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L’art flamenco

Le flamenco, on y chante a capella (cantes a palo seco). Les mains claquent (palmas). Les danseurs (el baile : bailaora pour la danseuse, bailor pour un homme) s’imposent. On y tape des pieds (el zapateado), et les mains font raisonner les castagnettes. La guitare flamenca enflamme la musique (el toque), puis s’ajoute la percussion : Le cajón, instrument de musique inventé au Pérou au XVIIIe siècle. Une caisse de résonance, introduit dans les années 1970 par le percussionniste brésilien Rubem Dantas dans le flamenco, avec Paco de Lucia.

Les influences arabo-musulmanes…, juives… et andalouses chrétiennes s’y mélangent.

La danse est ardente, fougueuse. Le conquérant arabe almohade veut envahir la scène. Les sonorités musulmanes l’appellent. Mais il est contenu par la douceur et la tristesse des berceuses des mères juives exilée. La danse a tout pour fasciner…

Les chants d’inspiration liturgique chrétienne s’expriment.

Les Gitans transparaissent dans la musique. Ils apportent des indes la sémantique flamenca.

Le flamenco ressemble à une suite de tableaux. On y raconte la vie et les sentiments, modelés par la joie et la souffrance à travers des enchaînements de mouvements chorégraphiés…

Les Gitans emportent avec eux tout le flamenco. Depuis le XVIe siècle, ils le diffusent hors de Triana, quartier de Séville et berceau du flamenco.

Il est revendiqué et reconnu. Il a un rôle social et culturel.

Dans l’art flamenco, on sent, on transmet l’émotion. Le chant, la guitare et la danse sont indissociables du flamenco. Ce langage exprime toute l’émotion et tous les sentiments qui découlent du flamenco : El duende.

Beaucoup de disciplines sont liées au flamenco. Le yoga canalise l'énergie. Le théâtre exprime les différentes émotions du flamenco. Et la danse orientale est une influence incontournable du flamenco.

Pour Sophie Galland, dans Le Courrier no 66, de janvier 1993 : le flamenco « renferme aussi et surtout les trois mémoires de l'Andalousie, mêlées de façon inextricable : la musulmane, savante et raffinée ; la juive, pathétique et tendre ; la gitane enfin, rythmique et populaire ».

Sonia Marquez

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