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Les 3 formules de la conduite accompagnée

1. Les évolutions de la conduite accompagnée avec la réforme 2010 du permis

livret-d'apprentissage-permisLa formation au permis par la filière de la conduite accompagnée reduit sensiblement l’accidentalité chez les conducteurs novices et améliore le taux de réussite à l’examen avec 69,5 % de réussite contre 51,9 % par la filière traditionnelle (données 2008). Toutefois elle n’est suivie que par 30 % des candidats au permis.

Pour développer la pratique de la conduite accompagnée, le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) a décidé, dans le cadre de la réforme du permis de conduire de janvier 2010, une série de mesures visant à la favoriser.

Deux nouvelles formules, la conduite supervisée et la conduite encadrée ont été introduites et les conditions requises pour être accompagnateur ont été revues.

 

2. L' Apprentissage Anticipé de la conduite pour apprendre dès 16 ans

conduite accompagnee aacLa conduite accompagnée, baptisée « apprentissage anticipé de la conduite (AAC) » à sa création en 1984, permet à un futur conducteur d’apprendre à conduire dès l’âge de 16 ans. Après une formation initiale en auto école, l’élève acquiert de l’expérience au volant, sous le contrôle d’un accompagnateur, avant le passage des épreuves pratiques et l’obtention du permis de conduire.

Les points clés :

  • Le candidat doit être âgé d’au moins 16 ans et avoir l’accord de ses parents ou de son représentant légal
  • L’accompagnateur doit être titulaire du permis B depuis au moins 5 ans sans interruption. Les frères et soeurs aînés, ou amis, ayant déjà leur permis peuvent assurer ce rôle. L’élève peut avoir plusieurs accompagnateurs, y compris hors cadre familial.
  • Avant de pouvoir conduire avec son accompagnateur, le candidat doit suivre une formation initiale qui comprend une formation théorique validée par l'obtention du « Code de la route » et une formation pratique de 20 heures minimum en auto école.
  • La conduite avec l’accompagnateur se déroule sur une durée minimale d’un an (sans maximum). Le conducteur devra parcourir au moins 3 000 kilomètres.
  • Trois rendez-vous pédagogiques obligatoires avec l’élève, l’accompagnateur et le formateur :
    • Un rendez-vous préalable d’une durée minimale de 2 heures
    • Un rendez-vous entre 6 et 8 mois de conduite (avec environ 1 000 kilomètres parcourus).
    • Un rendez-vous après 3 000 kilomètres parcourus. Pendant cet entretien, le formateur décide si le candidat est prêt à passer l’épreuve pratique du permis de conduire après 18 ans.

Les avantages pour le candidat :

  • L’expérience de conduite permet de gagner en confiance pour le passage de l’examen pratique, mais aussi en tant que futur conducteur
  • La période de permis probatoire est réduite pour les candidats « AAC » : les nouveaux titulaires disposent d’un capital initial de 6 points sur leur permis. Pour en obtenir 12, ils attendront 2 ans sans commettre d’infraction contre 3 ans par la filière traditionnelle d’apprentissage de la conduite.

3. La conduite supervisée une formule simplifiée pour les plus de 18 ans

conduite superviseLes plus de 18 ans, peuvent désormais bénéficier d'une nouvelle formule de conduite accompagnée plus souple que l'apprentissage anticipé de la conduite.
Cette nouvelle formule permet au candidat d'obtenir de l'expérience sans payer de cours de conduite en auto école ni avoir à louer une voiture double commande. C’est le moniteur qui autorise à opter pour cette possibilité en fonction du degré de maîtrise du véhicule, des compétences et des comportements qu’il a observés chez le candidat.

 

Les points clés :

  • Cette formule s’adresse aux candidats de 18 ans qui ont réussi l’épreuve du code et suivi au moins 20 heures de conduite en auto école, avant le passage de l’épreuve pratique ou après un échec.
  • Le candidat doit avoir obtenu un accord préalable écrit de la société d'assurances sur l’extension de garantie nécessaire pour la conduite du ou des véhicules utilisés. Cet accord précise le ou les noms des accompagnateurs autorisés.
  • Il doit avoir obtenu l'attestation de fin de formation initiale (AFFI) ou après un echec au permis une autorisation de conduire en conduite supervisée
  • Cette formation se déroule avec un accompagnateur à bord d’un véhicule pendant au moins 3 mois et sur 1 000 kilomètres minimum .
  • Deux rendez-vous sont prévus : un rendez-vous préalable et un rendez-vous pédagogique en cours d’apprentissage.

Attention : Contrairement à l’AAC, cette formule ne réduit pas la durée de la période probatoire de trois ans sans infraction avant de récupérer 12 points.

Les avantages pour le candidat :

  • Acquérir un maximum d’expérience et de confiance au volant avant le passage de l’épreuve pratique avec moins de contraintes que pour l'AAC (Au moins 3 mois et 1 000 kilomètres contre 1 an et 3 000 kilomètres) et sans avoir besoin de louer une voiture à double commande.
  • Améliorer à moindre coût ses acquis, notamment en attendant de repasser l’examen pour celui qui a échoué à l’épreuve pratique.

4. La conduite encadrée pour les futurs professionnels de la route

conduite encadree aacLa conduite encadrée s’adresse aux élèves des filières professionnelles des métiers de la route (BEP, CAP de conducteur routier) à partir de 16 ans.

Points clés :

  • Cette nouvelle formule s’effectue pendant la formation scolaire qui dure en moyenne deux ans.
  • Dans cette filière professionnelle, un élève passe les épreuves de code et de conduite B avant sa majorité
  • Dans le cadre de sa formation, l’élève obtient son permis de conduire par équivalence de son diplôme.
  • Dès réussite aux épreuves du code et de conduite, il peut, après accord du chef d’établissement, conduire avec l’accompagnateur de son choix jusqu’à la délivrance de son permis.
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