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Les jeux mobiles : smartphones contre console portables

Il n'aura échappé à personne que le marché des smartphones a explosé sur les trois dernières années. Si l'avènement de ces téléphones high tech n'a guère changé la façon de téléphoner, il a en revanche révolutionné le marché des consoles de jeux portables. En effet très rapidement, il est apparu sur l'appstore que les applications les plus téléchargées, qu'elles soient gratuites ou payantes étaient les jeux. La montée en charge de la boutique GooglePlay n'a pas démenti cette tendance, et les smartphone Android, confirment le comportement des utilisateurs de mobiles iOs : le jeu sur les mobiles est un véritable moteur des téléchargements.

Quelques titres phares comme le désormais célèbre AngryBirds ont popularisé des jeux simples qui s'apprennent en quelques secondes, et dont l'ergonomie est bien adaptée aux écrans tactiles. Si les éditeurs de jeux sur smartphone en étaient resté là, les éditeurs de consoles, n'auraient pas beaucoup frémis. Mais la montée en puissance des équipements (les téléphones eux mêmes) permet maintenant aux éditeurs de proposer des jeux en 3D d'une fluidité incroyable sur ces supports. Et ces jeux lorsqu'ils sont en version payante sont à des prix dérisoires au regard de leurs cousins sur console. Ainsi la plus part des jeux disponibles sur l'AppStore ou GooglePlay coûtent moins de 5 euros, soit trois fois moins cher qu'un jeu d'occasion sur DS. Le modèle économique des jeux sur smartphone est différent de celui des consoles, car il se base sur des revenus à l'achat du jeu mais aussi en cours de partie avec des options ou bonus qui sont payants et génèrent des revenus supplémentaires. Les jeux sont pour l'heure moins aboutis en termes de scénarios et de complexité sur les smartphones que sur les consoles, c'est ce qui les rend moins cher à produire pour les éditeurs, et donc moins cher à la vente.

Les éditeurs phares sur les mobiles sont pour l'heure des spécialistes des jeux mobiles, qui développaient bien souvent des jeux en java sur les téléphones avant même qu'ils ne soient smartphone. Mais le marché devient très large, 55% des téléphones en France sont maintenant des smartphones d'après une étude de fin 2012, il donc va attirer les acteurs traditionnels du jeu vidéo. Il sera intéressant de suivre l'évolution des jeux qui seront proposés en 2013 par des éditeurs comme Ubi Soft ou square Enix. Ces deux éditeurs “classiques” ont une approche différente : UBI tente de prendre position sur le marché du jeu mobile en déclinant des franchises à succès via des nouveaux jeux en versions mobiles à petits prix (moins de 5 euros). Square Enix en revanche publie d'anciens jeux de consoles à Succès (série des final fantasy) à des tarifs élevés pour du jeu sur mobile (entre 10 et 15 euros).

L'avenir nous dira quel prix psychologique les joueurs sont prêts à payer pour jouer sur un mobile, et quelle est la stratégie la mieux adaptée pour un éditeur de jeu console lorsqu'il passe sur le marché des jeux mobiles.

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