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Pourquoi Fifa 14 va révolutionner le foot virtuel

Si tout va bien, les nouvelles consoles de Sony et Microsoft débarqueront dans nos salons en fin d’année. Et si les vidéos de Battlefield 4 ou encore Watch Dogs nous font d’ores et déjà saliver, reste qu’on ne sait encore que peu de choses sur les prochains Fifa ou PES « next-gen ».

Pourtant, le prochain titre d’EA Sports a toutes les chances de révolutionner notre vision du football virtuel. Comment ? Pourquoi ? Pour y répondre, il faut revenir quelques années en arrière, six ans exactement, le jour où la firme américaine débuta son ascension sur les pelouses virtuelles pour faire de Fifa la simulation number one. Gamelocker n’existait pas, mais nous étions déjà là, pour assister à la toute première présentation de Fifa 08. L’opus qui, comme Fifa 14 aujourd’hui, a marqué la transition entre l’ancienne et la nouvelle génération de consoles. Alors pour mieux appréhender le futur, on vous emmène dans le passé, à la quête de la perfection footballistique virtuelle.

#Le calme avant la tempête. C’était il y a maintenant 6 ans. A l’époque, la PS3 venait de débarquer en France avec quelques titres next-gen qui envoyaient déjà du lourd. Mais ce qui hantait principalement nos nuits, c’était l’arrivée de PES sur consoles HD. Car il faut bien avouer qu’à la fin des années 2000, Fifa n’existait pas. Enfin si, mais il était considéré comme le titre « pour les petits, avec sa panoplie de licences et son style arcade ». Oui, la licence de Konami régnait sans réel partage sur le football virtuel, jusqu’à devenir le premier bien culturel vendu en France avec PES 6. Ça calme !

Bien décidé à prendre à l’éditeur japonais son trône de roi du football virtuel, EA Sports avait cependant décidé de lancer en premier les hostilités. Une invitation à voir ce que le Fifa nouvelle génération allait être en avant-première, et ce directement dans les studios canadiens, c’est ce que nous avons reçu en ce mois d’avril 2007. Une première pierre à l’immense édifice qu’allait bâtir EA avec sa série footballistique dans les années qui suivirent.

#L’avant-match. Pour remettre la série dans son contexte, il faut se rappeler que Fifa avait entamé des changements majeurs depuis deux épisodes (Fifa 06 et 07). En effet, EA avait pris la décision de se séparer de cette image de jeu arcade, et de s’orienter naturellement vers la simulation pure et dure. Si certaines sensations étaient d’ailleurs déjà notables, le résultat, lui, était encore loin d’égaler celui de la concurrence. Il faut aussi se rappeler que la firme américaine fut la première dans son domaine à utiliser la motion capture (la fameuse technique qui permet de reproduire fidèlement les mouvements d’un joueur en les capturant grâce à de multiples caméras) afin de rendre les animations des joueurs les plus réalistes possibles. Mais, là encore, le rendu final manquait cruellement de crédibilité…

On précise quand même que les consoles de l’époque (PS2, Xbox et Gamecube) n’étaient malheureusement encore pas assez puissantes pour réellement bénéficier de cette technologie alors innovante. Cependant, avec l’arrivée de nouveaux terrains de jeu tels que la PS3 et la Xbox 360, la donne allait complètement changer. EA Sports allait enfin pouvoir mettre à profit ces années d’essai et d’innovation, et faire de Fifa 08 le seul jeu digne de la nouvelle génération de consoles d’entrée de jeu.

#Camp d’entrainement. C’était donc fin avril que l’on découvrait pour la première fois le temple d’EA Sports. Cet immense complexe aux alentours de Vancouver perché en pleine nature, duquel on peut voir les montagnes et la mer en même temps. Terrain de foot extérieur, de basket, de volley-ball, salle de muscu’, restaurants… Même encore aujourd’hui, rarement un studio de développement ne nous a autant bluffés. C’est ici que sont développés tous les jeux de sports d’EA de NHL à Fight Night en passant évidemment par Madden. Avec un peu de vaporisateur « senteur transpiration », on pouvait littéralement se croire dans un vestiaire. Un studio créé pour gagner, mais qui n’arrivait toujours pas à s’imposer dans les sphères footballistiques. C’est au milieu d’équipes de développement déjà plusieurs fois victorieuses des charts que l’on a retrouvé ainsi celle de Fifa, anxieuse plus que jamais sur le futur de leur série…

#Le jour où tout bascula. Alors que le studio regorgeait de salles de conférence immenses, et même d’un cinéma, c’est pourtant dans une minuscule pièce que la direction avait décidé de nous montrer leur jeu. Après un petit discours sur les chiffres, le Producteur de l’époque alluma alors la PS3 qui trônait fièrement sur la large table de la salle de réunion.

