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Vers une science-fiction “old-school”

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La science-fiction et l'anticipation se révèlent de plus en plus complexes à imaginer tant l'évolution de la technologie bouleverse rapidement les codes. Les objets de tous les jours changent si rapidement qu'il est impossible de deviner quelles formes prendront les gestes et les habitudes au quotidien dans 10 ou 20 ans… Alors dans 200 ou 400 ans, ce serait comme de demander à Napoléon (pas si lointain que ça), d'imaginer ce qu'est un ordinateur. Le concept même lui échapperait forcément.

Rappelez-vous les téléviseurs des années 80/90… Les téléphones… Les moyens de paiement… Les produits de grande consommation… La manière de faire la cuisine… Les véhicules… Et je ne remonte pas très loin dans le temps.

Dès lors, pour ce qui concerne les futurs plus “lointains”, celui que nous ne verrons pas, une approche rationnelle serait celle assez “old-school” de Star Trek. Quand je parle de vieille école, c'est pour définir un cadre général avec des “acquis” et sans entrer dans les détails. Cette série et ses spin-offs ont eu cette intelligence de privilégier des domaines généralistes et de ne pas s'attacher à ce qui fait pourtant notre quotidien, ou alors d'aller vers une simplification maximale (une vision à laquelle s'attache également un certain groupe au logo fruitier). Ainsi, la vitesse de distorsion (plus rapide que la lumière) est acquise. L'énergie puisée sur des cristaux, la téléportation, les technologies tactiles et l'uniformisation du langage sont acquises. Du côté de la simplification, les synthétiseurs offrent nourriture et boisson sur simple commande vocale, sans autre intervention. Les ordinateurs répondent aux demandes vocales. On explique (un peu) ces technologies mais sans vraiment entrer dans les détails parce qu'il n'est pas vraiment possible de les imaginer aujourd'hui.

Tout ça pour dire quoi ? Les histoires de science-fiction se basant sur une anticipation lointaine de l'espèce humaine sur Terre (exit donc du débat “Star Wars”, dont l'auteur a eu une autre approche mais tout aussi intelligente) doivent privilégier les rapports entre personnes, se baser sur des acquis scientifiques et technologiques. Et s'y tenir. Vouloir trop extrapoler n'est tout simplement pas crédible. Les meilleurs scientifiques des années 1700/1800 seraient incapables de vous parler des fours à micro-onde, de l'ESP sur une voiture ou des multiples applications pratiques d'un smartphone. Comment pourrions-nous prédire le quotidien en 2300/2400 ?

Nicolas Motnueq

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