiques, parfois obscures et baigne dans un flou artistique total. Et comme toujours, c'est le plus triste, seuls les patients bénéficiant d'une bonne information et de moyens financiers corrects peuvent bénéficier de l'aide de la graphothérapie.

 

 

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