Un moment étrange pour la poignée de journalistes (privilégiés) que nous étions. Imaginez notre tête quand est apparue devant nous, pour la première, la dorénavant célèbre arène. Fini les menus à l’ancienne, dès le DVD lancé, on plongeait direct dans le jeu, et celui qui nous accueillait n’était autre que sa majesté Ronaldinho, criant de réalisme. On venait d’être tout simplement propulsé dans le futur de la simulation footballistique. D’un battement de cils, on pouvait observer des environnements bourrés de détails et surtout apprécier la modélisation complexe du joueur. Le frisson que nous avons ressenti à ce moment précis, nous ne l’oublierons jamais. Parole de joueur !

#En plein rêve. Déjà épatant d’un point du vue purement visuel, Fifa 08 nous réservait encore pas mal de surprises. Car s’il s’était imposé de fait sur la forme, encore fallait-il voir le fond de jeu pour être sûr du potentiel du titre. Dès les premières foulées du joueur de FC Barcelone, notre attention fut directement focalisée sur ses animations. Fini les courses robotisés et autres postures figées, cette fois les joueurs se déplaçaient tels de vrais athlètes, avec des mouvements fluides et réalistes. Des accélérations aux tirs, en passant par les tacles, le travail effectué lors des séances de motion capture payait enfin, nous laissant apprécier la large palette de mouvements d’un sportif en action.

C’était bien le mot « réalisme » qui était sur toutes nos lèvres, et qu’on finit d’ailleurs par digérer totalement une fois en présence des 22 acteurs sur le terrain, lors d’un vrai match. Avec un rythme de jeu nettement plus posé, les rencontres proposaient désormais un vrai challenge tactique. La construction des attaques était devenue un vrai défi, et la moindre erreur de placement ou d’anticipation était synonyme de perte de balle immédiate. Celle-là même, d’ailleurs, qui suivait des trajectoires d’un réalisme sidérant pour l’époque. En l’espace d’une présentation, PES était passé du rang de simulation ultime à celui de simu’ Allemande, avec des scores dignes de matchs de tennis en comparaison avec Fifa 08.

#Et Fifa 14 dans tout ça ? Même si pour Fifa les choses ont bien changé depuis ce cru 2008, il y a fort à parier que l’histoire se répètera avec Fifa 14 et son passage hautement symbolique à la nouvelle génération. Malgré son statut de championne, la série d’EA a entamée de grands changements depuis maintenant deux ans. Le nouveau moteur physique intégré à Fifa 12, raillé d’ailleurs par les Youtubeurs à cause de ses nombreux bugs, devrait véritablement prendre toute son ampleur sur PS4 et Xbox 720, enfin capables de gérer des calculs aussi complexe. Terminé alors l’avantage aux plus costauds ou aux flèches, les duels devraient désormais se jouer sur une multitude de facteurs qui les rendront moins prévisibles, et surtout beaucoup plus variés.

De même, le nouveau système de défense est sans aucun doute la première pierre d’un nouveau gameplay tendant encore et toujours vers le réel, sans oublier d’offrir un juste équilibre avec l’attaque lors de chaque partie. Et puis Fifa 14, c’est le futur, et donc le rêve, comme l’avait Fifa 08 en son temps. Des joueurs enfin à leur vrai niveau technique ? Une jauge de fatigue qui se fait vraiment ressentir au fil des minutes ? Ou encore un système de centre cohérent ? Tout est possible, comme c’était le cas en 2007. Alors si aujourd’hui Fifa 13 est considéré comme LA simu de football, son successeur next-gen la rendra à coup sûr aussi désuète que peut l’être un titre PS2 aujourd’hui. Rendez-vous dans les semaines à venir pour avoir des premiers éléments de réponse.

Pour terminer, n’oublions pas de dire que même si l’histoire se répète souvent, cette fois PES est devenu définitivement un outsider. Entre la hargne et le savoir-faire des équipes de Konami, couplés au nouveau moteur d’Hideo Kojima (Metal Gear Solid) le Fox Engine, la révolte japonaise pourrait bien gronder. Et ce pour notre plus grand plaisir ! Car s’il y a bien une chose qu’un amateur de football virtuel ne refusera jamais, c’est bel et bien de devoir choisir chaque année entre deux simulations de haute-volée.

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