Une alternative au fichier positif ou "répertoire national des crédits"... - Dmoz.fr | Actualité insolite
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Une alternative au fichier positif ou “répertoire national des crédits”…

Pour ne citer que le passage “(…) le niveau moyen d'endettement est de 34500 euros pour payer dans 76% des cas des factures toutes simples qui se sont accumulées (…)”. C'est un extrait d'un article de Jean Francois Cabral intitulé “L'insolence des riches” et publié dans la revue “Tout est à nous !”

De nos jours, l'accumulation de crédits n'est plus la cause principale du surendettement contrairement à ce que l'on peut penser mais plutôt de revenus trop faibles empêchant le simple règlement des factures dites “classiques”. Sinon comment expliquer qu'après l'accalmie de 2015, le surendettement soit reparti à la hausse en ce début d'année 2016 alors que depuis deux ans le volume des crédits à la consommation (hors le rachat de crédits) distribués ait baissé ?

Un trop faible salaire en cause

La cause principale est aujourd'hui l'insuffisance du salaire réel en bas de l'échelle en raison de charges sociales (dites patronales et dites salariales cumulées) trop élevées et qui empêchent donc les patrons des PME de verser un salaire plus élevé ou de simples primes qui seraient facturées double par l'état à la société. Il devient d'ailleurs de plus en plus difficile de contracter un prêt immobilier pour un salarié lambda qui se retrouve avec un reste à vivre presque nul après avoir régler ses frais “courants”. Malgré la multiplication de calculette de prêt immobilier en tout genre et autres outils de comparaison, il devient de plus en plus difficile de contracter un crédit sans tomber dans le surendettement.

Aussi, avec notamment l'expérience négative du fichier “positif” en Belgique en tête, pourquoi vouloir un créer un “répertoire national des crédits” (nom pudiquement donné en France à un tel fichier dont la « préfiguration » a été prévue dans la loi Lagarde ) prétendument pour lutter contre le surendettement ? Son efficacité en la matière est une idée reçue ou une vraie fausse bonne idée, comme vous voudrez !

Le répertoire national des crédits peut-il faire face au surendettement ?

Un tel fichier sera clairement liberticide et aura vocation chez nous à métastaser (impôts, organismes sociaux, « fournisseurs » étatiques, etc. ). Il sera la source d'innombrables problèmes (homonymie, erreurs de saisie, oubli de radiation de crédits remboursés, etc …) et la cause d'exclusion de certaines catégories de consommateur au crédit et, il ne faut surtout pas l'oublier, coûtera, tant pour sa réalisation que pour sa maintenance, très cher et ce coût pharaonique sera évidemment répercuté sur les consommateurs in fine.

Surabondamment, au vu du nombre de surendettés, à leur typologie et aux causes du surendettement, quel est l'intérêt véritable d'une telle usine à gaz ?

N'oublions pas que ce fichier (répertoire national des crédits) est très controversé et divise tant les banques que les associations ou les politiques de tous bords.

Alors, pour qui ce fichier serait-il “positif” ? Ses instigateurs, ses promoteurs, ses installateurs et ses utilisateurs (les banques qui factureront, en percevant certainement une marge, les interrogations). Pas les consommateurs.

Or, outre l'amélioration du FICP (Fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers), il existe une solution alternative simple, rapide, efficace et peu coûteuse. Il s'agit d'ajouter à la loi Lagarde une obligation synallagmatique assortie de sanctions proportionnées en cas de non-respect :

– pour l'emprunteur: déclarer tous ses crédits en cours et produire tous les relevés de tous ses compte sur les trois derniers mois;

– pour l'organisme prêteur, les vérifier.

Cette idée simplissime qui peut être mise en oeuvre très rapidement semble être partagée par l'AFUB, l'association Crésus restant accrochée aux anciens schémas.

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